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x2. MOUVEMENTS VERTICAUX.mouvement vertical d’une tel<strong>le</strong> amplitude, nous avons effectué des comparaisons avec <strong>le</strong>s résultatsd’autres techniques de géodésie. La solution VLBI du Goddard Space Flight Center (GSFC) sur la lignede base entre Santiago et O’Higgins montre un mouvement vertical sur la station de Santiago de 12,3mm/an, soit une vitesse plus é<strong>le</strong>vée que la vitesse combinée ITRF 96.Une étude menée par Jean-Claude Ruegg (1999) sur un réseau GPS sud-américain d’une cinquantainede stations, incluant <strong>le</strong>s stations IGS de Santiago, La Plata, Arequipa, l’I<strong>le</strong> de Pâques, Brazilia, Forta<strong>le</strong>zaet Kourou, lui permet d’obtenir une vitesse vertica<strong>le</strong> positive à Santiago, de 15,9 mm/an, soit beaucoupplus proches de notre solution ENS 96 que des vitesses ITRF 96. Les données proviennent de campagnesGPS entre début 1992 et 1996, et ont été traitées en réseau libre avec <strong>le</strong> logiciel GAMIT, puis rattachéesaux positions IGS obtenues par <strong>le</strong> calcul de la Scripps en utilisant <strong>le</strong> logiciel GLOBK.Une surrection aussi importante subit certainement l’influence de la zone de subduction toute prochede la plaque Nazca sous la plaque sud-américaine. La vitesse horizonta<strong>le</strong> de convergence des deuxplaques est de 6 à 7 cm par an, avec un taux de racourcissement en avant de la zone de subductionnettement plus faib<strong>le</strong>, ce qui révè<strong>le</strong> un déficit important d’énergie sismique. Les deux plaques de partet d’autre de la zone de subduction seraient couplées, avec un coefficient de couplage proche de 100 %,et une profondeur de blocage évaluée entre 46 et 54 km. Il s’agit alors d’un comportement très prochede celui de la subduction de la plaque Philippine sous la plaque Eurasie, au niveau du Sud-Ouest duJapon (zone de Nankai). Des études récentes, reprises par Le Pichon (1997), montrent que contrairementà ce qui se passe plus au Nord (zone du Nord Honshu) où <strong>le</strong> couplage n’est que de 50 %, la subductionPhilippines-Eurasie est du type((couplage total)), avec une profondeur de blocage de 30 km environ. Onmontre, avec l’appui des résultats de nivel<strong>le</strong>ments en avant de la zone de subduction, qu’il y a subsidenceau dessus de la zone de couplage, et surrection, d’environ 5 mm/an, au delà de cette zone de couplage.La subduction de Nazca sous l’Amérique du Sud étant el<strong>le</strong> aussi du type couplée, on devrait pouvoirextrapo<strong>le</strong>r ces résultats à la zone de Santiago. On peut ainsi expliquer une surrection de 5 à 6 mm/an surla station de Santiago.Le point <strong>le</strong> plus intéressant est bien sûr l’analyse des vitesses vertica<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> continent antarctique.Toutes <strong>le</strong>s vitesses ENS 96 sont positives, comprises entre 9 mm/an à Davis et presque 2,5 cm/an àO’Higgins. Le mouvement sur la partie Est de la calotte est remarquab<strong>le</strong>ment homogène, montrant undéplacement vers <strong>le</strong> haut d’environ 1 cm/an sur <strong>le</strong>s 3 stations de Casey, Davis et Dumont, de 2 cm/anà McMurdo. Rappelons que la vitesse vertica<strong>le</strong> sur la station de Dumont est extraite d’un peu plusd’un an de données continues seu<strong>le</strong>ment, et a donc une précision inférieure à cel<strong>le</strong> des autres stationsantarctiques.La très bonne homogénéité de ces vitesses vertica<strong>le</strong>s Est antarctique (surrection généra<strong>le</strong> d’environ 10mm/an) constitue une amélioration par rapport à ce que l’on observe sur <strong>le</strong>s composantes vertica<strong>le</strong>sextraites de l’ITRF 96. Les vitesses vertica<strong>le</strong>s de l’ITRF 96 sur <strong>le</strong>s stations antarctiques sont en effet trèshétérogènes : vitesse nul<strong>le</strong> sur la station de Davis, très faib<strong>le</strong> à Dumont (qui est une solution DORIS pure),et de 3 à 5 mm/an supérieures aux vitesses ENS 96 sur <strong>le</strong>s stations de Casey et McMurdo. Les barresd’erreurs sur ces vitesses vertica<strong>le</strong>s ENS 96 sont malgré tout importantes : à l’exception de McMurdo,el<strong>le</strong>s atteignent partout l’ordre de grandeur des vitesses el<strong>le</strong>s-mêmes. Peut-on interpréter ces vitessesvertica<strong>le</strong>s comme la marque d’un rebond général sur <strong>le</strong>s côtes de la calotte Est Antarctique ? L’ordrede grandeur du mouvement obtenu est compatib<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s résultats de la plupart des modè<strong>le</strong>s sur lacalotte Est. Les vitesses vertica<strong>le</strong>s prédites par <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s de((rebond post glaciaire)(voir la conclusiondu chapitre II de la première partie) situait <strong>le</strong> taux de rebond actuel sur la calotte Est entre -5 mm/anet +15 mm/an. Sur <strong>le</strong>s côtes de la partie Est el<strong>le</strong>s-mêmes, <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s de rebond (ICE-3G, ICE-4G ou<strong>le</strong> modè<strong>le</strong> D91, voir <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au II.3 page 58) s’accordent sur des vitesses de remontée inférieures à 4255

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