Airl RA05 V3 55598 .2

Autour
des gaz
Spatial : Air Liquide participe
aux nouvelles avancées d’Ariane
Air Liquide est engagé dans l’aventure
spatiale européenne depuis ses débuts.
Plusieurs entités du Groupe y participent
activement. En Guyane, une structure est
dédiée au pas de tir de la fusée Ariane 5 :
elle fournit l’ensemble des gaz nécessaires
au lanceur et les services associés.
La filiale Cryospace (55 % Air Liquide,
45 % EADS) construit les réservoirs d’hydrogène
et d’oxygène de l’étage principal de
la fusée, aux Mureaux, près de Paris.
Quant à la Division des Techniques
Avancées (DTA), située près de Grenoble
en France, elle participe à plusieurs
volets du programme Ariane, notamment
la construction des réservoirs oxygène
de l’étage supérieur cryotechnique du
nouveau lanceur Ariane 5 ECA.
DTA intervient aussi dans la cryogénie
des satellites, par exemple avec les
systèmes de refroidissement des caméras
infrarouges des satellites européens
Herschel et Planck qui seront mis en
orbite en 2007 pour étudier l’origine de
l’univers.
Dans le domaine de l’aéronautique,
Air Liquide développe des systèmes
embarqués de production d’oxygène
(OBOGS) et d’azote (OBIGGS) pour les
avions et les hélicoptères. Son nouveau
module OBOGS, deux fois plus compact
que les systèmes actuels, a été retenu
en 2005 par Airbus pour équiper l’avion
de transport européen A400M. Ce module
assurera la protection et le confort respiratoire
de l’équipage. Les générateurs
de production d’azote OBIGGS, quant
à eux, sont destinés à l’inertage des
réservoirs de carburant.
Innovation
Ariane 5 : de plus en plus puissante
Très basses températures :
un savoir-faire unique au service
de la science
L’expertise d’Air Liquide dans le domaine
des très basses températures en fait un
partenaire reconnu des universités et
instituts de recherche dans le monde
entier. Les systèmes cryogéniques
qu’il développe, fondés sur l’hélium,
s’approchent des limites du zéro absolu
(-273 °C). Ils sont indispensables aux
chercheurs qui étudient la composition
de la matière, en particulier à ceux qui
travaillent sur la fusion nucléaire comme
source d’énergie potentielle pour le futur.
De tels travaux exigent le recours à des
aimants supraconducteurs qui ne
fonctionnent qu’à très basse température.
C’est sur un programme de ce type
qu’Air Liquide a été choisi en 2005 par
le Korea Basic Science Institute de
Daejon, en Corée du Sud, pour concevoir
et installer d’ici à 2007 un ensemble
de réfrigération à l’hélium atteignant
- 269 °C. La filiale Japan Air Gases a
également installé un liquéfacteur
d’hélium à l’université de Kobé au Japon
pour répondre à ses besoins de recherche
fondamentale dans les domaines de la
supraconductivité, des nanotechnologies
et de la physique quantique.
Le 12 février puis le 17 novembre 2005, la dernière version d’Ariane 5 ECA a réussi
ses premiers vols de qualification. Avec cette nouvelle version, le lanceur pourra mettre
en orbite jusqu’à 10 tonnes de satellites contre 6 tonnes aujourd’hui. Pour Air Liquide,
cela se traduit par un regain d’activité puisque cette version comporte un nouvel
étage supérieur cryotechnique fabriqué par Air Liquide et doté de deux réservoirs
séparés d’hydrogène et d’oxygène. La réussite de ces deux vols de 2005 marque
l’entrée d’Ariane 5 ECA en phase opérationnelle.
AIR LIQUIDE 64 Rapport annuel 2005
Développement
durable