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Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...

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1.1 Le centre Galactique en radio 11<br />

tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />

parallélogramme correspond aux grands nuages moléculaires <strong>de</strong>nses qui forment la ZMC et<br />

dont les vitesses sont <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 100 km s −1 . Ces nuages sont souvent très étirés, allongés<br />

sous l’effet <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> cisaillement. Les bords du parallélogramme correspon<strong>de</strong>nt à un anneau<br />

presque continu <strong>de</strong> gaz, <strong>de</strong> rayon 180 pc qui marque la frontière extérieure <strong>de</strong> la ZMC<br />

et appelé tore moléculaire. Cette structure présente <strong>de</strong>s vitesses plus élevées (130-200 km/s)<br />

que les nuages plus internes.<br />

Bien qu’un modèle quantitatif soit encore à élaborer, cette structure s’explique assez<br />

bien par la présence d’un potentiel <strong>de</strong> barre (Binney et al. 1991, Englmaier & Gerhard<br />

1999, Englmaier & Shlosman 2000). Le gaz au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’anneau moléculaire à 180 pc est<br />

principalement sous forme atomique HI (Burton & Liszt 1978) et se déplace dans le potentiel<br />

<strong>de</strong> barre <strong>de</strong> la Galaxie sur <strong>de</strong>s orbites très allongées le long <strong>de</strong> la barre, orbites dites X 1<br />

(Contopoulos & Mertzani<strong>de</strong>s 1977, Liszt & Burton 1980, Binney et al. 1991). Par divers<br />

processus dissipatifs, le gaz passe en fait d’une orbite à une autre, spiralant lentement vers<br />

le centre. Quand il arrive à la résonance interne <strong>de</strong> Lindblad <strong>de</strong> la barre qui correspond<br />

approximativement au tore moléculaire à 180 pc, les orbites commencent à s’intersecter ce qui<br />

génère un choc. Ce mécanisme comprime le gaz HI sous forme <strong>de</strong> nuages <strong>de</strong>nses moléculaires<br />

H 2 . En <strong>de</strong>çà <strong>de</strong> cette limite, les nuages se déplacent sur d’autres orbites, dite X 2 , très allongées<br />

également mais cette fois perpendiculairement à la barre. Ce changement <strong>de</strong> comportement<br />

est celui d’un oscillateur excité quand sa fréquence d’excitation change <strong>de</strong> part <strong>de</strong> d’autre<br />

<strong>de</strong> sa fréquence <strong>de</strong> résonance. Ici, la fréquence propre est la fréquence épicyclique, fréquence<br />

d’oscillation radiale lorsque l’on écarte légèrement une particule <strong>de</strong> son orbite principale.<br />

Cette fréquence κ 2 = 2Ω K<br />

r<br />

∂ r (r 2 Ω K ) dépend du rayon alors que l’excitation par la barre est <strong>de</strong><br />

fréquence constante, indépendante du rayon. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la résonance <strong>de</strong> Lindblad, la barre<br />

tourne moins vite que la fréquence épicyclique, la fréquence d’excitation est inférieure à la<br />

fréquence propre et le gaz oscille en phase avec la barre. A la résonance <strong>de</strong> Lindblad, la<br />

fréquence <strong>de</strong> la barre est égale à la fréquence épicyclique. En <strong>de</strong>çà du tore moléculaire, la<br />

barre tourne plus vite que le mouvement épicyclique, la fréquence d’excitation est supérieure à<br />

la fréquence propre et le gaz oscille en opposition <strong>de</strong> phase par rapport à la barre. L’accrétion<br />

sur les orbites X 2 est beaucoup plus lente si bien que 85-90% <strong>de</strong> la masse moléculaire <strong>de</strong> la<br />

région centrale circulent sur ces orbites X2 à l’intérieur <strong>de</strong> la ZMC (Morris & Serabyn 1996).<br />

Les nuages moléculaires<br />

Du fait <strong>de</strong> leur faible température et leur forte <strong>de</strong>nsité, les nuages moléculaires H 2 formés<br />

à la frontière externe <strong>de</strong> la ZMC sont principalement observés dans les raies C, HCN, CS, CO<br />

J=1-0 et CO J=1-2 en infrarouge lointain. Depuis plus <strong>de</strong> 20 ans, beaucoup <strong>de</strong> surveys ont<br />

été effectués <strong>de</strong> cette région afin d’étudier leurs propriétés statistiques (voir Morris 1996a,<br />

pour une revue <strong>de</strong> ces surveys). Les plus récents sont ceux <strong>de</strong> Bally et al. (1987, 1988), Oka<br />

et al. (1998a, b, 2001), Tsuboi et al. (1999), Miyazaki & Tsuboi (1999, 2000) sur lesquels<br />

nous nous basons ici.<br />

Il apparaît vite que les nuages ne sont pas <strong>de</strong> simples sphères <strong>de</strong> matière, bien distinctes<br />

les unes <strong>de</strong>s autres. On sait qu’ils possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s formes très complexes, souvent allongées.<br />

De plus, leur structure est presque fractale : les nuages sont souvent composés <strong>de</strong> sousnuages,<br />

<strong>de</strong> grumeaux plus petits et plus <strong>de</strong>nses, séparés par du gaz plus diffus. Les nuages<br />

eux-mêmes peuvent former <strong>de</strong>s complexes plus grands encore. Quand on isole une sur<strong>de</strong>nsité<br />

moléculaire, il est donc difficile <strong>de</strong> définir précisément ce qu’on entend par nuage, <strong>de</strong> donner<br />

une taille typique ou d’estimer le nombre <strong>de</strong> ces nuages. A cela s’ajoutent également les effets<br />

<strong>de</strong> projections qui compliquent encore l’interprétation.<br />

En isolant les nuages en position et en vitesse Doppler, différentes étu<strong>de</strong>s statistiques<br />

ont malgré tout pu déterminer la distribution en taille <strong>de</strong>s nuages du centre Galactique. La

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