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Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...

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46 Le chauffage par friction visqueuse<br />

gradient <strong>de</strong> pression magnétique. Et d’autre part, la force visqueuse est exactement proportionnelle<br />

à la divergence du flot : D = ⃗ ∇ ⊥ .⃗v ⊥ . De plus, on trouve d’après l’équation d’induction,<br />

que l’intensité du champ magnétique est directement proportionnelle à la <strong>de</strong>nsité. Au<br />

bilan, si on note :<br />

v 2 F = c 2 s + v 2 A (3.13)<br />

la vitesse magnétosonore rapi<strong>de</strong> maximale, somme <strong>de</strong> la vitesse du son et <strong>de</strong> la vitesse<br />

d’Alfvén, alors l’équation d’Euler s’écrit simplement :<br />

ρ(⃗v. ∇)⃗v ⃗ = −vF 2 ∇ρ ⃗ + 1 ∇<br />

3 ⃗ (<br />

η∇.⃗v<br />

⃗ )<br />

(3.14)<br />

En l’absence <strong>de</strong> viscosité, on trouve donc que :<br />

v 2 F ⃗ ∇.⃗v = (⃗v. ⃗ ∇) v2<br />

2<br />

(3.15)<br />

tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />

On constate que ce résultat est le même que dans le cas tridimensionnel non magnétisé (cf.<br />

relation 3.12). Ce résultat amène naturellement à définir un nouveau nombre <strong>de</strong> Reynolds<br />

pour cet écoulement à <strong>de</strong>ux dimensions :<br />

R 2D = 3 V L<br />

ν<br />

( V<br />

V F<br />

) −2<br />

(3.16)<br />

Pour <strong>de</strong>s champs au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’équipartition (β 1), la vitesse magnétosonore rapi<strong>de</strong> est<br />

dominée par la vitesse d’Alfvén et dans le cas limite B ∼ 100 µG, ce nombre vaut :<br />

( ) (<br />

rc<br />

R 2D = 6.0<br />

5 pc<br />

)<br />

v −1 (<br />

c<br />

B<br />

100 km s −1 .1 mG<br />

) 2 ( )<br />

kB T −5/2<br />

(3.17)<br />

8 keV<br />

Plus le champ magnétique est fort, plus le régime est subalfvénique, donc plus la compression<br />

du plasma est faible et moins le milieu est visqueux. On constate donc, que le champ<br />

magnétique en plus d’inhiber complètement la viscosité <strong>de</strong> cisaillement aussi limite la viscosité<br />

<strong>de</strong> compression. Il semble finalement que pour un champ <strong>de</strong> 100 µG, le milieu soit dans<br />

un régime assez intermédiaire. Puisque R B > 1, on peut cependant en assez bonne approximation<br />

négliger l’influence <strong>de</strong> la viscosité sur l’écoulement du plasma. Dans la limite très peu<br />

visqueuse, D ∼ v 3 c /V 2 F r c (voir eq. 3.15) et l’on peut facilement estimer la puissance dissipée<br />

localement :<br />

q ∼ η v6 c<br />

r 2 c v 4 F<br />

(3.18)<br />

De même, la viscosité étant négligeable, on peut se contenter d’intégrer sur une surface <strong>de</strong><br />

l’ordre <strong>de</strong> πrc<br />

2 autour du cylindre pour estimer la puissance totale, dissipée par unité <strong>de</strong><br />

hauteur du cylindre. En ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur, on trouve donc :<br />

Q ∼ η v6 c<br />

v 4 F<br />

(3.19)<br />

On voit que cette puissance est beaucoup plus faible que la puissance qui serait dissipée si le<br />

champ magnétique n’inhibait pas la viscosité <strong>de</strong> cisaillement, typiquement dans un rapport<br />

qui vaut, 0.03 pour un champ <strong>de</strong> 100 µG.

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