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Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...

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3.4 Efficacité <strong>de</strong> la viscosité au centre Galactique 57<br />

3.4.1 Les ailes d’Alfvén<br />

tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />

Les ailes d’Alfvén sont purement incompressibles ( ∇.⃗v ⃗ = 0). De plus, dans leur limite<br />

linéaire, elles n’ont pas <strong>de</strong> vitesse parallèle. La viscosité <strong>de</strong> compression, qui dépend du paramètre<br />

D = ∇.⃗v ⃗ − 3∂ ‖ v ‖ ne peut donc pas agir sur ces ailes pour dissiper <strong>de</strong> l’énergie. Finalement,<br />

l’énergie emportée par le flux d’on<strong>de</strong>s d’Alfvén quitte la région centrale parallèlement<br />

au champ magnétique sans y être dissipée. Cependant, pour <strong>de</strong>s estimations typiques <strong>de</strong>s<br />

gran<strong>de</strong>urs associées aux nuages et à la phase chau<strong>de</strong> à 8 keV, cette énergie sommée sur tous<br />

les nuages du centre Galactique se dérive simplement <strong>de</strong> la relation 3.27 et vaut :<br />

( ) (<br />

)<br />

F A = 2. × 10 38 erg s −1 Nc<br />

ρ<br />

1/2<br />

100 2.10 −25 g cm −3 (3.34)<br />

( ) 2 (<br />

)<br />

rc v 2 ( )<br />

c<br />

B<br />

5 pc 100 km s −1 .1 mG<br />

Cette énergie est un ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur plus importante que l’énergie qu’il faudrait pour<br />

compenser les pertes radiatives <strong>de</strong> la phase chau<strong>de</strong> à 8 keV. Pour un champ magnétique <strong>de</strong><br />

l’ordre <strong>de</strong> 100 µG, 10% <strong>de</strong> ce flux est nécessaire, mais pour un champ plus fort, <strong>de</strong> l’ordre du<br />

mG, seulement 1% suffirait. Il est donc tentant <strong>de</strong> chercher <strong>de</strong>s mécanismes qui pourraient<br />

dissiper une fraction seulement <strong>de</strong> l’énergie emportée par les on<strong>de</strong>s d’Alfvén. Amortir <strong>de</strong>s<br />

on<strong>de</strong>s d’Alfvén n’est pas forcément très facile. Cependant, plusieurs mécanismes peuvent<br />

le faire partiellement : <strong>de</strong>s gradients locaux ou à gran<strong>de</strong> échelle <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité, <strong>de</strong>s petites<br />

irrégularités dans le champ moyen etc... Ici, nous présentons <strong>de</strong>ux manières possibles <strong>de</strong><br />

dissiper l’énergie <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s d’Alfvén par la viscosité : grâce à <strong>de</strong>s effets non-linéaires et par<br />

une courbure à gran<strong>de</strong> échelle du champ magnétique.<br />

Dissipation non-linéaire<br />

Nous avons mentionné que la solution non-linéaire <strong>de</strong> l’aile d’Alfvén était encore incompressible<br />

mais qu’elle possédait une composante <strong>de</strong> vitesse parallèle au champs magnétique.<br />

Dans ce cas, la dissipation locale est :<br />

q = 3η ( ∂ ‖ v ‖<br />

) 2<br />

(3.35)<br />

Or, le développement limité à l’ordre 2 <strong>de</strong>s perturbations Alfvéniques non linéaires donne :<br />

Et la relation <strong>de</strong> dispersion du mo<strong>de</strong> d’Alfvén donne directement :<br />

La puissance dissipée localement par la viscosité est donc :<br />

v ‖ ∼ v2 c<br />

v A<br />

(3.36)<br />

k 2 ‖ = m2 Ak 2 ⊥ ∼ m2 A/r 2 c (3.37)<br />

q A = 3 r 2 c<br />

η 0 m 2 A<br />

vc<br />

6<br />

vA<br />

4<br />

(3.38)<br />

Tant que la viscosité n’est pas trop forte, toute la dissipation s’effectue dans une surface <strong>de</strong><br />

l’ordre <strong>de</strong> πr 2 c autour <strong>de</strong> l’aile, si bien qu’en ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur, la puissance totale dissipée<br />

par unité <strong>de</strong> hauteur est :<br />

∂ z Q A1 ≈ 3πη 0 v 2 c m 4 A (3.39)<br />

Tant que cette dissipation reste faible <strong>de</strong>vant le flux <strong>de</strong>s ailes d’Alfvén, on peut considérer<br />

que la viscosité n’altère pas la structure <strong>de</strong> l’aile. La dissipation totale dans toute la zone

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