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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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l'expansion progressive vers l'est de cette espèce euryhaline et eurythermale en mer Baltique.<br />

Le développement de la prolifération était favorisé par les conditions météorologiques, à savoir<br />

des températures de l'eau exceptionnellement élevées (supérieures à 20EC) et des vents<br />

dominants, ainsi que par les fortes teneurs en composés phosphatés et nitratés. Si le<br />

phosphate provenait principalement de sédiments anoxiques, le nitrate était apporté par le<br />

déversement des cours d'eau et provenait des engrais utilisés dans l'agriculture.<br />

Plusieurs communications (Bodeanu et Usurelu, 1979; Mihnea, 1979, 1992; Petrova-<br />

Karadzhova, 1984, 1985, 1986; Bodeanu, 1992) ont fait état de proliférations estivales<br />

fréquentes en mer <strong>No</strong>ire, dont la principale cause était attribuée à Exuviaella cordata (similaire<br />

à P. minimum provenant de la baie de Sibenik en mer Adriatique). Ces proliférations estivales<br />

étaient dues à l'eutrophisation progressive de la mer <strong>No</strong>ire au cours des années 1970 et 1980.<br />

7.3.1.4 Manifestations de Prorocentrum minimum en mer Méditerranée<br />

Des changements dans la composition du phytoplancton par suite de l'apparition et de<br />

la prolifération progressive d'espèces autrefois rares ou inconnues ont été communiqués pour<br />

l'Adriatique au cours des dernières années par Marasovic et Pucher-Petkovic (1985) et<br />

Marasovic (1986). Selon ces auteurs, ces changements, s'accompagnant souvent d'une<br />

augmentation substantielle de la productivité primaire, dans les eaux côtières et du large de la<br />

mer Adriatique, étaient dus en premier lieu à l'eutrophisation accrue résultant de l'urbanisation<br />

et des déchets véhiculés par l'eau. Un cas souligné par Marasovic (1986) est la manifestation<br />

croissante, ces dernières années, du dinoflagellé potentiellement toxique Prorocentrum<br />

minimum. En 1983, pendant les mois d'été, P. minimum (Pavillard) Schiller, jamais repéré<br />

auparavant dans l'Adriatique, constituait une proportion considérable de la prolifération estivale<br />

régulière de la baie de Sibenik (côte adriatique est). Lors des années suivantes (1984, 1985,<br />

1986), la proportion de P. minimum dans les proliférations estivales de la baie de Sibenik n'a<br />

cessé de croître (Marasovic et al., 1990). Dans le même temps, sa présence était signalée dans<br />

d'autres parties de la côte adriatique, et était attribuée à l'eutrophisation plus intense des eaux<br />

de l'Adriatique (Mancini et al., 1986; Marasovic et Pucher-Petkovic, 1987; Pucher-Petkovic et<br />

Marasovic, 1988; Marasovic et al., 1988; Pucher-Petkovic et al., 1988; Marasovic, 1989). Des<br />

eaux rouges de P. minimum se produisent aussi dans la lagune côtière (étang de Berre) de la<br />

région littorale méditerranéenne de la France (Leveau et al., 1989). L'intoxication par la<br />

vénérupine de coquillages n'a jamais été relevée dans la mer Adriatique et dans l'étang de Berre.<br />

7.3.1.5 Méthodes d'analyse de la vénérupine<br />

Les principes toxiques de P. minimum déclenchant l'intoxication par la vénérupine ont<br />

été testés par injection intrapéritonéale chez la souris d'extraits par méthanol à 75%<br />

d'échantillons de bivalves (Okaichi et Imatomi, 1979; Tangen, 1983). Si les toxines étaient<br />

présentes, les souris mouraient en 24 à 48 heures. La relation entre la dose et le délai de<br />

survenue de la mort n'a pu être déterminé (Okaichi et Imatomi, 1979).<br />

7.3.1.6 L'intoxication chez l'homme<br />

L'intoxication se caractérise par une longue période d'incubation (24-48 heures) et<br />

parfois plus longue (Halstead, 1965; Okaichi et Imatomi, 1979; Tangen, 1983). La toxine,<br />

thermostable, induit l'installation rapide des symptômes suivants: nausées, vomissements,<br />

diarrhée, céphalées et nervosité. Dans les cas graves, il peut exister un ictère, des pétéchies,<br />

des ecchymoses peuvent apparaître sur la poitrine, le cou et les bras. On observe parfois

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