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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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ii) Charge du bassin atteignant la Méditerranée. Il apparaît qu'aucun auteur n'a encore<br />

procédé à une estimation complète de la charge totale d'éléments nutritifs atteignant l'ensemble<br />

de la mer Méditerranée. Il s'agit là d'une lacune difficile à combler en raison du manque de<br />

données exhaustives sur les sources et de données fiables sur les apports pour tous les pays<br />

riverains de la mer Méditerranée. Comme on l'a vu plus haut, seule l'Italie fait exception. Par<br />

conséquent, toute estimation établie à partir de renseignements partiels doit garder une valeur<br />

purement indicative.<br />

Berthoux (1979, 1981, 1986) a établi des estimations de bilan partiel en examinant le<br />

solde des échanges entre la Méditerranée et l'Atlantique et en évaluant la contribution possible<br />

de la fixation d'azote au bilan azote. Les apports des cours d'eau ont été estimés dans une<br />

étude du PNUE (<strong>UNEP</strong>, 1984). Martin et al. ont établi des estimations de l'apport atmosphérique<br />

(1989). Mais on ne connaît toujours pas avec certitude l'ampleur de la rétention dans le bassin,<br />

par les processus de sédimentation et d'accumulation dans les sédiments, du phosphore et de<br />

l'azote. Des données abondantes sont disponibles pour la mer Adriatique, et il devrait donc être<br />

possible, pour ce bassin, de dresser un bilan plausible. Vukadin (1992) a proposé des bilans<br />

partiels d'éléments nutritifs, mais certains de ses chiffres sont sujets à caution. Bombace (1985,<br />

1992) communique des chiffres des captures totales de poisson; ces chiffres pourraient être<br />

exploités pour en déduire les quantités d'azote et de phosphore ôtées de la mer par les activités<br />

de pêche. Pour l'ensemble de la Méditerranée, on dispose des Statistiques générales de la FAO<br />

sur les pêches.<br />

On s'emploie ci-dessous à estimer les apports totaux d'azote et de phosphore d'origine<br />

tellurique sur la base de la population résidente, des "dimensions actives" 5 de ce bassin et des<br />

apports connus des cours d'eau. Théoriquement, les quantités d'éléments nutritifs entrant dans<br />

une masse d'eau sont fonction des pertes naturelles augmentées des apports anthropiques qui<br />

sont plus ou moins proportionnels aux activités humaines, lesquelles à leur tour sont<br />

proportionnelles à la densité de la population. Ainsi, les charges totales ne peuvent dépasser une<br />

limite supérieure fixe; la question qui se pose alors est de savoir comment estimer cette limite<br />

et comment évaluer avec un certain degré de confiance l'ampleur de la charge réelle prévisible.<br />

1) Limites supérieures. En 1985, la population des 18 pays bordant directement la<br />

Méditerranée (c'est-à-dire à l'exclusion des pays riverains de la mer <strong>No</strong>ire et des pays du cours<br />

supérieur du Nil) totalisait 355,6 millions d'habitants, et la superficie totale de ces mêmes pays<br />

se montait à 8,5 millions de km 2 (cf. tableau 7). Ainsi, la densité de population était de 39<br />

habitants/km 2 .<br />

Cependant, même pour des estimations approximatives des charges d'éléments<br />

nutritifs, ces valeurs sont inutilisables telles quelles. Les dimensions effectives du bassin de<br />

drainage et la population résidente seraient un meilleur point de départ. Le PNUE (<strong>UNEP</strong>, 1989)<br />

a communiqué des chiffres pour la population résidente, pays par pays, mais non les chiffres<br />

des superficies respectives effectives du bassin. En corrigeant les données PAM-PNUE<br />

communiquées pour la France et l'Italie, la population bordant directement la Méditerranée<br />

devrait totaliser 153,9 millions d'habitants, soit 43% de la population totale des 18 pays. En outre,<br />

selon le PNUE (<strong>UNEP</strong>, 1984), sur les 154 millions, environ 40 à 45% résideraient dans les zones<br />

côtières (les données PNUE 1976 faisaient état de 44 millions).<br />

5 On entend ici par "dimensions actives" celles de la superficie englobant à la fois les<br />

zones de peuplement et les zones agricoles plus ou moins intensément gérées permettant de<br />

subvenir aux besoins de la population. Par conséquent, on n'y inclut pas les zones arides ou les<br />

zones exploitées mais ne contribuant pas notablement aux exportations d'azote et de phosphore

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