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Chauffage Compressionnel de l'Environnement des Disques ...

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168 la viscosité <strong>de</strong> compression<br />

tel-00011431, version 1 - 20 Jan 2006<br />

A.2.2<br />

Plasma non magnétisé<br />

Dans le cas d’un gaz ionisé, les interactions sont les forces électrostatiques entre particules.<br />

Le temps <strong>de</strong> collision est le temps pour que <strong>de</strong>s interactions avec plusieurs autres particules<br />

dévient significativement la trajectoire <strong>de</strong> l’une d’entre elles. Contrairement aux collisions <strong>de</strong><br />

type sphères dures, la section efficace <strong>de</strong> ces collisions coulombiennes dépend <strong>de</strong> la vitesse<br />

relative <strong>de</strong>s particules. Si <strong>de</strong>ux particules chargées se croisent trop rapi<strong>de</strong>ment, elles n’ont<br />

pas le temps d’interagir. La section efficace <strong>de</strong>s interactions <strong>de</strong> type Coulomb varie comme :<br />

σ v ∝ v −4<br />

(A.16)<br />

L’intégration <strong>de</strong> la relation A.13 donne le temps <strong>de</strong> collisions pour les ions (Spitzer 1962) :<br />

τ i =<br />

3√ m i<br />

4 √ (k B T ) 3/2<br />

πλZi 4e4 n<br />

(A.17)<br />

où m i est la masse <strong>de</strong>s ions constituant le plasma, Z i e est la charge <strong>de</strong>s ions, T la température<br />

du plasma et λ le logarithme Coulombien. Finalement, la viscosité suit la relation que nous<br />

utilisons dans la suite <strong>de</strong> ce chapitre :<br />

3 √ m i<br />

η = .96<br />

4 √ πλZi 4 (k BT ) 5/2 (A.18)<br />

e4<br />

On retrouve le même genre <strong>de</strong> comportement qu’avec les gaz neutres mais cette fois, la<br />

dépendance en température est plus gran<strong>de</strong>. Au vu <strong>de</strong> ce comportement, on peut déjà anticiper<br />

que la phase chau<strong>de</strong> à 8 keV peut être très visqueuse. Cependant l’observation <strong>de</strong>s<br />

nombreux filaments non thermiques semble indiquer la présence d’un champ magnétique à<br />

gran<strong>de</strong> échelle, ce qui complique notablement les choses.<br />

A.3 Viscosité <strong>de</strong>s plasmas magnétisés<br />

La présence d’un tel champ magnétique modifie en fait considérablement l’interprétation<br />

<strong>de</strong> la viscosité. Elle rend en effet le milieu fortement anisotrope : les propriétés <strong>de</strong> collision et<br />

<strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong>viennent différentes dans la direction parallèle et la direction perpendiculaire<br />

au champ magnétique moyen. Il n’existe donc plus comme dans le cas sans champ un unique<br />

coefficient η, mais 5 viscosités dynamiques différentes.<br />

• Pour les quantités parallèles au champ magnétique, les coefficients <strong>de</strong> transport restent<br />

à peu près les mêmes qu’en l’absence <strong>de</strong> champ magnétique. En particulier, le coefficient<br />

<strong>de</strong> viscosité reste η 0 , celui que l’on a obtenu précé<strong>de</strong>mment.<br />

• En revanche, dans la direction perpendiculaire, le libre parcours moyen est réduit au<br />

rayon <strong>de</strong> Larmor, si bien que l’information ne peut plus se propager dans cette direction.<br />

Le transport <strong>de</strong>s quantités perpendiculaires est complètement inhibé. En particulier, les<br />

coefficients <strong>de</strong> viscosité correspondants sont très faibles.<br />

Plus précisément, on constate que tous les termes <strong>de</strong> cisaillement du tenseur <strong>de</strong>s contraintes<br />

disparaissent et seuls restent les termes qui correspon<strong>de</strong>nt à la viscosité <strong>de</strong> compression. Pour<br />

le transport <strong>de</strong> moment perpendiculaire, si on remplace le libre parcours moyen par le rayon<br />

<strong>de</strong> Larmor dans la relation A.7, on trouve un coefficient extrêmement faible :<br />

η 2 ∼ η 0 (Ω c τ) −2<br />

(A.19)<br />

où Ω c est la fréquence cyclotron <strong>de</strong>s particules. En fait, la dérivation exacte montre qu’il<br />

y existe aussi <strong>de</strong>s termes en (Ω c τ) −1 . Même pour les estimations les plus basses du champ<br />

magnétique (B ≈ 1µG), les termes <strong>de</strong> cisaillement les plus grands sont donc dans un rapport<br />

η 1<br />

≈ 10 −11<br />

(A.20)<br />

η 0

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