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x1. LES TENDANCES ACTUELLES DE L’ÉQUILIBRE DE LA CALOTTE.s’explique en fait (Morgan et al. 1991) par l’activité cyclonique beaucoup plus importante en hiver et qui,beaucoup plus que <strong>le</strong>s températures, conditionne la majeure partie des précipitations se produisant surla côte.Cette observation est contestée par une étude récente, fondée sur des observations du niveau des merspar Topex-Poseidon et ERS-1 (Minster et al. 1999). Les variations saisonnières des précipitations seraientdes effets très localisés, <strong>le</strong> bilan hydrologique sur l’ensemb<strong>le</strong> de l’Antarctique restant constant au coursde l’année.Du point de vue du mécanisme climatique, Enomoto (1991), à partir d’une étude réalisée sur <strong>le</strong> longterme (données sur une dizaine de sites antarctiques, depuis <strong>le</strong> début du sièc<strong>le</strong> dernier pour certains), amis en évidence des fluctuations périodiques sur quelques dizaines d’années des températures annuel<strong>le</strong>s.Sur <strong>le</strong>s sites de la partie Est de la calotte, Morgan constate une corrélation avec <strong>le</strong>s pressions au niveau de lamer (SLP) des latitudes comprises entre40oet50o. Ces observations, ainsi que <strong>le</strong>s variations saisonnièreset inter-annuel<strong>le</strong>s importantes, soulignent la nécessité de prendre en compte l’évolution régiona<strong>le</strong> et passeu<strong>le</strong>ment loca<strong>le</strong> du climat (par exemp<strong>le</strong> en faisant appel à des modè<strong>le</strong>s de circulation atmosphériqueglobaux, ou GCM).Ces observations concordent sur la difficulté à obtenir une mesure fiab<strong>le</strong> et précise du taux d’accumulationactuel, et la comp<strong>le</strong>xité des mécanismes climatiques rend hasardeuses <strong>le</strong>s simulations de réponse à desforçages en température.à97;01.2.3. Accroissement récent des précipitations sur l’Antarctique.La surveillance des précipitations prend un intérêt particulier sur l’Est de l’Antarctique, puisque,l’évacuation glaciaire y étant supposée régulière et bien contrainte, ce sont el<strong>le</strong>s qui vont conditionner <strong>le</strong>comportement de la calotte.Une étude assez complète sur <strong>le</strong>s variations du taux d’accumulation au Pô<strong>le</strong> Sud depuis 1958(Mos<strong>le</strong>y-Thompson et al. 1995), utilisant plusieurs méthodes 1 , met en évidence une augmentationrécente des précipitations. Le premier type de mesures utilise des réseaux de pylônes, répartis autourdu Pô<strong>le</strong> Sud, où l’on mesure à plusieurs reprises dans l’année <strong>le</strong> taux de précipitations. Ces mesures,espacées irrégulièrement entre 1958 et 1993, montrent une augmentation du taux d’accumulation, quipasse de64;0mm/an pour la période 1958–1964 (avec une variabilité inter-annuel<strong>le</strong> de 16%) mm/an en 1993. Les précipitations au Pô<strong>le</strong> sont assez irrégulières, rappelons que ces chiffres de quelquescm par an demeurent très faib<strong>le</strong>s par rapport aux climats tempérés, ou mêmes au côtes antarctiques.D’autres mesures, de radioactivitécette fois, ont eu lieu sur un ensemb<strong>le</strong> de sites classés en deuxcatégories selon qu’ils se situent ou non à plus de 3 km de la station Pô<strong>le</strong> Sud, en tenant compte du ventdominant. Les deux périodes de mesures sont 1955–65 et 1965–84 (ou 1965–78 selon <strong>le</strong>s sites). Les sitessitués à plus de 3 km de la station montrent une augmentation du taux de précipitations de 73 mm/an à81 mm/an (soit +10%) et <strong>le</strong>s sites situés à moins de 3 km une augmentation de 69 mm/an à 83 mm/an(+ 20%). La figure III.3 donne une vue d’ensemb<strong>le</strong> sur toutes <strong>le</strong>s mesures effectuées près de la station duPô<strong>le</strong> Sud, et l’augmentation qu’el<strong>le</strong>s indiquent.Des observations sur la région de Wilkes (toujours sur la partie Est de l’Antarctique, mais beaucoup plusprès de la côte), portant sur quatre séries temporel<strong>le</strong>s, deux longues (depuis <strong>le</strong> début du XIXemesièc<strong>le</strong>) etdeux courtes (depuis 1930), montrent des résultats similaires (Morgan et al. 1991). Le taux d’accumulationmesuré (voir figure III.4) décroît de 1955 à 1960, atteint un minimum puis croît à nouveau jusqu’à la1:Mesures directes d’accumulation avec des pylônes, radioactivité, datation à l’aide d’isotopes stab<strong>le</strong>s (18O), concentrationsde poussières.91

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