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Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...

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3.3 Le sillage MHD <strong>de</strong>s nuages sans viscosité 53<br />

à une vitesse parallèle au champ magnétique qui lui permet donc bien d’équilibrer le flux <strong>de</strong><br />

matière dans les ailes d’Alfvén.<br />

Pour une on<strong>de</strong> lente, composantes <strong>de</strong> vitesses parallèle et perpendiculaire sont reliées par<br />

la relation <strong>de</strong> polarisation suivante :<br />

tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />

v ⊥ = −β k ‖k ⊥<br />

k 2 v ‖ (3.28)<br />

Dans la limite très magnétisée qui permet la définition <strong>de</strong> l’aile lente, la vitesse perpendiculaire<br />

est bien plus faible que la vitesse parallèle (β < 1). Dans ce cas, la contribution du mo<strong>de</strong> lent<br />

à la vitesse perpendiculaire totale <strong>de</strong> contournement du nuage, tous types <strong>de</strong> perturbations<br />

confondus, est donc négligeable. Il en est <strong>de</strong> même pour les variations du champ magnétique,<br />

et au bilan, l’aile lente ne se manifeste que par sa compression et sa vitesse parallèle.<br />

L’émission permanente d’on<strong>de</strong>s magnétosonores lentes correspond aussi à un flux d’énergie.<br />

Cependant, contrairement au flux <strong>de</strong> Poynting Alfvénique, celui <strong>de</strong> l’aile lente est dominé par<br />

le flux d’énergie interne correspondant au flux <strong>de</strong> masse. On peut estimer en ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur<br />

le flux d’énergie emporté par les <strong>de</strong>ux ailes lentes :<br />

v ‖<br />

F S =<br />

πδ v<br />

2(γ − 1) ρr2 c 2 c 2 s<br />

c<br />

(3.29)<br />

v A<br />

où δ =<br />

m A v c<br />

détermine l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’aile lente. Si comme Wright & Schwartz (1990), nous<br />

considérons que l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’aile lente est déterminée par l’équilibre <strong>de</strong>s vitesses parallèles<br />

dans les ailes lentes et d’Alfvén, alors ce flux est dirigé vers le conducteur et δ ∼ 1. Lorsque<br />

<strong>de</strong> plus, β < 1, il est plus faible que dans les ailes d’Alfvén.<br />

3.3.4 La perturbation rapi<strong>de</strong><br />

Les simulations numériques montrent aussi <strong>de</strong> manière indiscutable la présence d’une<br />

perturbation rapi<strong>de</strong> autour d’un conducteur en déplacement rapi<strong>de</strong> (v c ∼ v A ∼ c s , Linker<br />

et al. 1991). Diverses considérations permettent en outre <strong>de</strong> supposer son existence <strong>de</strong> manière<br />

plus générale. Nous avons vu que les perturbations Alféniques se propagent le long <strong>de</strong>s lignes<br />

<strong>de</strong> champ, formant les ailes d’Alfvén. Si elles ne sont excitées que par le conducteur lui-même,<br />

elles doivent alors être confinées dans le tube <strong>de</strong> flux qui traverse le nuage. Il ne peut donc a<br />

priori y avoir aucune perturbation Alfvénique se propageant sur <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> champ qui ne<br />

traversent pas le nuage. Or, la perturbation <strong>de</strong> vitesse dans la solution <strong>de</strong> Neubauer (1980)<br />

existe à l’extérieur <strong>de</strong> ce tube et décroît lentement à mesure que la distance à l’axe augmente.<br />

Ce type <strong>de</strong> perturbation est incompatible avec une génération linéaire au niveau du nuage.<br />

Il faut donc nécessairement que ces perturbations Alfvéniques soient générées par interaction<br />

non-linéaire avec les autres mo<strong>de</strong>s. Les on<strong>de</strong>s lentes étant guidées par le champ magnétique<br />

<strong>de</strong> la même manière que les on<strong>de</strong>s d’Alfvén, cette génération non-linéaire doit nécessairement<br />

résulter <strong>de</strong> l’interaction avec la perturbation rapi<strong>de</strong>, qui, elle, peut être excitée à la surface<br />

du nuage et s’étendre autour perpendiculairement aux lignes <strong>de</strong> champ. Même si la solution<br />

<strong>de</strong> Neubauer (1980) n’est pas exactement adaptée au sillage Alfvénique autour <strong>de</strong>s nuages du<br />

centre Galactique, il est difficile d’envisager une solution où la perturbation serait strictement<br />

confinée dans un tube <strong>de</strong> flux. Toute perturbation <strong>de</strong> courant, même uniquement localisée<br />

dans ce tube <strong>de</strong> flux, doit être associée à une perturbation <strong>de</strong> champ magnétique en <strong>de</strong>hors.<br />

Que la solution <strong>de</strong> Neubauer soit exacte ou non, l’existence même <strong>de</strong>s ailes d’Alfvén repose<br />

donc sur une excitation non-linéaire par la perturbation rapi<strong>de</strong> dans la zone proche du nuage.<br />

Ce résultat montre que l’approche linéaire du sillage doit être menée avec précaution, mais<br />

aussi que l’existence d’une perturbation rapi<strong>de</strong> est nécessaire à la compréhension globale<br />

du sillage. Le mo<strong>de</strong> magnétosonore rapi<strong>de</strong> est par nature compressible, et contrairement

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