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CHAPITRE II. ISOSTASIE EN ANTARCTIQUE. LA DERNIÈRE DÉGLACIATION ET SES CONSÉQUENCES.très marqué est spécifique des deux modè<strong>le</strong>s diffusifs. Les deux modè<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s plus proches sont <strong>le</strong> modè<strong>le</strong>sSGVE et <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> élastique relaxé, aussi bien dans la répartition géographique que dans la va<strong>le</strong>ur desvitesses.3.5. Discussion.Les modè<strong>le</strong>s de Terre utilisés par <strong>le</strong>s glaciologues dans <strong>le</strong>ur approche globa<strong>le</strong> sont probab<strong>le</strong>ment encoreassez simp<strong>le</strong>s par rapport à ceux des modè<strong>le</strong>s à inversion.Négliger la rigidité de la lithosphère, par exemp<strong>le</strong>, modifie complètement la transmission de l’effet decharge au manteau, et la réponse visqueuse de celui-ci. Les résultats obtenus sont très différents de ceuxoù la rigidité f<strong>le</strong>xura<strong>le</strong> est prise en compte, même de façon assez simpliste. La physique qui motive <strong>le</strong>smodè<strong>le</strong>s diffusifs ne se justifie pas, ce qui s’exprime dans <strong>le</strong>s résultats sous la forme de l’exagération del’importance du bourre<strong>le</strong>t aux limites de la calotte.Le problème principal de l’approche relaxée tient surtout au caractère très arbitraire de la constante detemps qui caractérise <strong>le</strong> modè<strong>le</strong>. Cette constante peut néanmoins être ajustée empiriquement à partir deplusieurs calculs confrontés à des observations.Malgré ces inconvénients, <strong>le</strong>s résultats obtenus sur l’Antarctique par <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> SVGE de (Le Meur 1996)et <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> régional relaxé sont cohérents. Ils sont par contre très différents, d’un ordre de grandeur, desrésultats des modè<strong>le</strong>s à inversion : vitesses dépassant 10 cm/an sur <strong>le</strong>s régions proches de la plate-formede Filchner-Ronne ou de cel<strong>le</strong> de Ross, où l’épaisseur de glace a varié <strong>le</strong> plus, d’après <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s. Cettedifférence majeure provient de la différence de chronologie dans l’évolution de la calotte. Les études visantà établir des modè<strong>le</strong>s de déglaciation, comme cel<strong>le</strong>s de Tushingham et Peltier (1991) ou Nakada etLambeck (1989), se fondent sur la reconstruction de la calotte au dernier maximum glaciaire (18 000 ans).Ils considèrent que <strong>le</strong> minimum des températures correspond aussi au volume de glace maximum surl’Antarctique, ce qui, d’un point de vue glaciologique, est loin d’être évident. Le Meur (1996) fait évoluerla calotte sur un cyc<strong>le</strong> glaciaire entier (125 000 ans), obtenant une évolution décalée depuis <strong>le</strong> LGM,puisque sa calotte commence par augmenter suite à l’accroissement des précipitations, avant de fondreen partie. Le volume maximal de cette calotte est obtenu il y a 8000 ans, et la courbe d’évolution (figureII.26) montre qu’el<strong>le</strong> est encore en p<strong>le</strong>ine déglaciation à l’heure actuel<strong>le</strong>. Le volume de glace intervenantest très proche de ce que l’on obtient par des modè<strong>le</strong>s à inversion, et c’est donc <strong>le</strong> décalage très importantde la chronologie qui provoque la différence d’ordre de grandeur des vitesses actuel<strong>le</strong>s.Ces résultats sont intéressants, de part <strong>le</strong>ur singularité même, mais la chronologie qu’ils impliquent doitêtre confrontée avec des données indépendantes.L’étude(jumel<strong>le</strong>))effectuée par Le Meur (1996) sur la Fennoscandie par une méthode plus proche de cel<strong>le</strong>des modè<strong>le</strong>s à inversion, mais avec <strong>le</strong>s mêmes modè<strong>le</strong>s de Terre, a donné des résultats comparés par l’auteuraux données, nombreuses sur cette région, de niveau des mers et de vitesses de remontée actuel<strong>le</strong>s.Les ordres de grandeur sont cette fois-ci comparab<strong>le</strong>s, ce qui valide au moins au premier ordre <strong>le</strong> modè<strong>le</strong>de Terre. Les résultats de son modè<strong>le</strong> de calotte sur l’Antarctique n’ont par contre fait l’objet d’aucune validation.Les observations de mouvements crustaux sur l’Antarctique n’existent pas encore, mais on disposed’enregistrements de niveau des mers : très peu concernent des sites proches de la calotte, puisque laglace est encore présente, mais on pourrait utiliser des sites intermédiaires, voire éloignés. Sa chronologiede déglaciation très différente des autres, avec des paramètres rhéologiques assez proches, devrait provoquerdes variations éga<strong>le</strong>ment très différentes de ce qui est considéré comme <strong>le</strong> comportement habituelde l’Antarctique, confirmant ou infirmant ce décalage par rapport au dernier maximum glaciaire.De façon plus directe, <strong>le</strong>s forages effectués au Dôme C ou au Dôme B donnent accès aux variations detempératures lors des derniers millénaires, mais aussi aux variations globa<strong>le</strong>s de l’épaisseur de glace dela calotte (voir la figure II.18). Les reconstructions, qu’il s’agisse de CLIMAP, de (Ling<strong>le</strong> et Clark 1979), uti-80

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