06.08.2013 Views

MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

5.2.10 Israël. Méditerranée orientale<br />

- 318 -<br />

Les eaux du large du sud-est de la Méditerranée sont particulièrement pauvres en<br />

éléments nutritifs. Krom et al. (1988), lors d'une croisière océanographique effectuée en aoûtseptembre<br />

1987 dans le bassin Levantin au sud de Chypre, ont trouvé des conditions<br />

généralement oligotrophes. Jusqu'à des profondeurs de plus de 500 m en dessous de la<br />

surface, ils ont mesuré des quantités de 5,5-6,3 mg-at/m 3 de nitrates et de 10-12 mg-at/m 3 de<br />

silicates. Ces valeurs sont très faibles, notamment si on les compare avec celles relevées dans<br />

les océans à la même profondeur: 40 mg-at/m 3 de nitrates dans les océans Indien et Pacifique,<br />

20 mg-at/m 3 de nitrates dans l'océan Atlantique, 130 mg-at/m 3 , 130 mg-at/m 3 de silicates dans<br />

les océans Pacifique et Indien, et 40-100 mg-at/m 3 de silicates dans l'océan Atlantique.<br />

De la même manière, les valeurs de la biomasse autotrophe dans les eaux côtières<br />

tendent en général à être très faibles. Dans un programme de recherche (réalisé de mars 1983<br />

à février 1984) sur la répartition saisonnière des populations de diatomées et de dinoflagellés<br />

à deux stations proches de Haïfa (l'une côtière et l'autre au large), Schneller et al. (1985) ont<br />

enregistré des valeurs de la biomasse phytoplanctonique, exprimées en chlorophylle "a",<br />

comprises entre 0,19 et 0,63 mg/m 3 à la station côtière et entre 0,08 et 0,38 mg/m 3 à la station<br />

du large.<br />

5.2.11 Egypte. Sud-est de la Méditerranée<br />

Des épisodes d'eutrophisation aiguë dans les eaux de transition de l'Egypte ont été<br />

signalés avant tout dans les eaux portuaires et côtières au large d'Alexandrie, et dans les<br />

lagunes du delta du Nil. Globalement, l'eutrophisation et l'altération de la qualité des eaux<br />

(couleur anormale, anoxie des eaux du fond et production d'hydrogène sulfuré) dans les eaux<br />

de transition et les eaux côtières de l'Egypte sont provoquées par la combinaison: (a) d'apports<br />

importants de substances fertilisantes d'origine urbaine, agricole et industrielle; (b) de temps de<br />

séjour prolongés des eaux lagunaires dus en partie à des barrières physiques; (c) de la<br />

stratification de la salinité des eaux; (d) de températures généralement élevées de l'eau.<br />

Eaux côtières et ports. Le long de la côte, des niveaux trophiques élevés ont été<br />

observés dans la zone située au large d'Alexandrie et dans un certain nombre de sites à<br />

proximité des déversements des principaux bras du Nil (Rosette et Damiette). La ville<br />

d'Alexandrie rejette quelque 183.000.000 m 3 /an d'eaux usées (Aboul Kassim et al., 1992) et de<br />

déchets industriels dans la baie voisine d'El-Mex (El-Sherif, 1990). Les courants géostrophiques<br />

entraînent ces eaux à l'est et le long de la côte en ne causant pas seulement un état trophique<br />

grave mais aussi une détérioration générale de l'écosystème côtier. Toutefois, la dilution<br />

empêche les manifestations les plus catastrophiques de l'eutrophisation le long des zones<br />

balnéaires les plus importantes d'Egypte.<br />

L'eutrophisation est plus grave dans les deux zones portuaires presque fermées de<br />

Port-Est et de Port-Ouest. Les conditions régnant dans ces deux ports ont été amplement<br />

étudiées par des membres de l'université d'Alexandrie (Aboul-Kassim et al., 1992; Emara et al.,<br />

1992; Saad et Hemeda 1992a, 1992b; Zaghloul et Halim 1992).<br />

Port-Ouest (7,54 km 2 ). A proximité de Port-Saïd, à l'est du delta, c'est le plus grand port<br />

égyptien. Un trafic maritime intense et le rejet des effluents du secteur urbain créent des<br />

pullulations algales répétées associées à des conditions anoxiques des eaux du fond<br />

(IOC/Unesco, 1988; Saad et Hemeda 1992a). Zaghloul (1992) établit que cette zone est<br />

fortement eutrophe; des conditions associant valeurs de transparence faibles et teneurs élevées<br />

en éléments nutritifs et en chlorophylle "a" surviennent fréquemment.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!