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Santé
Des médicaments gazeux
A l’hôpital, les gaz médicaux d’Air Liquide
sont partout, depuis le bloc opératoire
jusqu’à la chambre du patient en passant
par le service de réanimation ou les
urgences. Outre l’oxygène et le protoxyde
d’azote, Air Liquide développe de nouvelles
applications thérapeutiques des gaz
médicaux. Ses chercheurs travaillent à la
mise au point de médicaments gazeux
qui présentent de nombreux avantages
par rapport aux formulations classiques.
En 2005, en Allemagne, le Groupe a
ainsi reçu l’autorisation de mise sur le
marché pour le xénon en tant que médicament
pour l’anesthésie, une première
mondiale. Des demandes d’autorisation
sont en cours dans d’autres pays
d’Europe. Les premiers gaz thérapeutiques
lancés par Air Liquide en 2001
et 2002, Kalinox (analgésique) et Kinox
(hypertension artérielle pulmonaire) poursuivent
leur développement en Europe.
Un univers réglementé
Ce développement des gaz thérapeutiques
est renforcé par le fait que dans
un nombre croissant de pays, les gaz
médicaux ont le statut de médicament.
Les filiales Santé d’Air Liquide deviennent
ainsi des laboratoires pharmaceutiques à
part entière. Après la France, la Belgique
et l’Allemagne, ce fut récemment le cas
des entités d’Espagne, de Suisse et de
Suède. Elles respectent des règles très
strictes en matière de qualité, de pureté
et de traçabilité.
A titre d’exemple, dans chaque site Santé
d’Air Liquide, un pharmacien s’assure du
respect des règles imposées aux gaz
médicaux et toutes les bouteilles de gaz
sont suivies dans leurs moindres dépla-
cements grâce à des puces ou codesbarres,
avec un historique des données
sur cinq ans.
Une conception très large
du service
Le service fait partie intégrante de l’offre
d’Air Liquide à l’hôpital. Il consiste d’abord
à s’assurer de la disponibilité permanente
des gaz (surveillance des niveaux à
distance, systèmes de secours pour les
points sensibles comme les blocs
opératoires). Il inclut également la gestion
du parc de bouteilles, la maintenance des
installations et la formation des soignants.
Récemment, des services plus sophistiqués
ont vu le jour, par exemple dans le
domaine de la cryoconservation*.
Air Liquide
en Italie
Une “bio banque”
de la peau à Milan
Le nouveau centre cryobiologique qui
a ouvert ses portes fin 2005 au sein de
l’hôpital Niguarda Ca’Granda de Milan,
en Italie, constitue une référence internationale
de premier plan pour la
conservation d’échantillons de peau et
de cartilage humains. A terme, ses
activités s’étendront au niveau européen
et couvriront une palette de tissus
plus large, incluant notamment des
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Rapport annuel 2005
D’importants contrats ont été signés
en 2005 en Italie et en Belgique. Internet
est aussi source d’innovation : Visual,
le portail extranet lancé en France
permet aux hôpitaux de visualiser leur
consommation de gaz, l’état de leurs
stocks, mais aussi de passer leurs
commandes et de se former.
L’hygiène, plus que jamais
d’actualité
Autre domaine dans lequel Air Liquide
répond à une préoccupation croissante
de ses clients de la Santé : l’hygiène.
Qui n’a pas entendu parler des infections
nosocomiales contractées lors
d’un séjour à l’hôpital et qui touchent
entre 5 et 10 % des patients ? Numéro un
cellules souches. Air Liquide a été
choisi pour la création et l’exploitation
de ce centre dont les équipements fonctionnent
à l’azote liquide (-196 °C). Le
pilotage de l’ensemble des installations
est entièrement automatisé et un système
sophistiqué assure une traçabilité
complète des échantillons. Les salles
cryobiologiques et les laboratoires de
préparation des tissus s’étendent aujourd’hui
sur 700 m 2 , une surface qui sera
augmentée lorsque le centre aura acquis
son statut de “bio banque” européenne.