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Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...

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100 Nécessité d’une “couronne”<br />

tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />

temps <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s particules dans le disque, avant <strong>de</strong> tomber sous l’horizon du trou<br />

noir ou sur la surface <strong>de</strong> l’étoile à neutrons, est plus court que le temps caractéristique<br />

nécessaire à thermaliser ions et électrons. Le temps <strong>de</strong> thermalisation utilisé est le temps <strong>de</strong><br />

collisions <strong>de</strong> type Coulomb entre ions et électrons. D’un autre côté, l’accrétion qui ici est très<br />

rapi<strong>de</strong> repose sur une viscosité anormale très importante. Cette viscosité n’est pas <strong>de</strong> nature<br />

microscopique, mais <strong>de</strong> nature turbulente. Elle résulte donc <strong>de</strong> ’collisions’ effectives liées à<br />

la turbulence. A moins <strong>de</strong> pouvoir justifier que la turbulence peut engendrer une viscosité<br />

importante, sans pour autant coupler ions et électrons, l’idée d’un écoulement radiativement<br />

inefficace où l’énergie <strong>de</strong>s ions est emportée sur l’objet central avant d’être rayonnée semble<br />

donc inconsistante.<br />

Enfin, bien qu’ils nécessitent un champ magnétique turbulent pour justifier les fortes<br />

valeurs <strong>de</strong> viscosité, ces modèles d’ADAF sont essentiellement hydrodynamiques. Ils sont en<br />

particulier difficilement compatibles avec un champ magnétique structuré à gran<strong>de</strong> échelle<br />

comme ceux nécessaires à l’explication <strong>de</strong>s jets (voir section 5.3.3). En présence d’un tel<br />

champ, la matière chau<strong>de</strong> très raréfiée <strong>de</strong> la couche sus-jacente au disque doit en effet être<br />

gelée dans le champ. Celui-ci prenant sa source dans les courants du disque, il peut au mieux<br />

être advecté à la vitesse du flot dans le disque. En principe, le gaz évaporé ne peut donc<br />

pas s’accréter plus vite que le disque lui-même, comme les justifications physiques du rayon<br />

<strong>de</strong> transition le supposent. La dynamique <strong>de</strong> toute la région centrale risque également d’être<br />

modifiée et il est peu probable d’une solution type ADAF puisse subsister en présence d’un<br />

champ magnétique dipolaire à gran<strong>de</strong> échelle.<br />

6.3.2 Couronne plane et étendue<br />

Une autre classe <strong>de</strong> modèles a donc largement été étudiée où la couronne chau<strong>de</strong> est en<br />

équilibre statique avec le disque. Elle consiste en une couche plus ou moins épaisse <strong>de</strong> gaz<br />

chaud au-<strong>de</strong>ssus du disque. Cette situation ressemble à la partie externe du modèle composite<br />

précé<strong>de</strong>nt (disque-α+couche chau<strong>de</strong>). Cependant, dans le disque hybri<strong>de</strong>, la majeure partie<br />

<strong>de</strong> l’émission provient <strong>de</strong> l’ADAF central alors que l’émission <strong>de</strong>s modèles étendus provient<br />

d’une couronne étendue située au-<strong>de</strong>ssus du disque. De plus, il s’agit ici d’une couronne stable<br />

en équilibre centrifuge et gravitationnel et en corotation avec le disque.<br />

Ce type <strong>de</strong> solutions semble favorisé par un certain nombre d’observations. Ainsi, la composante<br />

<strong>de</strong> réflexion s’explique-t-elle naturellement par le reprocessing <strong>de</strong> l’émission coronale<br />

par le disque. D’autre part, <strong>de</strong>s mesures spectroscopiques durant les éclipses du disque par le<br />

compagnon 3 semblent montrer que la couronne s’étend au-<strong>de</strong>ssus du disque.<br />

Contraintes observationelles<br />

Pendant longtemps, il a été supposé qu’une certaine fraction f <strong>de</strong> l’énergie d’accrétion<br />

était libérée, non pas directement dans le disque, mais dans la couronne, sans qu’aucun<br />

mécanisme précis <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> l’énergie du disque vers la couronne ait été avancé (Haardt<br />

& Maraschi 1991, 1993, Svensson & Zdziarski 1994, Dove et al. 1997, Kawaguchi et al. 2001).<br />

Les simulations Monte-Carlo ont cependant permis, par comparaison avec les observations, <strong>de</strong><br />

contraindre dans une certaine mesure les paramètres <strong>de</strong> la couronne (extension, profon<strong>de</strong>ur<br />

optique, température, fraction <strong>de</strong> l’énergie dissipée dans la couronne...). Les plus récentes<br />

permettent même <strong>de</strong> prendre en compte les échanges multiples entre la couronne et le disque<br />

rendant compte en particulier <strong>de</strong>s réflexions éventuelles (Haardt & Maraschi 1991, 1993).<br />

Tous ces modèles montrent que dans les états bas/durs, une très gran<strong>de</strong> fraction <strong>de</strong> l’énergie<br />

3 ou par le bourrelet généré lorsque le flot <strong>de</strong> matière franchissant le lobe <strong>de</strong> Roche du compagnon percute<br />

le disque. On ne parle alors pas d’éclipses, mais <strong>de</strong> dip.

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