Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...
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36 Un plasma d’hélium chaud<br />
tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />
On trouve que ces <strong>de</strong>ux quantités sont divisées approximativement par 3.<br />
Ces résultats sont raisonnables. La <strong>de</strong>nsité réelle est très mal contrainte et un facteur 3 ne<br />
change pas les choses. De plus, si la <strong>de</strong>nsité numérique est divisée par 3, la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> masse est<br />
pratiquement la même ((ρ) He = 1.4(ρ) H ) et la <strong>de</strong>nsité d’électrons aussi ((n e ) He = 0.7(n e ) H ).<br />
Le fait que l’abondance <strong>de</strong> fer soit aussi divisée par 3 est un peu plus surprenante. Cependant,<br />
il faut noter que l’abondance <strong>de</strong> cette phase n’a pas été mesurée par d’autres moyens. Les<br />
mesures avec Chandra et XMM donnent, dans hypothèse d’un rapport hélium/hydrogène solaire,<br />
une abondance solaire ou légèrement subsolaire pour le fer (Muno et al. 2004). Supposer<br />
un plasma d’hélium le rend donc sous-abondant en fer.<br />
Un tel résultat pourrait simplement refléter l’origine <strong>de</strong> cette phase chau<strong>de</strong>. Il se pourrait<br />
par exemple qu’elle provienne <strong>de</strong>s nuages moléculaires par une évaporation ou un processus<br />
similaire et qu’elle ne soit chauffée qu’ensuite. Le fer y étant principalement piégé dans <strong>de</strong>s<br />
grains <strong>de</strong> poussière, si le plasma à 8 keV vient <strong>de</strong> cette phase sous-abondante, il est normal<br />
qu’il soit également sous-abondant. Une telle hypothèse pourrait être validée par l’observation<br />
<strong>de</strong> la raie hydrogénoï<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’argon à 3.3 keV. Les ions qui produisent cette raie sont ionisés 17<br />
fois et on sait qu’ils ne peuvent possé<strong>de</strong>r un tel <strong>de</strong>gré d’ionisation que si le plasma auquel ils<br />
appartiennent est à plus <strong>de</strong> quelques keV. Cette raie provient donc uniquement <strong>de</strong> la phase<br />
à 8 keV, sans contamination possible <strong>de</strong>s autres phases plus froi<strong>de</strong>s à 0.8 keV et à 100 K.<br />
On sait <strong>de</strong> plus que l’argon ne possè<strong>de</strong> pas le caractère réfractaire qui lui permettrait <strong>de</strong> se<br />
con<strong>de</strong>nser en grains. Si l’hypothèse avancée ici est juste, l’argon <strong>de</strong> la phase chau<strong>de</strong> à 8 keV<br />
<strong>de</strong>vrait donc avoir un comportement différent <strong>de</strong>s ions <strong>de</strong> fer et être d’abondance solaire ou<br />
comparable.<br />
2.4.2 La stratification<br />
Considérons donc maintenant que le centre Galactique contient effectivement un plasma<br />
confiné d’éléments lourds. Puisque les différentes espèces qui le composent ont tendance à<br />
répondre différemment à la gravité, on peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r comment l’équilibre statique s’établit<br />
pour chacune <strong>de</strong>s espèces confinées. Nous montrons dans cette section comment les différentes<br />
espèces peuvent se stratifier selon leur masse atomique, les plus lourds en bas, les plus légers<br />
en haut.<br />
Etat stratifié<br />
Contrairement à la détermination du confinement du plasma, il faut cette fois résoudre le<br />
système qui couple les équations du mouvement pour toutes les espèces :<br />
v 2 th ⃗ ∇ ln n 1 + A 1<br />
⃗ ∇ΦG + Z 1 e/m p<br />
⃗ ∇ΦE = 0 (2.23)<br />
... = ...<br />
v 2 th ⃗ ∇ ln n n + A 2<br />
⃗ ∇ΦG + Z n e/m p<br />
⃗ ∇ΦE = 0 (2.24)<br />
vth 2 ∇ ⃗ ln n e − e/m p∇ΦE ⃗ = 0 (2.25)<br />
n e − ∑<br />
Z i n i = 0 (2.26)<br />
où v th est la vitesse thermique dans un gaz d’atomes d’hydrogène neutre. Pour fermer le<br />
système, il faut également une équation <strong>de</strong> fermeture. Pour les raisons que nous avons déjà<br />
évoquées, nous prenons une solution isotherme, ce qui a <strong>de</strong> plus l’avantage <strong>de</strong> faciliter la<br />
résolution du système.<br />
La gran<strong>de</strong> différence par rapport au cas d’un plasma simple composé d’un unique espèce<br />
ionique est qu’un seul champ électrique couple le comportement <strong>de</strong> toutes les espèces. Comme<br />
i=1,n