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Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...

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3.3 Le sillage MHD <strong>de</strong>s nuages sans viscosité 49<br />

tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />

La généralisation <strong>de</strong> cette approche pour un écoulement tridimensionnel n’est pas triviale.<br />

Les lignes <strong>de</strong> champs sont probablement déformées en contournant un objet sphérique, si<br />

bien que les forces <strong>de</strong> tension magnétiques peuvent jouer un rôle important. De plus, les<br />

gradients parallèles au champ sont dans ce cas non nuls et ren<strong>de</strong>nt l’analyse plus complexe.<br />

Ils interviennent en particulier dans l’expression <strong>de</strong> la force visqueuse, qui ne dépend plus<br />

uniquement <strong>de</strong> la compression du flui<strong>de</strong> ⃗ ∇.⃗v, mais <strong>de</strong> la quantité D = ⃗ ∇.⃗v−3∂ ‖ v ‖ . Finalement,<br />

l’équation d’Euler 3.15 ne permet plus <strong>de</strong> donner aussi facilement l’ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la<br />

divergence du flot. Cependant, nous avons vu que les cas tridimensionnels non magnétisés et<br />

le cas bidimensionnel magnétisé menaient à la même conclusion. Si on ne peut pas déterminer<br />

avec précision la compressibilité du plasma, on peut donc penser qu’un écoulement subsonique<br />

reste, <strong>de</strong> manière très générale, peu compressible même pour un écoulement MHD en 3<br />

dimensions.<br />

Néanmoins, la dissipation, elle aussi, <strong>de</strong>vient, par D, dépendante <strong>de</strong> la vitesse parallèle.<br />

Même si la compression du plasma ⃗ ∇.⃗v reste faible en trois dimensions pour <strong>de</strong>s mouvements<br />

subalfvéniques, il n’est pas évi<strong>de</strong>nt que D soit faible lui aussi. Tout dépend <strong>de</strong> la contribution<br />

<strong>de</strong> la vitesse parallèle qui elle-même dépend très probablement étroitement <strong>de</strong> la géométrie<br />

exacte du problème. Si ∂ ‖ v ‖ est bien inférieur à ∂ ⊥ v ⊥ ∼ v c /r c , alors, la situation est la même<br />

qu’en 2 dimensions : la dissipation est due exactement à la divergence du flot (D ≈ ⃗ ∇.⃗v)<br />

et reste faible pour un mouvement lent. Par contre, si ∂ ‖ v ‖ est du même ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur<br />

que ∂ ⊥ v ⊥ , alors, D ∼ v c /r c , ce qui rend le milieu beaucoup plus visqueux (le nombre sans<br />

dimension correspondant est R ∼ 0.2) et la dissipation 3 ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur plus efficace !<br />

3.3 Le sillage MHD <strong>de</strong>s nuages sans viscosité<br />

Intéressons nous maintenant au cas d’obstacles sphériques. Si la viscosité n’est pas trop<br />

forte non plus dans cette géométrie, alors, on peut encore une fois la négliger dans un premier<br />

temps pour caractériser le sillage dans ce cas à trois dimensions. C’est ce que nous faisons<br />

dans cette section.<br />

3.3.1 Généralités<br />

Les nuages moléculaires qui nous intéressent ne sont pas parfaitement neutres ; ils sont partiellement<br />

ionisés et susceptibles <strong>de</strong> bien conduire l’électricité. Si, comme nous l’avons décrit<br />

précé<strong>de</strong>mment, les filaments non-thermiques proviennent <strong>de</strong> l’interaction entre les nuages et<br />

le champ magnétique ambiant, c’est donc que les nuages peuvent être considérés comme <strong>de</strong><br />

bons conducteurs. Il n’est pas nécessaire qu’ils le soient dans tout leur volume. Des nuages<br />

ionisés uniquement à leur surface autoriseraient <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> surface qui les rendraient<br />

i<strong>de</strong>ntiques à <strong>de</strong>s conducteurs parfaits. Plusieurs mécanismes ont été proposés pour ioniser au<br />

moins partiellement les nuages. On peut par exemple citer l’ionisation résultant <strong>de</strong> l’irradiation<br />

par <strong>de</strong>s sources locales intenses comme <strong>de</strong>s amas d’étoiles jeunes par exemple (Morris<br />

& Serabyn 1996, Morris 1996b). Le simple mouvement relatif entre les nuages et le champ<br />

magnétique pourrait également être à l’origine <strong>de</strong> cette ionisation par effet d’ionisation critique<br />

d’Alfvén (Galeev et al. 1986, Morris & Yusef-Za<strong>de</strong>h 1989). Au bilan, nous supposerons<br />

donc que les nuages se comportent comme <strong>de</strong>s conducteurs parfaits.<br />

Le comportement <strong>de</strong> corps conducteurs se mouvant dans un gaz magnétisé a déjà été<br />

étudié en <strong>de</strong>tail dans un cadre complètement différent <strong>de</strong> l’astrophysique. En 1965, Drell<br />

et al. (1965) expliquent le freinage inattendu du satellite artificiel Echo I par ses interactions<br />

électromagnétiques avec le plasma <strong>de</strong> la haute atmosphère terrestre. Ils remarquent en particulier<br />

que le satellite peut exciter <strong>de</strong>s perturbations Alfvéniques qui emportent une gran<strong>de</strong><br />

quantité d’énergie. Ils introduisent à cette occasion le concept important d’ailes d’Alfvén

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