Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...
Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...
Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
166 la viscosité <strong>de</strong> compression<br />
A.2 Viscosité <strong>de</strong>s gaz non magnétisés<br />
Quand il n’y a pas <strong>de</strong> champ magnétique, on peut se faire une idée assez simple <strong>de</strong> la<br />
manière dont la viscosité agit sans avoir besoin <strong>de</strong> faire la dérivation complète. Considérons<br />
pour cela un milieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité constante, <strong>de</strong> vitesse moyenne dirigée selon une direction y et<br />
<strong>de</strong> module variant le long <strong>de</strong> x. La viscosité va tendre à amortir ce gradient. Si on considère<br />
que chaque particule transporte, entre <strong>de</strong>ux collisions, les quantités physiques du milieu au<br />
lieu <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>rnière collision (le moment selon y en particulier), alors, en un temps <strong>de</strong> collision<br />
τ, les particules qui traversent une surface <strong>de</strong> normale l’axe x viennent en moyenne d’une<br />
distance égale à leur libre parcours moyen l. Dans la limite où la vitesse varie peu sur cette<br />
échelle <strong>de</strong> distance (approximation <strong>de</strong>s faibles gradients), on peut déduire la vitesse en ce<br />
point par un développement limité autour <strong>de</strong> sa valeur sur la surface :<br />
V y (x 0 ± l) = V y (x 0 ) ± l∂ x V y<br />
(A.4)<br />
tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />
Or, la moitié <strong>de</strong>s particules qui sont à une distance inférieure à l à gauche <strong>de</strong> la surface la traversent<br />
vers la droite en ce temps τ, créant un flux <strong>de</strong> moment vers la droite ρl ( )<br />
2τ V<br />
0<br />
y − l∂ x V y .<br />
Les autres s’en éloignent vers la gauche. Et <strong>de</strong> la même manière, la moitié <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong><br />
droite traversent la surface vers la gauche emportant le moment moyen <strong>de</strong> droite. Au bilan,<br />
le flux <strong>de</strong> moment ρV y le long <strong>de</strong> x est simplement la différence <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux. La composante du<br />
tenseur <strong>de</strong>s contraintes et la force associée s’écrivent alors :<br />
où<br />
Π xy = −η ∂ x V y (A.5)<br />
F y = η ∂ 2 xV y (A.6)<br />
η ∼ ρl 2 /τ<br />
(A.7)<br />
est appelé coefficient <strong>de</strong> viscosité dynamique. On voit que, à libre parcours moyen donné,<br />
plus le taux <strong>de</strong> collision est élevé (τ petit), plus la dissipation est efficace. On constate<br />
également que, à taux <strong>de</strong> collisions donné, la viscosité est plus importante lorsque le libre<br />
parcours moyen est grand. En effet, les particules propagent entre <strong>de</strong>ux collisions l’information<br />
sur le lieu <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>rnière collision. Lorsqu’elles collisionnent à nouveau pour transmettre<br />
leur information, plus ces collisions sont éloignées les unes <strong>de</strong>s autres, plus les particules<br />
transportent une quantité <strong>de</strong> mouvement différente <strong>de</strong> la locale, et plus le flux <strong>de</strong> moment<br />
est important.<br />
Tant que les particules peuvent se déplacer librement entre <strong>de</strong>ux collisions (tant qu’il n’y<br />
a pas <strong>de</strong> champ magnétique donc), on peut relier libre parcours moyen et temps <strong>de</strong> collision<br />
par la température :<br />
√<br />
kB T<br />
l/τ = v th =<br />
(A.8)<br />
m<br />
si bien que l’on peu finalement écrire la viscosité comme une fonction <strong>de</strong> la température :<br />
η ∼ nk B T τ<br />
(A.9)<br />
Si maintenant, on s’intéresse au cas plus général ou la <strong>de</strong>nsité n’est pas uniforme et la<br />
vitesse possè<strong>de</strong> une direction et un gradient quelconque, alors, l’expression <strong>de</strong> la viscosité est<br />
plus compliquée :<br />
Π i,j = −η 0<br />
(∂ j v i + ∂ i v j − 2 )<br />
3 δ i,j∇.⃗v<br />
⃗ (A.10)<br />
⃗F η = η 0<br />
(∇ 2 ⃗v + 1 )<br />
∇(<br />
3 ⃗ ∇.⃗v) ⃗ (A.11)