Les Bassa Du Ca ... Marcel eugène WOGNON).pdf - Rencontre de ...
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corrompre. «Bot ba bi kébél nye ki gwés vap, a bé ane bé i katal tiorn,<br />
ndi a bé yon bitek to le bilô, inyu hop ba nIona nyeni ».<br />
Il a droit aux premières parts dans toutes les cérémonies, telle la<br />
poitrine <strong>de</strong> la chèvre dans le repas rituel. Dans tous ces actes, il est assisté<br />
<strong>de</strong> ses ministres ou nobles; toute décision ne pouvait être prise qu'après<br />
une discussion préalable Oll chacun était intervenu suffisamment. S'il<br />
arrivait qu'un Nkaarnbok, pour une raison ou une autre, se trouve<br />
empêché d'exercer son mandat, qui est par ailleurs héréditaire, il déléguait<br />
ses pouvoirs à un Mbornbok, en lui confiant son chasse-mouches, insigne<br />
<strong>de</strong> sa dignité. Cet homme assistait à l'assemblée ou au conseil sous le nom<br />
<strong>de</strong> Mpodol (député ou délégué).<br />
Tout ce qu'il recevait partout au cours <strong>de</strong> sa représentation, voire son<br />
mandat, était remis intégralement au Nkaarnbok. Si, après la mort du<br />
titulaire, celui-ci, au cours <strong>de</strong>s multiples occasions, s'était montré apte,<br />
sage, brillant orateur et capable d'offrir <strong>de</strong>s festins, c'est lui qui <strong>de</strong>venait le<br />
Nkaarnbok à la place du défunt.<br />
« Mut nunu nyen a bi yika ki Nkaarnbok ibale a bi hop, a bana pék<br />
ni makondo ki ».<br />
2.2.2 Le Borna Mbok<br />
A chaque tribu son Borna Mbok. Cette assemblée se réunissait pour<br />
délibérer. Elle était composée <strong>de</strong> Bakaarnbok (les chefs coutumières ou<br />
P.M.), <strong>de</strong> dikoo di Mbok (notables ou députés ministres) et <strong>de</strong>s Banjejel<br />
(chefs d'administration publique). C'était lorsqu'on siégeait comme<br />
assemblée « tribale ». Chaque Mbombok pouvait y amener ses fils majeurs<br />
ou ses frères, mais pas d'enfants ni <strong>de</strong> femmes d'étrangers ou d'esclaves.<br />
Cela pour 4 raisons, à savoir:<br />
1) Quand ils (les maîtres) tenaient une assemblée, il y avait<br />
automatiquement la présence <strong>de</strong> la divinité Ngé qui y assistait et cette<br />
divinité n'est pas visible <strong>de</strong>s catégories précitées.<br />
2) Parce qu'on y prenait <strong>de</strong> graves décisions et comme les enfants et les<br />
femmes sont bavards, ils risquaient <strong>de</strong> divulguer les secrets d'Etat.<br />
3) <strong>Les</strong> hommes qui se rassemblaient n'étaient pas tous animés <strong>de</strong> bonnes<br />
intentions, aussi les enfants non initiés risquaient <strong>de</strong> payer les frais <strong>de</strong>s<br />
«jeteurs <strong>de</strong> sort ».