Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...
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136 Pompage magnétique<br />
numériques, l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la perturbation dans le disque est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> b 0 /B 0 ∼ 0.1 − 0.3<br />
(Caunt & Tagger 2001).<br />
• Ensuite, la puissance prise au disque par l’AEI pour chauffer la couronne dépend <strong>de</strong> la<br />
masse <strong>de</strong> la couronne. En effet, dans la limite ou la couronne possè<strong>de</strong> une faible influence sur<br />
le disque, la perturbation magnétique est indépendante <strong>de</strong> la masse <strong>de</strong> la couronne. Toutes les<br />
particules résonnantes sont chauffées, indépendamment <strong>de</strong> leur nombre, contrairement à un<br />
chauffage qui apporterait une énergie donnée à se partager parmi toutes les particules <strong>de</strong> la<br />
couronne. La masse <strong>de</strong> la couronne est peu contrainte. Si cependant, on lui suppose une <strong>de</strong>nsité<br />
<strong>de</strong> n = 10 13 cm −3 et une extension <strong>de</strong> 1000 km, alors, trouve que P ∼ 10 31 erg s −1 , soit<br />
une puissance 5 ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur plus faible que celle rayonnée par la couronne dans l’état<br />
dur. Le mécanisme <strong>de</strong> pompage est donc parfaitement insuffisant à chauffer la couronne. • En<br />
fait, ce résultat étant en partie prévisible dès l’obtention <strong>de</strong>s caractéristiques du mouvement<br />
d’équilibre <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> la couronne. En effet, il est clair que le temps caractéristique <strong>de</strong><br />
chauffage ne peut être plus court que la pério<strong>de</strong> d’oscillation <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> la couronne.<br />
Celle-ci étant <strong>de</strong> l’ordre du temps dynamique un temps minimal pour le chauffage est donc<br />
le temps képlérien. En effet, on trouve après ces longs calculs que :<br />
tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />
τ ∼<br />
(<br />
b0<br />
B 0<br />
) −2<br />
Ω −1<br />
K<br />
(8.55)<br />
Le temps <strong>de</strong> chauffage est typiquement <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 30 à 100 temps dynamiques. Ce temps<br />
est certes compatible avec les temps <strong>de</strong> collision entre ions et électrons. En effet, toujours avec<br />
cette <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> couronne, les ions per<strong>de</strong>nt leur énergie en environ 60 s. Ils la per<strong>de</strong>nt donc sur<br />
la même échelle <strong>de</strong> temps que celle avec laquelle ils sont chauffés. On peut donc considérer que<br />
les électrons sont chauffés dans le même temps, sans toutefois altérer le caractère cinétique du<br />
système. En revanche, ce temps est incroyablement long <strong>de</strong>vant le temps <strong>de</strong> refroidissement<br />
Compton. Celui-ci dépend bien sûr <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> la couronne, mais <strong>de</strong> manière<br />
générale, il reste toujours inférieur à 10 −3 s.<br />
8.4.3 Conclusion et perspectives....<br />
L’idée <strong>de</strong> ce chauffage était intéressante. Les modèles actuels ne représentent en effet<br />
que partiellement les observations liées à la couronne, signe qu’il manque probablement un<br />
ingrédient majeur. Etant donnée la haute température <strong>de</strong> la couronne et sa faible <strong>de</strong>nsité, les<br />
effets cinétiques pourraient être un élément important à prendre en compte. Ce mécanisme<br />
<strong>de</strong> chauffage semblait prometteur car il repose sur un transfert direct <strong>de</strong> l’énergie d’accrétion<br />
du disque dans la couronne.<br />
Nous avons finalement pu montrer que le pompage magnétique, dans la forme qui vient<br />
d’être présentée, est très loin <strong>de</strong> pouvoir chauffer suffisamment la couronne. Avec le recul,<br />
le résultat semble naturel et découle immédiatement d’une sous-estimation <strong>de</strong> l’efficacité du<br />
refroidissement Compton. Cette efficacité est un vrai défi pour tous les modèles <strong>de</strong> couronne<br />
et a déjà mis en défaut certains modèles par le passé (voir Liu et al. 2002a, par exemple).<br />
L’étu<strong>de</strong> a cependant permis <strong>de</strong> comprendre les premiers effets du caractère cinétique<br />
<strong>de</strong>s particules sur l’évolution et les propriétés <strong>de</strong> la couronne. Dans une géométrie bipolaire<br />
classique, la force miroir est répuslive. Les conditions nécessaires à l’équilibre <strong>de</strong> la couronne<br />
sont donc plus délicates à obtenir que dans le cadre <strong>de</strong> la MHD (il faut maintenant <strong>de</strong>s angles<br />
typiques <strong>de</strong> 10˚ contre 30˚ dans l’approche <strong>de</strong> Blandford & Payne (1982)). Cependant, nous<br />
avons en particulier pu mettre en évi<strong>de</strong>nce l’existence possible d’une population <strong>de</strong> particules<br />
physiquement découplées du disque, en oscillation dans la couronne. Lorsque ces conditions<br />
sont réunies, le temps <strong>de</strong> collisions n’est donc plus limité par leur retour dans le disque, et<br />
peut en principe s’étendre sur plusieurs temps dynamiques si la <strong>de</strong>nsité le permet.