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Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...

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58 Le chauffage par friction visqueuse<br />

d’émission X est donc obtenue en intégrant simplement cette puissance sur la hauteur h<br />

correspondante. Une fois sommée sur les N c nuages du centre Galactique, cette puissance<br />

vaut :<br />

( ) ( ) ( )<br />

Q A1 = 2. × 10 37 erg s −1 Nc h kB T 5/2<br />

(3.40)<br />

100 70 pc 8 keV<br />

(<br />

)<br />

ρ<br />

2 (<br />

)<br />

v 6 ( )<br />

c<br />

B<br />

−4<br />

2.3 × 10 −25 g cm −3 100 km s −1 .1 mG<br />

La vitesse parallèle dont dépend la dissipation est inversement proportionnelle au champ<br />

magnétique. Ce <strong>de</strong>rnier limite donc l’efficacité <strong>de</strong> la dissipation non-linéaire dans les ailes<br />

d’Alfvén, et pour <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> l’ordre du mG, la dissipation est trop faible pour contrebalancer<br />

les pertes radiatives. Cependant, pour <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> 100 µG ou plus faibles, nous<br />

trouvons qu’elle est suffisamment efficace pour expliquer la température du plasma.<br />

La courbure à gran<strong>de</strong> échelle<br />

tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />

D’autre part, l’observation <strong>de</strong>s filaments non-thermiques, traceurs <strong>de</strong> ce champ magnétique<br />

vertical à gran<strong>de</strong> échelle, montre que la plupart sont légèrement courbes. Sur la figure 1.7,<br />

on peut estimer cette courbure <strong>de</strong> l’ordre d’une centaine <strong>de</strong> parsecs. L’origine <strong>de</strong> cette courbure<br />

n’est pas connue, mais si le champ magnétique résulte <strong>de</strong> courants dans le disque, il est<br />

normal qu’il se courbe à gran<strong>de</strong> échelle. Il est par exemple possible que la gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s<br />

courants responsables du champ magnétique dans la région centrale se trouve dans le tore<br />

moléculaire à 150 pc. Une courbure <strong>de</strong> 100 pc serait alors parfaitement compatible avec cette<br />

hypothèse.<br />

Si le champ est ainsi courbe, les propriétés <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s qui se déplacent dans le milieu<br />

sont différentes <strong>de</strong> celles en champ droit. En particulier, les on<strong>de</strong>s d’Alfvén telles que nous<br />

les connaissons habituellement ne sont plus <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s propres du système. Elles doivent<br />

donc localement générer d’autres mo<strong>de</strong>s compressibles. Il a en particulier été montré qu’en<br />

champ courbe, les mo<strong>de</strong>s d’Alfvén et les mo<strong>de</strong>s lents sont fortement couplés (Southwood<br />

& Saun<strong>de</strong>rs 1985). Les mo<strong>de</strong>s non Alfvéniques ainsi générés sont compressibles et peuvent<br />

donc être amortis par la dissipation <strong>de</strong> compression. On peut facilement se faire une idée <strong>de</strong><br />

ce couplage par <strong>de</strong> simples considérations géométriques (voir figure 3.7). Toute perturbation<br />

Alfvénique se propageant le long d’un champ courbe possè<strong>de</strong> une polarisation perpendiculaire<br />

au champ local. Lorsque cette polarisation possè<strong>de</strong> une composante le long <strong>de</strong> la direction<br />

<strong>de</strong> courbure, alors, au passage <strong>de</strong> l’on<strong>de</strong>, la matière s’éloigne et se rapproche du centre <strong>de</strong><br />

courbure. Du fait <strong>de</strong> la courbure, la direction perpendiculaire n’est pas exactement la même<br />

<strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong> l’élément <strong>de</strong> matière que l’on considère. Si celui-ci se rapproche du<br />

centre <strong>de</strong> courbure, alors, il se comprime, et s’il s’éloigne, il se dilate. En ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur,<br />

on trouve donc que ∇.⃗v ⃗ ≈ v r /r, où v r est la composante <strong>de</strong> vitesse dirigée dans la direction<br />

<strong>de</strong> la courbure. Une analyse plus précise <strong>de</strong> ce phénomène est présentée en annexe (et le<br />

lecteur est fortement encouragé à jeter un oeil à cette dérivation non triviale). Les propriétés<br />

compressionnelles <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s d’Alfvén y sont calculées dans la limite où le rayon <strong>de</strong> courbure<br />

du champ magnétique R c est grand <strong>de</strong>vant la longueur d’on<strong>de</strong> <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s considérées. On<br />

trouve en particulier que : β −1 ∂ ‖ v ‖ = ∇.⃗v ⃗ = 2v r /R c . Finalement, comme le nuage excite <strong>de</strong>s<br />

on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> polarisations variées, v r ≈ v c et :<br />

( )<br />

D A2 = 2 1 − 3 c2 s vc<br />

vA<br />

2 (3.41)<br />

R c<br />

En intégrant la puissance dissipée sur une surface πr 2 c et une hauteur 2h, on trouve que la

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