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CONCLUSIONlongues devraient permettre d’améliorer l’estimation du déplacement cosismique et éventuel<strong>le</strong>mentd’une vitesse de relaxation post-sismique.La seu<strong>le</strong> station où l’on obtient une vitesse résiduel<strong>le</strong> horizonta<strong>le</strong> non nul<strong>le</strong> après retrait du mouvementcorrespondant à la rotation rigide de la plaque tectonique antarctique est cel<strong>le</strong> de O’Higginssituée à l’extrémité de la Péninsu<strong>le</strong>. La très bonne cohérence de ce résidu d’une solution à l’autre,et son amplitude de 8 mm/an significative par rapport aux incertitudes nous ont orientés vers uneinterprétation glaciologique. La Péninsu<strong>le</strong> est la région la plus chaude de tout <strong>le</strong> continent antarctique,soit la meil<strong>le</strong>ure candidate à une débâc<strong>le</strong> rapide. Cette vitesse horizonta<strong>le</strong> peut être associée à un retraitélastique instantané vers un centre de décharge glaciaire situé près de la base de la Péninsu<strong>le</strong> (plateformesde Larsen ou de Filchner-Ronne, sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s taux de vêlage sont é<strong>le</strong>vés actuel<strong>le</strong>ment).L’amplitude des mouvements horizontaux d’origine f<strong>le</strong>xura<strong>le</strong> est d’environ 1/3 de cel<strong>le</strong> des mouvementsverticaux de rebond élastique correspondants. Ce résidu horizontal de 8 mm/an serait donccohérent avec <strong>le</strong> mouvement vertical positif de 25 mm/an que l’on observe sur cette station de O’Higgins.Parmi <strong>le</strong>s vitesses vertica<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> continent antarctique, la plus é<strong>le</strong>vée, dans <strong>le</strong> sens d’une surrectionimportante, est cel<strong>le</strong> observée sur cette même station de O’Higgins, avec 2512 mm/an. Ce mouvementest trop important, comparé aux autres vitesses vertica<strong>le</strong>s des stations antarctiques, pour ne traduire quedu rebond visqueux. Il indique certainement une remontée élastique d’au moins 10 à 15 mm/an, correspondantà une évacuation glaciaire actuel<strong>le</strong> importante au voisinage de la Péninsu<strong>le</strong>. L’application d’unemodélisation simp<strong>le</strong> à partir de disques représentant la charge de glace, permet d’évaluer la diminutionde l’épaisseur de glace nécessaire pour provoquer un rebond vertical de 1 cm/an à O’Higgins. Si cettediminution est uniforme sur l’ensemb<strong>le</strong> de la Péninsu<strong>le</strong>, il faudrait qu’el<strong>le</strong> atteigne 65 à 70 cm/an, chiffreimportant par rapport aux évaluations courantes des modè<strong>le</strong>s, mais qui reste possib<strong>le</strong>, et même comparab<strong>le</strong>à des va<strong>le</strong>urs loca<strong>le</strong>s (par exemp<strong>le</strong> cel<strong>le</strong>s du scénario J92 de Jacobs et al. (1992)). Un tel mouvementconstitue une indication importante et nouvel<strong>le</strong> d’une accélération sensib<strong>le</strong> de l’évacuation glaciaire surla Péninsu<strong>le</strong>. Paradoxa<strong>le</strong>ment, il est diffici<strong>le</strong> d’obtenir des mesures directes fiab<strong>le</strong>s de l’ablation des plateformes,qui soient représentatives du comportement glaciaire sur l’ensemb<strong>le</strong> de la Péninsu<strong>le</strong>. On y a cependantconstaté depuis <strong>le</strong> début des années 90 une accélération du vêlage, avec la disparition rapidede plusieurs grandes plates-formes glaciaires, mais <strong>le</strong>s glaciologues hésitent à en déduire une tendance àlong terme.Cette vitesse de remontée importante à O’Higgins vient donc confirmer des observations glaciologiques.Les études de Rignot et Schmeltz (1998) montrent éga<strong>le</strong>ment des vitesses de retrait des lignes d’échouagesur <strong>le</strong>s plates-formes de la Péninsu<strong>le</strong> beaucoup plus rapides que <strong>le</strong>s résultats des modè<strong>le</strong>s, qui serventeux-mêmes de base aux bilans de l’équilibre actuel de la calotte antarctique. On ne dispose pas encore demesures globa<strong>le</strong>s de vitesse de remontée de la croûte d’origine géodésique venant confirmer <strong>le</strong>s résultatsde cette étude. Loca<strong>le</strong>ment, a la station japonaise de Syowa (Kamimuna 1998), <strong>le</strong>s résultats de plus de 20ans de mesures de nivel<strong>le</strong>ment et de marégraphie, relayées par du GPS, montrent des vitesses de remontéecontinue de 10 mm/an environ. Notre résultat constitue donc une première validation géodésique deces observations glaciologiques. Le fait de ne disposer que d’une vitesse GPS sur la Péninsu<strong>le</strong> empêchedes interprétations plus détaillées. L’installation mi-1998 d’une seconde station GPS permanente à la stationde Palmer devrait permettre d’obtenir d’ici quelques années une autre vitesse vertica<strong>le</strong> sur la côteOuest de la Péninsu<strong>le</strong>. Par la suite, il faudrait disposer de données plus nombreuses, couvrant si possib<strong>le</strong>l’ensemb<strong>le</strong> de la Péninsu<strong>le</strong>, qui devraient fournir une cartographie plus complète du mouvement de rebondélastique, et donc des zones principa<strong>le</strong>s d’évacuation glaiciaire. La fiabilité des vitesses vertica<strong>le</strong>sGPS dépend en grande partie de la façon dont <strong>le</strong>s données ont été obtenues. Les mesures sous forme de269

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