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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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bassins hydrographiques de l'intérieur. Par conséquent, et contrairement aux eaux littorales du<br />

nord-ouest, les phénomènes d'eutrophisation qui surviennent dans les eaux littorales de l'est de<br />

l'Adriatique sont habituellement de nature locale. Dans la quasi totalité des cas, les zones<br />

touchées par le phénomène sont les ports et les baies dont l'état trophique est soumis à<br />

l'influence des émissaires d'eaux usées et des effluents industriels.<br />

Baie de Pula. Etant donné l'insuffisance du système d'épuration des eaux usées, cette<br />

zone s'est progressivement détériorée au cours des 20 dernières années (Marectic et al., 1977).<br />

Des pullulations répétées de dinoflagellés peuvent atteindre des concentrations de chlorophylle<br />

"a" supérieures à 120 mg/m 3 . C'est Prorocentrum micans qui est généralement en cause au<br />

printemps, et Gonyaulax poliedra en été, alors que d'autres proliférations sont périodiquement<br />

dues à <strong>No</strong>ctiluca miliaris et au genre Gymnodinium (Degobbis, 1990).<br />

Baie de Rijeka. Bien qu'elle soit oligotrophe dans sa majeure partie, la baie est affectée<br />

par des niveaux trophiques élevés dans son secteur nord en raison de l'apport fluvial du Rjecina,<br />

de l'apport des émissaires d'eaux usées et des effluents industriels (Deggobis, 1990).<br />

Côte dalmate. Des épisodes répétés d'eutrophie sont également signalés pour<br />

l'estuaire du Krka, y compris la baie de Sibenik. La partie ouest de la baie est particulièrement<br />

atteinte en raison des apports de nutriments de la ville de Sibenik (30.000 habitants) et des<br />

zones industrielles. Legovic et al. (1991a et 1991b) font part d'une prolifération de Gonyaulax<br />

poliedra survenue au centre de la baie en octobre 1988. Cet épisode, associé à des apports<br />

d'éléments nutritifs, à de fortes chutes de pluie et à une halocline marquée, a causé une anoxie<br />

des eaux du fond avec une mortalité étendue de la faune benthique.<br />

Un projet de recherche portant sur 14 ans, mené par Pucher-Petkovic et Marasovic<br />

(1992) et visant à identifier les caractères physico-chimiques et biologiques d'une vaste zone<br />

au large des principales villes dalmates (Zadar, Sibenik, Split, Ploce et Dubrovnik), a permis de<br />

relever dans la baie de Sibenik des proliférations anormales habituellement dues à des<br />

dinoflagellés . Ces auteurs ont également enregistré d'importantes hausses de l'azote (nitrates<br />

notamment) au cours de ces dernières années.<br />

Baie de Kastela. Il existe de nombreuses observations de proliférations dans la baie<br />

au bord de laquelle est bâtie la ville de Split. Marasovic (1986; 1989; 1990), Marasovic et al.<br />

(1992) et Gacic et al. (1988) soulignent que les proliférations d'algues répétées coïncident avec<br />

l'apport croissant de substances fertilisantes. La productivité primaire s'est élevée de 120 g C<br />

m 2 /an en 1963 à 250 g C m 2 /an en 1984 (Pucher-Petkovic et al., 1988; Pucher-Petkovic et<br />

Marasovic, 1988). Les pullulations estivales de microalgues enregistrées dans la baie de Kastela<br />

au cours des vingt dernières années ont été dues le plus souvent au dinoflagellé Gonyaulax<br />

poliedra. Les proliférations de 1980, 1985, 1987, 1989 et 1990 se sont accompagnées d'une<br />

anoxie des eaux du fond qui a entraîné une mortalité de la faune benthique et une altération des<br />

caractères organoleptiques des eaux (Marasovic, 1990).<br />

L'eutrophisation de la baie de Kastela est due avant tout à l'urbanisation rapide de la<br />

zone côtière attenante de 1960 à 1989 avec une augmentation de la population de 60.000 à<br />

250.000 habitants. La charge d'azote et de phosphore a été estimée à 593,6 et 101,3 tonnes/an,<br />

respectivement. Les principales sources d'apport sont le secteur urbain avec 40,5% de l'azote<br />

et 45,5% du phosphore, puis les cours d'eau (34,5% de l'azote et 21,0% du phosphore), suivis<br />

par ordre décroissant des contributions du ruissellement, des effluents industriels et de<br />

l'atmosphère (Baric et al., 1992).

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