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Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...

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38 Un plasma d’hélium chaud<br />

tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />

exact n’est pas connu avec précision, mais il <strong>de</strong>vrait être suffisant pour augmenter le temps<br />

<strong>de</strong> sédimentation <strong>de</strong> quelques fois (Narayan & Medve<strong>de</strong>v 2001, Malyshkin 2001) à quelques<br />

centaines voire milliers <strong>de</strong> fois (Chandran et al. 1998, Schuecker et al. 2004). Les interactions<br />

faibles et non-<strong>de</strong>structrices entres amas risquent également <strong>de</strong> mélanger les éléments<br />

qui tentent <strong>de</strong> sédimenter et donc <strong>de</strong> retar<strong>de</strong>r significativement la sédimentation (Böhringer<br />

et al. 2004). Enfin, l’enrichissement en éléments lourds ne se fait pas <strong>de</strong> manière homogène.<br />

Il provient probablement <strong>de</strong>s supernovae <strong>de</strong> type I et II qui ne produisent pas les mêmes<br />

abondances relatives et qui sont réparties <strong>de</strong> manière spécifique et différente selon leur place<br />

dans l’amas et l’âge <strong>de</strong> l’amas (Schindler et al. 2005). Un tel enrichissement différentiel risque<br />

d’engendrer <strong>de</strong>s gradients d’abondances qui pourraient complètement dominer les effets <strong>de</strong><br />

stratification.<br />

La phase chau<strong>de</strong> à 8 keV présente certaines similarités avec le gaz intra-amas. En particulier,<br />

la <strong>de</strong>nsité y est très faible (n∼ 10 −2 − 10 −4 cm −3 ) et la température très élevée<br />

(k B T∼.5-10 keV). Néanmoins, si ces propriétés ne sont pas très différentes <strong>de</strong> celle du gaz<br />

chaud du centre Galactique, la taille du système, son potentiel gravitationnel et sa structure<br />

sont très différents. D’une part, les échelles spatiales typiques du centre Galactique sont <strong>de</strong>s<br />

ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur plus petites que celles mises en jeu dans un amas : la hauteur d’émission<br />

en X est inférieure à 100 pc alors que rayon viriel typique d’un amas est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />

R vir ∼ 500 kpc. D’autre part, le gaz intra-amas est un milieu probablement très turbulent à<br />

toutes les échelles (Chandran et al. 1998) alors que la région centrale <strong>de</strong> la Galaxie semble<br />

très ordonnée à gran<strong>de</strong> échelle et beaucoup plus calme. D’autre part, si la phase chau<strong>de</strong> à<br />

8 keV provient en continu <strong>de</strong>s nuages moléculaires regroupés dans une altitu<strong>de</strong> inférieure à<br />

50 pc, l’origine <strong>de</strong>s éléments lourds est beaucoup plus homogène que dans le gaz intra-amas<br />

et donc plus propice à la sédimentation. Si l’on applique au centre Galactique les résultats <strong>de</strong><br />

Chuzhoy & Nusser (2003) sur le temps <strong>de</strong> sédimentation dans un milieu parfaitement calme,<br />

on trouve que, pour une gravité verticale <strong>de</strong> g ≈ 10 −4 km s −1 an −1 , la vitesse <strong>de</strong> diffusion du<br />

fer par rapport à l’hélium est d’environ<br />

V Fe−He ≈ 0.3 km s −1 (2.31)<br />

La stratification au centre Galactique peut donc en principe s’établir sur 100 pc <strong>de</strong> part et<br />

d’autre du plan Galactique en :<br />

τ sed ≈ 3. × 10 8 ans (2.32)<br />

Ce temps est court <strong>de</strong>vant l’âge <strong>de</strong> la Galaxie et comparable au temps <strong>de</strong> refroidissement<br />

radiatif, ce qui suggère que l’état <strong>de</strong> stratification ait pu être atteint. Bien sûr, comme il a été<br />

précisé, certains phénomènes comme une forte turbulence pourraient avoir bloqué ce processus<br />

<strong>de</strong> sédimentation, sans que cela remette en cause pour autant l’idée d’un plasma d’hélium,<br />

mais tant qu’ils ne sont pas trop forts il semble que la stratification décrite précé<strong>de</strong>mment<br />

puisse être observée aujourd’hui.<br />

Observations<br />

Pour l’instant, aucune observation ne vient étayer ou contredire cette idée. La phase<br />

chau<strong>de</strong> n’émet que par rayonnement <strong>de</strong> freinage et dans les raies du fer à 6.7 et 6.9 keV. Cela<br />

pourrait donner <strong>de</strong>ux échelles caractéristiques que l’on pourrait comparer à nos prédictions, la<br />

première pour l’hélium, la secon<strong>de</strong> pour le fer. En fait, les résultats sur les échelles <strong>de</strong> hauteur<br />

présentés dans le premier paragraphe <strong>de</strong> la section 2.4.2 sont très dépendants du profil exact<br />

<strong>de</strong> potentiel gravitationnel et on ne peut pas prétendre les prédire avec précision. Ce sont<br />

donc <strong>de</strong>s estimations en ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur qui ne peuvent que gui<strong>de</strong>r l’interprétation <strong>de</strong>s<br />

observations. Sans essayer <strong>de</strong> comparer les hauteurs observées avec <strong>de</strong>s prédictions exactes,

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