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Télécharger le mémoire - Recherche - Ign

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INTRODUCTIONet financière. C’est vrai éga<strong>le</strong>ment pour <strong>le</strong> traitement des données GPS : on a pu constater que l’état duréseau, la configuration particulière des orbites, et l’ionosphère très active dégradent la précision ducalcul.On a choisi dans cette étude de traiter <strong>le</strong>s données des stations permanentes IGS, qui présentent <strong>le</strong> doub<strong>le</strong>avantage d’être continues depuis 1995, et de couvrir l’ensemb<strong>le</strong> de la surface de l’Antarctique, mêmesi <strong>le</strong>s stations sont encore très peu nombreuses. L’état du réseau antarctique s’est considérab<strong>le</strong>mentamélioré entre <strong>le</strong> début et la fin de ce travail de thèse. De quatre stations IGS produisant des donnéesencore assez aléatoirement en 1995, on est passé à neuf stations permanentes, dont <strong>le</strong>s données sont plussuivies et plus nombreuses, en 1998. Nous avons contribué à la densification de ce réseau en faisantinstal<strong>le</strong>r par l’Institut Français de la <strong>Recherche</strong> et de la Technologie Polaire (IFRTP) une station GPSpermanente sur la base française de Dumont d’Urvil<strong>le</strong> (Terre Adélie), qui fonctionne sans interruptiondepuis décembre 1997. La qualité des orbites IGS, qui est déterminante quand on traite des lignes debase de plusieurs milliers de kilomètres en espérant une précision subcentimétrique, s’est éga<strong>le</strong>mentaméliorée. Le choix scientifique consistant à traiter <strong>le</strong>s données de ces stations (qui sont par ail<strong>le</strong>urstoutes incluses dans <strong>le</strong>s calculs des centres IGS) faisait figure de pari en 1995, il présente depuis de plusen plus d’intérêt.La première étape de cette étude consistait à recenser <strong>le</strong>s divers mouvements assimilab<strong>le</strong>s à durebond glaciaire que l’on devrait pouvoir détecter par GPS en Antarctique. Ce travail de synthèse a prisune amp<strong>le</strong>ur imprévue au départ, la compréhension des différents mécanismes terrestres et glaciairesintervenant dans l’isostasie oblige à détail<strong>le</strong>r tous <strong>le</strong>s phénomènes qui ont une influence : la viscositédes différentes couches du manteau conditionne l’amplitude et la chronologie du rebond visqueux, uneaugmentation des températures va provoquer un accroissement des précipitations, donc de l’accumulationglaciaire, mais aussi peut-être accélérer la production d’icebergs. Les déplacements supposés sontconstitués d’une superposition de plusieurs effets, avec des constantes de temps et des échel<strong>le</strong>s spatia<strong>le</strong>svariées.Le premier effet concerne <strong>le</strong> rebond post-glaciaire proprement dit, soit la remontée visqueuse de la croûteaprès un allègement important de la charge glaciaire. Cette remontée résulte de la re-répartition desmasses à l’intérieur du manteau, qui peut prendre plusieurs milliers d’années.Plusieurs types de données fournissent des informations sur la déglaciation partiel<strong>le</strong> qui a eu lieu sur<strong>le</strong> continent Antarctique depuis <strong>le</strong> dernier maximum glaciaire, il y a 18 000 ans. Certaines sont desinformations indirectes, résultant d’une inversion à partir d’enregistrements de variations du niveau desmers relatif. El<strong>le</strong>s sont alors influencées par <strong>le</strong>s paramètres de la rhéologie terrestre, qu’on connaît trèsmal. D’autres données directes, glaciologiques, permettent de contrô<strong>le</strong>r la quantité de glace disparueselon <strong>le</strong>s endroits.Les glaciologues ont une façon plus directe d’aborder <strong>le</strong> problème, à travers un modè<strong>le</strong> de calotte deglace, qui interagit avec l’atmosphère, l’océan et la terre solide, et dont on peut observer <strong>le</strong> comportementune fois soumis à un forçage climatique. Dans tous <strong>le</strong>s cas, on a affaire à un modè<strong>le</strong> à entrées multip<strong>le</strong>s,avec de nombreux paramètres inconnus et peu de contraintes. Malgré ça, <strong>le</strong> GPS a déjà été utilisé avecsuccès pour la mesure de rebond post-glaciaire en Fennoscandie, où <strong>le</strong>s prédictions de mouvements sontil est vrai généra<strong>le</strong>ment mieux contraintes, puisqu’on dispose de plus de données.A ce rebond post-glaciaire proprement dit vient s’ajouter la réponse élastique immédiate de la Terre auxvariations actuel<strong>le</strong>s de masse de la calotte. On dispose paradoxa<strong>le</strong>ment de très peu de données directespermettant de contraindre <strong>le</strong> comportement actuel de la calotte. L’enjeu d’une mesure GPS de cettevariation élastique est immédiat, avec des indications sur la contribution de l’Antarctique aux variationsdu niveau des mers. Il a aussi des conséquences à moyen terme, puisqu’il peut fournir des renseigne-14

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