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Les Bassa Du Ca ... Marcel eugène WOGNON).pdf - Rencontre de ...

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ôle que jouaient les véritables maîtres <strong>de</strong> la côte. comme nous l'avons vu<br />

un peu plus haut. Dans les traités signés avec les étrangers, on ne signale<br />

aucun nom Basaa, alors que ceux-ci sont les authentiques maîtres du lieu.<br />

L'explication que nous donnons et qu'on peut vérifier dans la vie sociale<br />

basaa est que les fils <strong>de</strong> NANGA ont toujours tenu les étrangers à leur<br />

groupe pour <strong>de</strong>s êtres inférieurs et, surtout, que ces étrangers étaient <strong>de</strong>s<br />

revenants (Mbôngô = homme noir mort, mais transformé en homme blanc).<br />

Le phénomène que nous soul ignons a été bien observé alors <strong>de</strong><br />

l'installation <strong>de</strong>s phénomènes que nous soulignons a été bien observé lors<br />

<strong>de</strong> l'installation <strong>de</strong>s Allemands au <strong>Ca</strong>meroun et surtout dans ce qu'on<br />

appelait à l'époque le pays Bakoko. Aucun vrai Mbombog (chef héréditaire<br />

<strong>de</strong>s Basaa) n'a répondu à l'appel <strong>de</strong> Dominik à Edéa. Tous ont envoyé les<br />

fils d'esclaves, prétextant qu'en tant que maîtres du pays, il était normal<br />

que seuls les étrangers se déplacent pour aller les rencontrer assis sur leur<br />

trépied, surtout lorsque ces étrangers sont en plus <strong>de</strong>s êtres inférieurs. TI<br />

s'agissait <strong>de</strong> la question <strong>de</strong> la chefferie.<br />

La <strong>de</strong>uxième observation pour étayer cette thèse s'est présentée à<br />

l'occasion <strong>de</strong> l'envoi à l'école européenne vers 1887 <strong>de</strong>s autochtones;<br />

même jusqu'à 1930, le fils héritier du Mbombog n'était jamais envoyé à<br />

l'école <strong>de</strong>s étrangers. Seuls y furent expédiés les fils <strong>de</strong>s serviteurs du chef<br />

<strong>de</strong> tribu ou ceux dont le père ne tenait pas la mère en estime. Il faut avouer<br />

que cette attitu<strong>de</strong> n1alheureuse a causé à <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s familles citées plus<br />

haut, <strong>de</strong>s torts si profonds qu'aujourd'hui, rares sont les <strong>de</strong>scendants <strong>de</strong><br />

Mbombog qui dirigent les <strong>de</strong>stinées du peuple basaa.<br />

Revenons un peu en arrière au bord <strong>de</strong> la Liwa, lieu <strong>de</strong> départ vers la<br />

côte: on est en droit <strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si entre 500 et 1500, les forêts<br />

Babimi, Edéa, Yabassi et Kribi étaient inhabitées. Loin <strong>de</strong> là, les notes <strong>de</strong><br />

Mgr Raponda Walker du Gabon nous apprennent que ces régions étaient<br />

peuplées <strong>de</strong>s FANG ou Bulu, lesquels furent chassés par <strong>de</strong>s «sauvages<br />

guerriers» <strong>de</strong> Mo<strong>de</strong> Sop et Bilong bi Nlep. <strong>Les</strong> écrits <strong>de</strong> RAPONDA<br />

Walker sont confirmés par la tradition orale <strong>de</strong>s Basaa, eux-mêmes qui,<br />

dans leurs chansons <strong>de</strong> geste. racontent <strong>de</strong> la façon la plus éloquente<br />

comment ils chassèrent les «Libii» (Fang) <strong>de</strong>s forêts <strong>de</strong> Sakdayémé.<br />

Makak et kribi.<br />

Ngok Lituba ayant été le foyer <strong>de</strong> la civilisation basaa au Sud­<br />

<strong>Ca</strong>meroun. l'on peut entrevoir très clairement leur éparpillement vers tous<br />

les coins du <strong>Ca</strong>meroun. <strong>Les</strong> uns traversèrent la Sanaga en maints endroits;<br />

tels furent le cas <strong>de</strong>s Bikok <strong>de</strong>scendants <strong>de</strong> Mbafi, <strong>de</strong>s Ndôg Njee d'Eséka<br />

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