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CHAPITRE II. ISOSTASIE EN ANTARCTIQUE. LA DERNIÈRE DÉGLACIATION ET SES CONSÉQUENCES.d’après <strong>le</strong> champ de vitesse, à 400-500 m/an et plus de 700 m/an, respectivement. La décroissance de lasurface de cette calotte se produit très rapidement dès <strong>le</strong> début de la déglaciation, augmentant <strong>le</strong> vitessedes écou<strong>le</strong>ments qui contribuent à la décroissance de l’intérieur. 7000 ans avant l’époque actuel<strong>le</strong>, lacalotte a perdu 45 % de son volume, mais seu<strong>le</strong>ment 22 % de sa surface. L’effondrement se poursuitjusqu’à 6500 ans avant notre ère, date à laquel<strong>le</strong> la calotte atteint un état proche de sa configurationactuel<strong>le</strong>, et où <strong>le</strong>s écou<strong>le</strong>ments de George VI et l’î<strong>le</strong> A<strong>le</strong>xander disparaissent.Contrairement aux modè<strong>le</strong>s de calotte terrestre, peu de cohérence se dégage des études de calottesmarines. Les auteurs insistent sur l’importance d’un rendu détaillé de l’influence de l’océan (interactionavec <strong>le</strong>s plates-formes), et sur <strong>le</strong> caractère instab<strong>le</strong> de la calotte Ouest, mais sans s’accorder sur ses effondrementspassés. Cependant, on peut retenir de façon assez certaine que <strong>le</strong>s variations relatives depuis <strong>le</strong>dernier maximum glaciaires sont importantes : près de 50 % de son volume.3.3. Tenir compte de l’isostasie de façon réaliste.Les glaciologues se préoccupent généra<strong>le</strong>ment beaucoup plus du comportement de la calotte de glaceque de la réponse terrestre, qui n’est pas une fin en soin, mais un simp<strong>le</strong> paramètre des modè<strong>le</strong>s. La précisionactuel<strong>le</strong> exigée des modè<strong>le</strong>s de calottes, en ce qui concerne <strong>le</strong> rendu des comportements glaciaires,nécessite <strong>le</strong> couplage avec des modè<strong>le</strong>s terrestres beaucoup plus réalistes.3.3.1. Sensibilité à l’isostasie.Des tests sur <strong>le</strong> comportement au premier ordre d’un modè<strong>le</strong> très simp<strong>le</strong> de calotte terrestre sontrévélateurs de l’importance de paramètres très simp<strong>le</strong>s, comme la constante de temps avec laquel<strong>le</strong> laréaction visqueuse du manteau se produit.Le modè<strong>le</strong> utilisé par Oer<strong>le</strong>mans (1980) suppose une vitesse d’accomodation proportionel<strong>le</strong> à l’écart à laposition d’équilibre isostatique, et inversement proportionnel<strong>le</strong> à une constante de temps(voir partiesuivante pour l’expression précise). Cette constante représente <strong>le</strong> temps d’accomodation à 37 % sousl’effet d’une charge constante. On a fait varier cette constante pour un modè<strong>le</strong> de calotte simp<strong>le</strong> soumisà un forçage consistant en une translationvnz!= vsz b0c0! bchn!périodique de la ligne d’équilibre de période 20 000 ans (pourse rapprocher de la précession des équinoxes à 26 000 ans). La figure II.21 donne la variation du volumede la calotte pour des constantes de tempsinfinie (soit pas de réponse isostatique), éga<strong>le</strong> à 30 000 ans,10 000 ans et 5000 ans. Il apparaît que non seu<strong>le</strong>ment l’absence d’isostasie mène à des résultats irréalistes(calotte permanente), mais que la durée dejoue un grand rô<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> volume et l’évolution de la calotte.hn=hn0et= hs=hs0et=hsLa durée de cette constante de temps, de façon similaire à ce qui a été présenté dans la partie 2.6., n’estpas indépendante des paramètres de rhéologie terrestre, comme <strong>le</strong> montre l’étude de Nocquet (1994), quiobtient des résultats cohérents avec ceux de Mitrovica et Peltier (1995). On considère que <strong>le</strong> temps caractéristiqueest la durée mise par la surface pour retrouver sa forme d’origine en l’absence de déformation.Les vitesses vertica<strong>le</strong>s en surface et à l’interface noyau/manteau s’écrivent :oùhserhnreprésentent <strong>le</strong>s déplacements à la surface et à l’interface noyau-manteau, et où <strong>le</strong>s coefficientsb;b0etc;c0sont inversement proportionnels à la viscosité. La relaxation de ces deux surfaces obéit à :72

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