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Nous aussi, les psychomotriciens,<br />

on vaut mieux que ça.<br />

Dévalorisation, Humiliation, Législation, Rapports sociaux<br />

Je suis psychomotricienne. Je ne sais pas si vous avez eu l’occasion d’entendre<br />

parler de mon métier. Si n’est pas le cas, vous n’êtes surement pas les seuls. Je vous<br />

invite pour commencer à jeter un œil ici pour vous aider à mieux comprendre de quoi il<br />

s’agit : http://blog.santelog.com/2016/01/30/psychomotriciens-les-apports-dun-soinpsychomoteur-a-domicile-collectif/<br />

Aujourd’hui, je ne vais pas parler que pour moi mais également pour mes collègues.<br />

Notre profession est jeune puisqu’elle n’a que quarante ans. Pour cela, nous restons<br />

méconnus du grand public en tant que professionnels de la santé et un certains nombre<br />

de clichés continuent de circuler sur la profession.<br />

Dernièrement, j'ai entendu dire « Ce n’est pas grave si les patients sautent une<br />

séance, pour jouer ils peuvent bien attendre une semaine. » puis réquisitionner à leur<br />

grand désarroi les collègues avec qui je travaille pour compléter l’autre service en déficit<br />

de personnel. Il faut imaginer que je travaille avec <strong>des</strong> personnes atteintes de la maladie<br />

d’Alzheimer. Apparemment, ma hiérarchie n'a pas compris que le soin peut aussi passer<br />

par le jeu… lorsque je passe dans le couloir, j'entends souvent <strong>des</strong> « Amuses-toi bien ! »<br />

de ceux me voient passer avec mon matériel sous le bras. Je ne m’amuse pas. Certes<br />

c'est peut être plus plaisant de proposer ce genre d'activité que <strong>des</strong> toilettes ou <strong>des</strong><br />

piqûres, mais c'est du soin. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autre.<br />

Parfois on monopolise les salles de psychomotricité où l’on reçoit nos patients pour<br />

<strong>des</strong> réunions, sans nous prévenir, sous prétexte que la salle de psychomotricité est<br />

grande… si ce n’est pas pour la « prêter » à un autre soignant alors qu’on a <strong>des</strong> séances<br />

à faire.<br />

Certains médecins disent parfois « la psychomotricité est un effet de mode. C’est<br />

comme les soi-disant troubles <strong>des</strong> apprentissages : tous les enfants évoluent et c’est le<br />

temps qui les fait progresser. » Très souvent, ces médecins ne savent pas ce que nous<br />

faisons et ne cherchent pas à s’y intéresser, nous envoyant tous les patients « dont ils ne<br />

savent pas quoi faire » en disant « la psychomotricienne fera de la relaxation, ça ne peut<br />

pas faire de mal ». Sauf que notre travaille ne peut pas se réduire à si peu.<br />

Il y a également certains de nos collègues d'autres disciplines qui peuvent avoir<br />

l’impression que nous leur « volons » leur travail alors que nous travaillons sur <strong>des</strong><br />

objectifs bien différents. Une rivalité s’installe alors que nous devrions fonctionner de<br />

connivence dans l’intérêt du patient… probablement ne comprennent-ils pas non plus<br />

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