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Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...

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2.3 Discussion 31<br />

Dans un plasma au repos, ces collisions se font <strong>de</strong> manière aléatoire. Si par contre on suppose<br />

que l’hydrogène s’échappe avec une vitesse proche <strong>de</strong> sa vitesse thermique et que les hélium<br />

restent, alors le temps <strong>de</strong> collision H-He est le même, mais les collisions induites par ce flux <strong>de</strong><br />

protons créent une force <strong>de</strong> direction privilégiée. Avec une vitesse <strong>de</strong> fuite égale à leur vitesse<br />

thermique (1240 km s −1 ), il faut 8.0 × 10 4 ans aux protons pour atteindre une altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

100 pc et donc largement quitter la zone d’émission X (70 pc). Le temps pour qu’un proton<br />

entraîne un ion d’hélium est donc supérieur au temps <strong>de</strong> fuite supposé <strong>de</strong>s protons et l’on<br />

peut considérer le plasma comme non-collisionnel sur cette échelle <strong>de</strong> temps. Les protons<br />

peuvent donc s’échapper sans entraîner les ions d’hélium. La table 2.1 liste les temps <strong>de</strong><br />

collision pour les interactions entre les différentes espèces du plasma, notamment les ions <strong>de</strong><br />

fer, responsable <strong>de</strong> la raie à 6.7 keV traçant la phase chau<strong>de</strong>. On voit que les protons peuvent<br />

tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />

Espèce 1 Espèce 2 τ 1−2 (×10 5 ans)<br />

H H 1.3<br />

H He 1.0<br />

He H 2.6<br />

H Fe 0.1<br />

Fe H 48.<br />

He Fe 0.1<br />

Fe He 25.<br />

Tab. 2.1 – Temps pour une espèce 1 pour dévier significativement une espèce 2 par collisions<br />

coulombiennes<br />

avoir une certaine influence sur les ions <strong>de</strong> fer et tenter <strong>de</strong> les entraîner. Cependant, ces ions<br />

<strong>de</strong> fer sont dans le même laps <strong>de</strong> temps aussi influencés par les héliums qui tentent <strong>de</strong> les<br />

maintenir. Comme on peut le voir sur les temps <strong>de</strong> collision, ces <strong>de</strong>rniers ne peuvent pas<br />

être entraînés indirectement car les ions <strong>de</strong> fer ne sont pas assez nombreux pour avoir une<br />

influence sur eux. Au bilan, les protons ne peuvent vraisemblablement pas entraîner les ions<br />

d’hélium et il est peu probable qu’ils puissent entraîner une quelconque espèce ionique. Si<br />

en plus, on considère une situation où l’hydrogène s’est déjà presque entièrement échappé,<br />

son abondance relative dans le milieu est très faible, ce qui, par rapport aux estimations <strong>de</strong><br />

temps <strong>de</strong> collision décrites précé<strong>de</strong>mment, diminue encore l’influence <strong>de</strong> l’hydrogène sur les<br />

autres espèces et renforce l’idée d’un plasma d’éléments lourds.<br />

Nous suggérons donc naturellement, d’après ces observations, que l’hydrogène <strong>de</strong> ce plasma<br />

s’est complètement échappé du plan Galactique, emportant la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la masse<br />

du plasma, et ne laissant que les espèces ioniques plus lour<strong>de</strong>s, principalement <strong>de</strong> l’hélium.<br />

C’est exactement le même phénomène d’évaporation sélective que celui à l’oeuvre dans l’atmosphères<br />

<strong>de</strong>s petites planètes à la gravité insuffisante comme la Terre par exemple, où hydrogène<br />

et hélium se sont bien souvent échappés ne laissant que <strong>de</strong>s molécules plus lour<strong>de</strong>s.<br />

La seule différence provient <strong>de</strong> la nature ionisée <strong>de</strong>s plasmas qui change le type <strong>de</strong> collisions<br />

par rapport au gaz moléculaire neutre <strong>de</strong>s atmosphères planétaires.<br />

2.3 Discussion<br />

Ce résultat est assez robuste. Il ne dépend finalement que <strong>de</strong> l’interprétation <strong>de</strong> l’émission<br />

entre 5 et 10 keV comme résultant d’un plasma thermique à 8 keV et d’une structure verticale<br />

du champ magnétique. Ces <strong>de</strong>ux points peuvent influer <strong>de</strong> plusieurs manières sur nos<br />

conclusions.

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