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onvautmieuxqueca_votre_livre-1.1

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Bref, ça fait un bon paquet de pognon.<br />

Ce n’est donc pas mon cabinet d’accueil qui a la charge <strong>des</strong> cotisations sociales,<br />

mais moi-même. Ce qui fait que tous les mois, je provisionne la moitié de ce que le<br />

cabinet me paye en rétrocession d’honoraires, en prévision de ce que les organismes<br />

divers et variés vont me réclamer.<br />

En ce qui concerne ces charges, présentées comme la contrepartie de la liberté,<br />

elles sont bien là.<br />

En ce qui concerne l’aspect véritablement libéral de l’exercice de ma profession,<br />

c’est une autre affaire.<br />

Sur le papier, le cabinet d’accueil me forme sur le terrain, et me paye une<br />

rétrocession d’honoraires fixe (une sorte de salaire duquel je dois déduire mes propres<br />

charges patronales) pour que je puisse traiter une partie de ses dossiers.<br />

Ça, c’est la théorie.<br />

En réalité, la formation peut être assez sporadique car l’objectif – légitime de<br />

surcroit – du cabinet étant surtout de faire du profit, et le temps étant de l’argent, il reste<br />

finalement assez peu de temps pour nous former.<br />

Nous nous formons donc le plus souvent sur le tas, en faisant <strong>des</strong> erreurs et en<br />

connaissant de beaux moments de solitude, et en nous faisant engueuler par nos «<br />

patrons » pour cela. Ce qui est toujours assez sympathique pour garder confiance en nos<br />

capacités.<br />

Sur le papier, le cabinet nous laisse les moyens de développer notre clientèle<br />

personnelle.<br />

Ça, c’est la théorie.<br />

En pratique, si le cabinet nous laisse emprunter sa secrétaire pour nos dossiers<br />

personnels, nous avons de la chance. Mais le problème ne se situe pas dans les moyens<br />

matériels de développer notre clientèle personnelle, mais dans le temps qui nous est<br />

accordé pour le faire.<br />

Oui, nous sommes libres de développer une clientèle autre que celle du cabinet…<br />

… les week-end. La nuit. Les vacances.<br />

Pendant ces moments où nous sommes sensés dormir, nous reposer, prendre soin<br />

de nous ou de notre lieu de vie, nous ressourcer auprès de nos proches, vivre une vie<br />

familiale, sociale, amoureuse.<br />

Vivre, tout simplement.<br />

Parce que même si sur le papier, le contrat de collaboration indique qu’aucun lien<br />

de subordination n’existe entre l’avocat collaborateur et son cabinet d’accueil (ce qui<br />

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