Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...
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9.1 Principe 141<br />
tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />
une métho<strong>de</strong> extrêmement utilisée pour comprendre l’origine <strong>de</strong>s structures observées.<br />
On peut distinguer <strong>de</strong>ux types d’instabilités linéaires différentes : les instabilités linéaire<br />
dites locales et celle dites globales 1 . Les premières correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s instabilités qui se<br />
développent en un lieu donné en fonction <strong>de</strong>s valeurs locales (et éventuellement <strong>de</strong> leurs<br />
dérivées), indépendamment <strong>de</strong>s conditions aux limites. Les instabilités <strong>de</strong> Parker, <strong>de</strong> Kelvin-<br />
Helmotz, <strong>de</strong> Rayleigh-Taylor et la MRI sont par exemple <strong>de</strong>s instabilités locales. Les <strong>de</strong>uxièmes<br />
au contraire dépen<strong>de</strong>nt essentiellement <strong>de</strong>s variations à gran<strong>de</strong> échelle <strong>de</strong>s quantités d’équilibre<br />
et <strong>de</strong>s conditions aux limites. Les instabilités spirales <strong>de</strong> swing et l’AEI sont <strong>de</strong>s instabilités<br />
globales : elles dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la structure à gran<strong>de</strong> échelle <strong>de</strong>s différentes quantités, et en<br />
particulier <strong>de</strong>s conditions aux limites pour la formation <strong>de</strong> la cavité interne.<br />
Les instabilités locales sont le plus souvent étudiées directement à partir <strong>de</strong>s équations<br />
différentielles dans une approche WKB. La même analyse pour les mo<strong>de</strong>s globaux est par<br />
contre beaucoup plus complexe et d’autres métho<strong>de</strong>s sont souvent employées. Parmi les<br />
métho<strong>de</strong>s d’analyse linéaire <strong>de</strong>s instabilités globales, l’écriture <strong>de</strong> formes variationnelles est un<br />
outil extrêmement puissant. Elle est bien sûr équivalente à résoudre les équations différentielles<br />
linéarisées, mais son écriture très formelle est beaucoup plus simple et générale. Elle permet<br />
<strong>de</strong>s comparaisons évi<strong>de</strong>ntes entres <strong>de</strong>s problèmes en apparence différents. Et surtout, elle<br />
permet, pour un géométrie donnée <strong>de</strong> placer sur un même niveau toutes le conditions d’instabilités,<br />
<strong>de</strong> pouvoir les interpréter et les comparer très facilement. Enfin, lorsque les problèmes<br />
<strong>de</strong>viennent intrinsèquement très complexes, les formes variationnelles permettent également<br />
d’employer <strong>de</strong>s moyens d’approximation très efficaces. Du point <strong>de</strong> vue numérique notamment,<br />
elles permettent, par l’utilisation <strong>de</strong> fonctions-test, <strong>de</strong> pouvoir perturber très facilement<br />
un système par avec effets additionnels <strong>de</strong> faible amplitu<strong>de</strong>.<br />
L’Instabilité d’Accrétion-Ejection dont nous avons déjà parlé abondamment dans le chapitre<br />
7 a été étudiée avec cette approche dans la littérature. Afin <strong>de</strong> pouvoir comparer le<br />
pompage magnétique aux autres effets, nous avons donc entrepris <strong>de</strong> le décrire également au<br />
travers d’un formulation variationnelle. Le pompage magnétique étant un effet cinétique, la<br />
forme variationnelle permettant <strong>de</strong> le décrire doit être cinétique elle aussi. Si les formes variationnelles<br />
flui<strong>de</strong>s sont parfois utilisées en astrophysique, il semble que leur version cinétique<br />
n’ai pas encore été utilisée. Au travers <strong>de</strong> cet exemple lié à l’AEI, nous présentons donc dans<br />
ce chapitre un moyen <strong>de</strong> dériver une forme variationnelle cinétique générale qui peut être<br />
utilisée dans d’autres problèmes astrophysiques.<br />
9.1.2 Lagrangien et Action<br />
Le principe <strong>de</strong>s formes variationnelles repose sur <strong>de</strong>ux concepts fondamentaux : le Lagrangien<br />
et l’action d’un système.<br />
Dans beaucoup <strong>de</strong> problèmes physiques, le système se comporte <strong>de</strong> manière à extrêmiser<br />
une certaine quantité. La trajectoire <strong>de</strong>s rayons lumineux suit par exemple le trajet le plus<br />
court. De manière similaire, la distribution <strong>de</strong> courant dans un système <strong>de</strong> résistances en<br />
parallèles s’effectue <strong>de</strong> manière à minimiser la puissance dissipée. En fait, <strong>de</strong> manière tout<br />
à fait générale, toute situation physique peut être définie comme extrêmalisant une certaine<br />
quantité. Du point <strong>de</strong> vue mathématique, elle extrêmalise une fonction A, caractéristique du<br />
système, intégrée sur tous les paramètres dont il peut dépendre :<br />
∫<br />
A =<br />
L( ⃗ φ, ∂ ⃗x<br />
⃗ φ, ⃗x)d⃗x (9.1)<br />
1 Les termes sont ici ambigus : il ne faut pas confondre l’étu<strong>de</strong> locale ou linéaire <strong>de</strong>s instabilités qui consiste<br />
à linéariser en tout point <strong>de</strong> l’espace les équations autour <strong>de</strong>s valeurs d’équilibre, et les instabilités dites<br />
locales/globales ainsi nommée par leur comportement spatial.