Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...
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8.2 Equilibre cinétique <strong>de</strong> la couronne 119<br />
8.2.3 Le mouvement d’équilibre<br />
tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />
C’est donc le moyen le plus simple pour étudier le mouvement cinétique <strong>de</strong>s particules<br />
<strong>de</strong> la couronne. Considérons donc un disque traversé par un champ magnétique vertical. La<br />
couronne étant très peu <strong>de</strong>nse, elle n’affecte pas la structure magnétique. Cette <strong>de</strong>rnière est<br />
entièrement déterminée par <strong>de</strong>s courants dans le disque plus <strong>de</strong>nse ou plus loin. Dans ce sens,<br />
on peut considérer la couronne comme sans courant ( ⃗ J = ⃗0). De manière plus générale, on<br />
pourrait s’intéresser à <strong>de</strong>s équilibres sans force ⃗ J × ⃗ B ≈ ⃗0, force-free en anglais.<br />
Dans toutes les géométries réalistes, le champ magnétique est plus fort dans les régions les<br />
plus internes. Il peut en effet y avoir été concentré en partie par l’advection <strong>de</strong> matière (voir<br />
section 5.4.2). De plus, aussitôt sorti du disque (en fait au-<strong>de</strong>ssus du point sonique, Casse &<br />
Ferreira 2000), il possè<strong>de</strong> nécessairement une composante radiale qui impose une compression<br />
<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> champ vers le centre, du simple fait <strong>de</strong> la géométrie cylindrique. Nous supposons<br />
donc ici que le champ possè<strong>de</strong> une structure classique <strong>de</strong> type sablier par exemple. A faible<br />
distance du disque (en <strong>de</strong>ssous du point d’Alfvén), l’inertie <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> la couronne est<br />
insuffisante pour enrouler les lignes <strong>de</strong> champ. Celle-ci restent donc en bonne approximation<br />
poloidales et tournent avec le disque <strong>de</strong> manière rigi<strong>de</strong>.<br />
Approche MHD<br />
Dans une approche MHD standard, le théorème du flux gelé impose aux éléments du<br />
flui<strong>de</strong> d’être attachés aux lignes <strong>de</strong> champ. Ils ne peuvent donc se déplacer que le long <strong>de</strong><br />
ces lignes (Henriksen & Rayburn 1971). Tout comme pour <strong>de</strong>s perles enfilées sur un fil, leur<br />
comportement est déterminé par la projection <strong>de</strong>s différentes forces en présence sur l’axe du<br />
champ magnétique. Ici, seules la gravité et la force centrifuge agissent sur le flui<strong>de</strong>. Si on fait<br />
ce calcul très simple (voir le premier schéma <strong>de</strong> la figure 8.2), on trouve le fameux résultat <strong>de</strong><br />
Blandford & Payne (1982). Selon l’angle d’inclinaison θ <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> champ avec la vertical,<br />
<strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> comportements sont envisageables au pied <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> champ :<br />
• Si θ < 30˚:<br />
La gravité est plus forte que la force centrifuge. La situation est stable et <strong>de</strong>s éléments<br />
<strong>de</strong> flui<strong>de</strong> soulevés du disque y retombent.<br />
• Si θ > 30˚:<br />
La force centrifuge l’emporte. La situation est instable et <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> flui<strong>de</strong> soulevés<br />
légèrement du disque sont éjectés par un effet <strong>de</strong> fron<strong>de</strong>.<br />
Plus haut au-<strong>de</strong>ssus du disque, quand les particules flui<strong>de</strong>s commencent à monter le long <strong>de</strong>s<br />
lignes <strong>de</strong> champ, la gravité diminue et la force centrifuge augmente. La situation θ > 30˚<br />
est donc définitivement instable et la matière est éjectée à l’infini. Au contraire, la situation<br />
θ < 30˚ n’est stable qu’au pied <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> champ : si du flui<strong>de</strong> est soulevé suffisamment<br />
haut, il finit toujours par être éjecté (voir figure 8.3).<br />
Approche cinétique<br />
Faisons maintenant le même travail en cinétique, ou pour être plus précis, en approche<br />
centre gui<strong>de</strong>. Dans cette approche, nous avons vu que le mouvement moyen <strong>de</strong> la particule<br />
pouvait être uniquement décrit le long <strong>de</strong> la direction parallèle au champ, le mouvement<br />
perpendiculaire étant décrit par les dérive liées aux autres forces en présence 3 . Exactement<br />
comme les éléments <strong>de</strong> flui<strong>de</strong> étaient attachés à leur ligne <strong>de</strong> champ en MHD, les centres<br />
gui<strong>de</strong>s doivent se déplacer le long <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> champ entraînées par le disque. L’approche<br />
est donc très similaire. Une différence essentielle apparaît cependant : l’ajout, en plus <strong>de</strong> la<br />
gravité et <strong>de</strong> la force centrifuge, <strong>de</strong> la force miroir. Suivant les propriétés <strong>de</strong> cette force, le<br />
3 La dérive électrique étant toujours dominante, sauf dans le repère où E = 0.