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Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...

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70 Binaires X et microquasars<br />

Leur première particularité est la nature <strong>de</strong> leur émission lumineuse : ces sources émettent<br />

la plus gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong> leur rayonnement dans le domaine <strong>de</strong> rayons X, contrairement aux<br />

étoiles classiques qui émettent surtout en lumière visible. C’est la raison pour laquelle il a<br />

fallu attendre l’avènement <strong>de</strong> l’astronomie X pour les découvrir. Les mécanismes nécessaires<br />

à la production d’un tel rayonnement sont en général bien plus énergétiques que ceux responsables<br />

<strong>de</strong>s émissions à plus basse fréquence. Ensuite, ces sources possè<strong>de</strong>nt une luminosité<br />

exceptionnelle : chacune d’elles émet typiquement comme 10 000 soleils (L ∼ 10 37 erg s −1<br />

= 10 4 L ⊙ ) 1 . Enfin, ces nouvelles sources sont caractérisées par une variabilité très marquée<br />

et très rapi<strong>de</strong>. Les variations d’intensité se font souvent sur <strong>de</strong>s échelles aussi courtes que<br />

quelques millisecon<strong>de</strong>s, signe que les sources sont <strong>de</strong>s objets <strong>de</strong> petite taille, bien plus petites<br />

que la taille typique d’une étoile.<br />

4.1.2 Les objets compacts<br />

tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />

Toutes ces informations pointent en fait <strong>de</strong> concert pour désigner les objets compacts<br />

comme responsables <strong>de</strong> cette émission hors du commun. Par définition, ces objets sont <strong>de</strong>s<br />

astres extrêmement <strong>de</strong>nses, si <strong>de</strong>nses même, que dans leur voisinage, le temps, l’espace et le<br />

comportement global <strong>de</strong> la matière ne peuvent plus être décrits par la physique habituelle, dite<br />

newtonienne. Cette <strong>de</strong>rnière cè<strong>de</strong> alors la place à la physique relativiste. Les objets compacts<br />

sont donc le lieu idéal pour appréhen<strong>de</strong>r, tester et comprendre la relativité générale.<br />

Les objets compacts <strong>de</strong> taille stellaire sont <strong>de</strong> manière générique le sta<strong>de</strong> ultime <strong>de</strong> la vie<br />

<strong>de</strong>s étoiles standard. Selon leur masse initiale et leurs conditions d’évolution, ces <strong>de</strong>rnières<br />

peuvent former trois types d’objets compacts : <strong>de</strong>s naines blanches, <strong>de</strong>s étoiles à neutrons<br />

ou <strong>de</strong>s trous noirs. Pour caractériser un objet compact, on définit souvent le paramètre <strong>de</strong><br />

relativité ou <strong>de</strong> compacité :<br />

Ξ = GM<br />

Rc 2 (4.1)<br />

où M et R sont respectivement la masse et le rayon <strong>de</strong> l’objet compact, c est la vitesse <strong>de</strong> la<br />

lumière et G la constante <strong>de</strong> gravitation. Ce paramètre Ξ représente l’énergie gravitationnelle<br />

<strong>de</strong> l’objet ramenée à son énergie <strong>de</strong> masse. Plus l’objet est massif et <strong>de</strong> petite taille, plus Ξ<br />

est grand et plus l’objet est dit compact. La compacité <strong>de</strong>s trois types d’objets compacts est<br />

donnée dans le tableau 4.1. Des trois, les naines blanches sont les moins <strong>de</strong>nses et les trous<br />

noirs sont les objets les plus compacts que l’on connaisse.<br />

Astre<br />

compacité Ξ<br />

Terre<br />

Soleil<br />

10 −6<br />

Naine blanche 10 −3 − 10 −4<br />

Etoile à neutrons 0.2<br />

Trou noir a 1<br />

10 −10<br />

Tab. 4.1 – Valeurs du paramètre <strong>de</strong> relativité pour quelques objets. a Le rayon d’un trou noir<br />

est une notion plus délicate, et par convention, on prend Ξ = 1.<br />

4.1.3 Le compagnon et le disque d’accrétion<br />

En 1967, la contrepartie optique d’une source X, Cyg-X1, est i<strong>de</strong>ntifiée pour la première<br />

fois et montre que la lumière visible <strong>de</strong> cette source provient d’une étoile standard (Giacconi<br />

1 1 L ⊙ = 3.83 × 10 33 erg s −1 .

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