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invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...

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encore bien fixée. Plusieurs systèmes <strong>de</strong> définition définitions peuvent être acceptés, pour les différentes<br />

étapes d'un processus d'introduction (ou d'invasion biologique biologique) ) : l'essentiel est <strong>de</strong> préciser le<br />

système tème auquel on se réfère. En l'absence <strong>de</strong> définitions précises, <strong>de</strong> nombreux travaux sont<br />

difficilement cilement utilisables ; on y mélange par exemple <strong>de</strong>s espèces exotiques qui survivent sans<br />

se reproduire dans un jardin bot botanique anique avec <strong>de</strong>s espèces naturalisées qui colonisent, sans l'ai<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> l'homme, <strong>de</strong>s milieux naturels <strong>et</strong> qui s'y multiplient (Richardson <strong>et</strong> al., 2000).<br />

2.1. Les phénomènes naturels<br />

L'apparition d'une espèce dans une région où elle n'était pas présente aupa auparavant, ravant, peut se faire<br />

par dispersion marginale (extensio (extension d'aire <strong>de</strong> proche en proche : ‘marginal marginal dispersal dispersal’ ;<br />

Crisp, 1958) ou par saut (une discontinuité spatiale existe entre son aire d'origine <strong>et</strong> sa no nouvelle<br />

station : ‘remote remote dispersal dispersal’).<br />

L'extension d'aire 'aire <strong>de</strong> proche en proche n'implique normalement pas l'action <strong>de</strong> l'homme ; il ne<br />

s'agit pas d'une introduction d'espèce (Ruiz <strong>et</strong> al., 2000 ; Boudouresque <strong>et</strong> Verlaque, 2005 2005)<br />

(voir définition plus loin), <strong>et</strong> il n'en sera donc pas question ici ; en outre, chaque espèce oc-<br />

cupe normalement <strong>de</strong>puis long longtemps temps la totalité <strong>de</strong> l'aire qui lui est accessible, compte compte-tenu <strong>de</strong><br />

ses exigences écologiques logiques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s barrières géographiques existantes (Carlton, 1999) ; tout au<br />

plus peut-on assister à <strong>de</strong>s fluc fluctuations périodiques (avancée ou recul) aux frontières <strong>de</strong> son<br />

aire <strong>de</strong> répartition, partition, en liaison par exemple avec <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its épiso<strong>de</strong>s climatiques. Fischer Fischer-Pi<strong>et</strong>te<br />

(1955, 1956, 1959, 1963) signale <strong>de</strong> telles fluctuations d'aire chez Fucus spiralis, F. serratus<br />

(phéophycées, straménopiles), ), Purpura lapillus <strong>et</strong> Littorina saxatilis (gastropo<strong>de</strong>s), astropo<strong>de</strong>s), au Nord<br />

<strong>de</strong> l'Espagne <strong>et</strong> au Sud du Portugal. L'arrivée <strong>de</strong> Laminaria ochroleuca (phéophycée) en<br />

Gran<strong>de</strong>-Br<strong>et</strong>agne, Br<strong>et</strong>agne, à partir <strong>de</strong>s côtes continentales, pourrait être due à une légère élévation d d<strong>de</strong><br />

la température <strong>de</strong> l'eau (Parke, 1948 ; Farnham, 1980 ; Fl<strong>et</strong>cher <strong>et</strong> Farrell, 1999). Le bernard<br />

l'hermite Clibanarius erythropus pus (crustacé), rustacé), qui s'est installé sur les côtes <strong>de</strong> Gran<strong>de</strong> Gran<strong>de</strong>-Br<strong>et</strong>agne<br />

dans les années 1960s, à partir <strong>de</strong> la France, en a par la ssuite<br />

uite disparu (Boalch, 1994). En MMé<br />

diterranée, le chlorobionte hlorobionte thermophile Caulerpa prolifera a étendu son aire <strong>de</strong> répartition<br />

vers le Nord du bassin occi<strong>de</strong>ntal dans les années 1920s (Jaubert <strong>et</strong> al.,2003), 2003), puis a ré régressé ;<br />

il y est revenu <strong>de</strong>puis s les années 1990s. Le téléostéen méridional Thalassoma pavo remonte<br />

vers le Nord <strong>et</strong> atteint les côtes <strong>de</strong> Provence, lors <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s chauds, puis se r<strong>et</strong>ire vers le<br />

Sud lors <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s froids (Fig. Fig. 5 ; Boudouresque <strong>et</strong> Verlaque, 2005).<br />

10<br />

Fig. 5. L’aire <strong>de</strong> répartition méditerranéenne du<br />

téléostéen Thalassoma pavo se situe au Sud <strong>de</strong> la<br />

ligne blanche pendant les épiso<strong>de</strong>s climatiques<br />

froids, tels que celui <strong>de</strong>s années 1950 1950-1960s.<br />

Lors <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s chauds, tels que ceux <strong>de</strong>s aan-<br />

nées 1910s <strong>et</strong> 1990-2000s, 2000s, c<strong>et</strong>te aire s’étend vers<br />

le Nord (flèches rouges). . Les flèches bleues ind indi-<br />

quent la contraction ction <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te aire lors <strong>de</strong>s ép épiso<strong>de</strong>s<br />

froids.

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