Les Bassa Du Ca ... Marcel eugène WOGNON).pdf - Rencontre de ...
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textes portugais postérieurs à cette époque, les désignent sous les vocables<br />
Basaa, Mascha, Easha, Biafra, Biafaré. D'autres vont jusqu'à prétendre que<br />
Massa et Basaa sont le même mot et que Biafra n'en est que la corruption<br />
portugaise.<br />
Sans documents authentiques relatant leur existence, que peut<br />
alléguer un historien digne <strong>de</strong> ce nom? Malgré cette absence <strong>de</strong> documents<br />
écrits, nous retenons <strong>de</strong>ux faits: le nom générique égyptien ou basaa, et le<br />
culte <strong>de</strong> Um, déesse <strong>de</strong> la guérison et <strong>de</strong> la danse. Dans l'introduction <strong>de</strong> ce<br />
chapitre, nous avons rencontré le phénomène basaa en <strong>de</strong>hors du<br />
<strong>Ca</strong>meroun. <strong>Les</strong> Basaa du bord du Nil qui habitaient près <strong>de</strong> la région Umm<br />
Usuda, auraient ils pratiqué le culte <strong>de</strong> ce Dieu dont nous avions signalé ici<br />
le temple? On sait que ceux du <strong>Ca</strong>meroun continuent jusqu' à ce jour à<br />
vénérer cette divinité: Um Nkoda ton. Puisque nous sommes au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
conjectures, peut-on avancer que parmi les populations noires qui<br />
colonisèrent l'Egypte dès le 3 ème millénaire, figurait aussi les Basaa ? On<br />
est tenté <strong>de</strong> répondre par l'affirmative car le document en anglais trouvé à<br />
la Faculté <strong>de</strong> Droit <strong>de</strong> Paris, est à l'heure actuelle le seul qui fait remonter<br />
le Basaa aussi loin dans l'histoire avec une certaine précision <strong>de</strong> lieu et <strong>de</strong><br />
nom.<br />
Que le mot basaa ait été corrompu ou confondu avec Sao, Massa,<br />
Mandara, il <strong>de</strong>meure un fait patent: les Basaa ont participé aux<br />
mouvements migratoires <strong>de</strong>s populations, partant du désert <strong>de</strong> l'est vers<br />
l'ouest pour d'abord s'établir au Kanem. <strong>Du</strong> Kanem, ils auraient occupé la<br />
vallée du Logone, les hauts plateaux <strong>de</strong> l'Adamaoua, selon Myeng. Il<br />
s'agirait ici <strong>de</strong>s Basaa dits du <strong>Ca</strong>meroun, et peut-être du Nigeria qui se<br />
disent Basaa Ngé. Partant du Nil, selon MASSING, compte tenu <strong>de</strong> la<br />
débanda<strong>de</strong> consécutive au désastre <strong>de</strong> la traversée <strong>de</strong> la mer Rouge, l'on<br />
comprend facilement qu'une population qui possédait tout un territoire se<br />
soit éparpillée et le seul élément qu'ils aient emporté aurait été seulement<br />
leur dénomination générique: Basaa. D'autres n'ont pas oublié le nom <strong>de</strong><br />
leur dieu préféré, d'où certains se disent Basaa Um USUDA, Basaa Mpasu,<br />
<strong>Bassa</strong> Ngé, Basaa Mpasu. L'histoire aux bords du Lac nous apprend que<br />
les Sao, s'étant mélangés aux aborigènes et aux Massa. ont donné les<br />
Kotoko.<br />
Qui sont les Kotoko, sinon les Massa et Maya ou Baya qui. eux aussi,<br />
ont donné Mandara ou Kirdi ? Parmi les vingt «ethnies païennes» du<br />
Nord-<strong>Ca</strong>meroun actuel. ne peut-on pas rencontrer <strong>de</strong> proches parents <strong>de</strong>s