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Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...

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1.2 Le centre Galactique en X 23<br />

tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />

estimer en ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur qu’il quitte verticalement les 100 pc <strong>de</strong> la zone d’émission X en<br />

environ 60 000 ans. C’est donc le temps disponible pour réussir à chauffer le plasma à 8 keV.<br />

Ce temps est très court comparé aux autres échelles du problème. Et c’est là que rési<strong>de</strong> le<br />

problème. Les pertes énergétiques associées à ce vent s’élèveraient à 10 38 erg s −1 arcmin −2 ,<br />

soit 4 ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> plus que la luminosité X (Muno et al. 2004). Ceci correspondrait<br />

à presque 10 42 erg s −1 pour tout la région centrale. Pour expliquer la température <strong>de</strong> 8 keV<br />

observée uniformément dans toute cette région, il faut pouvoir les compenser par une source<br />

d’énergie extrêmement puissante. Pour se fixer les idées, en supposant qu’une supernova libère<br />

entre 1 et 10% <strong>de</strong> son énergie mécanique dans le milieu ambiant, il faudrait 3 SNe par an<br />

dans la seule région du centre Galactique pour compenser <strong>de</strong> telles pertes. Ceci correspond à<br />

un taux 300 fois plus grand que le taux total dans toute la galaxie alors même que quelques<br />

pour cents seulement <strong>de</strong> la masse totale <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière sont approximativement contenus<br />

dans la région interne ! Il s’agit donc bien d’une énergie colossale. Ce problème énergétique<br />

est le problème principal <strong>de</strong> l’hypothèse d’un plasma diffus à 8 keV.<br />

Un autre problème suit naturellement celui-ci : quand bien même cette énergie serait<br />

disponible sous une forme ou sous une autre, il faudrait encore trouver un mécanisme capable<br />

<strong>de</strong> l’utiliser, <strong>de</strong> la transformer pour chauffer le plasma jusqu’à une température aussi élevée.<br />

Pour ces raisons, cette idée d’un plasma diffus baignant l’ensemble <strong>de</strong> la région centrale<br />

reste hypothétique.<br />

Un plasma chauffé récemment par Sgr A*<br />

Une solution à ce problème énergétique pourrait provenir d’un chauffage récent ayant cessé<br />

aujourd’hui. Si aucune source ne semble à même d’expliquer le chauffage du plasma à 8 keV<br />

aujourd’hui, la situation peut avoir été différente dans le passé. Comme on peut le déduire<br />

<strong>de</strong>s remarques précé<strong>de</strong>ntes, un tel chauffage se doit d’avoir été très intense, et le seul candidat<br />

est en fait le trou noir central, Sgr A*. Une activité intermittente ne serait pas surprenante<br />

et renforcerait l’idée que notre Galaxie possè<strong>de</strong> un noyau qui peut être actif par moments.<br />

Cette idée est intéressante car elle utilise la nature intermittente <strong>de</strong> l’activité du noyau <strong>de</strong><br />

la Galaxie, par analogie avec d’autres NAG et n’a donc pas besoin d’une source continue <strong>de</strong><br />

chauffage : Sgr A* pourrait avoir été assez énergétique, dans le passé, pour chauffer le plasma,<br />

autorisant aujourd’hui un échappement du plasma chaud <strong>de</strong> la région centrale, sans poser le<br />

problème énergétique lié à son non-confinement.<br />

Quelques éléments suggèrent en effet que le noyau Galactique a connu une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> très<br />

forte activité il y a environ 300 ans. Une autre raie du fer à 6.4 keV est souvent observée<br />

dans les nuages moléculaires (comme Sgr B2). Cette raie peut provenir d’électrons accélérés<br />

in situ (Law & Yusef-Za<strong>de</strong>h 2005), mais elle peut aussi être interprétée comme une émission<br />

<strong>de</strong> fluorescence, trace d’une forte activité passée dont l’émission en rayons X aurait excité les<br />

nuages (Koyama et al. 2003, Revnivtsev et al. 2004, Fryer et al. 2005). Il est peu probable<br />

que cette émission énergétique ait pu chauffer le plasma diffus car celui-ci, contrairement aux<br />

nuages moléculaires, est optiquement fin. Mais cette forte activité aurait pu générer une on<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> choc capable <strong>de</strong> chauffer le milieu dans lequel elle se propage. Cependant, un choc, même<br />

rapi<strong>de</strong> n’aurait pas pu parcourir plus <strong>de</strong> quelques fractions <strong>de</strong> parsecs en 300 ans et ne peut<br />

donc expliquer l’émission observée jusque plus <strong>de</strong> 150 pc <strong>de</strong> rayon.<br />

Pour tenir compte <strong>de</strong> cette émission à gran<strong>de</strong> échelle, il faut donc une suite d’événements<br />

plus anciens encore. Il est peu pensable qu’une succession <strong>de</strong> chocs ait pu générer une<br />

température aussi homogène sur toute la région centrale. On peut par contre penser que<br />

ce plasma provient lui-même <strong>de</strong> l’objet central où il aurait été chauffé il y a 10 5 ans (Koyama<br />

et al. 1996). Comme ce plasma est trop chaud pour être confiné par la gravité, il s’expand,<br />

verticalement, mais aussi radialement. L’expansion adiabatique d’un plasma à l’équilibre

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