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MAP Technical Reports Series No. 106 UNEP

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Des moules toxiques du nord ont à nouveau été immergées dans deux bassins. L'un contenait<br />

de l'eau ordinaire, et l'on avait ajouté à l'autre de la levure de boulanger bouillie. On a observé<br />

des baisses de 4-5 µg AO/100 g de chair de moule par jour. Les données sur l'AO indiquaient<br />

un comportement plus régulier quand de la levure bouillie était ajoutée. Sans levure, les baisses<br />

alternaient avec les hausses.<br />

7.2.2.7 Méthodes d'analyse des toxines DSP<br />

L'épreuve biologique de dosage de tous les constituants DSP repose sur la dose qui<br />

provoque un délai de mortalité déterminé chez la souris après injection intrapéritonéale avec un<br />

résidu toxique extrait de mollusques au moyen d'acétone (Yasumoto et al., 1984). La phase<br />

acétonique est évaporée et le résidu remis en suspension dans 4 ml de Tween 60 à 1%. Des<br />

aliquots de 1 ml de cette solution sont injectés par voie intrapéritonéale chez 18 à 20 souris<br />

albinos Swiss. Cette procédure est la méthode officiellement prescrite au Japon et dans divers<br />

autres pays. En France, la toxicité est exprimée autrement que dans le test officiel du Japon.<br />

En Italie, la méthode instituée par un décret ministériel en date du 1.9.1990 (Ministero della<br />

Sanità, 1990c) est similaire à la méthode officielle utilisée en France (Marcaillon-Le Baut et<br />

Masselin, 1990). Les souris sont observées pendant 24 heures et les tests positifs consistaient<br />

en T inférieur à 5 heures. D'autres épreuves biologiques comprennent: l'épreuve chez le<br />

souriceau à la mamelle (Hamano et al., 1985), l'épreuve chez le rat (Kat, 1983), l'épreuve du<br />

tétrahyména (Shiraki et al., 1985).<br />

La détermination fluorométrique de l'acide okadaïque et de DTX-1 a été mise au point<br />

au moyen de la HPLC (Lee et al., 1987). L'épreuve biologique et la méthode HPLC n'ont pas été<br />

effectués conjointement, et l'on n'a pas entrepris d'étudier les paramètres scientifiques comme<br />

la précision, la sensibilité et la spécificité. La procédure d'interétalonnage n'est pas applicable<br />

puisqu'à l'heure actuelle seul l'acide okadaïque et DTX-1 sont disponibles sur le marché comme<br />

matériaux de référence pour les constituants toxiniques DSP. Une analyse "en deuxième stade"<br />

consiste à identifier l'acide okadaïque et d'autres toxines DSP par spectroscopie 1 de fractions<br />

positives au test officiel de létalité chez la souris, obtenues par séparation chromatographique<br />

répétée (Fattorosso et al., 1992). Bien qu'il s'agisse d'un test plus laborieux que la HPLC (Lee<br />

et al., 1987), qui a un champ d'application similaire, il offre deux avantages importants: il ne<br />

nécessite pas d'échantillons normalisés des toxines, qui pourraient être difficiles à obtenir pour<br />

des toxines autres que l'acide okadaïque et DTX-1 (Krogh, 1989); seules les données<br />

bibliographiques sur la NMR sont nécessaires. En outre, cette méthode ne se limite pas aux<br />

toxines connues mais elle peut s'appliquer à des toxines nouvelles, permettant ainsi d'élucider<br />

leur structure à condition qu'on puisse obtenir une quantité suffisante de matériel toxique.<br />

7.2.2.8 L'intoxication chez l'homme: toxicologie clinique<br />

La fréquence des signes et symptômes de la DSP chez les patients s'établit comme<br />

suit: diarrhée (92%), nausées (80%), vomissements (79%), douleurs abdominales (53%), et<br />

frissons (10%). La période d'incubation varie de 30 minutes à plusieurs heures, mais elle<br />

dépasse rarement 12 heures. Environ 70% des patients présentent des symptômes dans les<br />

4 heures. La période d'état peut durer 3 jours dans les cas graves mais ne laisse pas de<br />

séquelles (Yasumoto et al., 1978; Lucas, 1985). Ainsi, on n'a pa jamais enregistré de décès. La<br />

quantité minimale de toxine DSP requise pour induire la maladie chez l'adulte a été estimée,<br />

d'après l'analyse des restes de nourriture, à 12 MU (Yasumoto et al., 1984). En Scandinavie, des<br />

moules associées à une poussée de DSP contenaient environ 17 MU par 100 g (Underdal et al.,<br />

1985). Lors d'un recensement des perturbations du phytoplancton le long de la côte française<br />

en 1986, les niveaux les plus élevés dans les coquillages étaient de 10,6 MU/100 g (Belin et<br />

Berthomé, 1988).

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