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invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...

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capables <strong>de</strong> se maintenir durablement sans l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'homme). C'est même exactement le contraire<br />

! C'est une espèce introduite du Pérou, parasite <strong>de</strong> la pomme-<strong>de</strong>-terre (Phytophtora infestans,<br />

oobiontes straménopiles), qui serait à l'origine <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> famine survenue en<br />

Europe (Irlan<strong>de</strong>, 19 ième siècle ; voir encadré page 142).<br />

‘positif’ ‘négatif’ Non<br />

Oui<br />

Eff<strong>et</strong> écologique Impact pour l’Homme<br />

Ethique<br />

BON MAUVAIS<br />

186<br />

Fig. 108. Les auteurs (Thieltges<br />

<strong>et</strong> al., 2006) font la part entre<br />

les ‘eff<strong>et</strong>s écologiques négatifs<br />

<strong>et</strong> positifs’ <strong>de</strong> l'introduction en<br />

Europe du mollusque Crepidula<br />

fornicata. Leur approche est<br />

très naïve <strong>et</strong> gravement erronée<br />

d'un point <strong>de</strong> vue écologique<br />

(voir texte). La figure a été re<strong>de</strong>ssinée<br />

<strong>et</strong> le texte traduit.<br />

Fig. 109. Les auteurs (Thieltges <strong>et</strong> al.,<br />

2006) tentent <strong>de</strong> déterminer les eff<strong>et</strong>s positifs<br />

<strong>et</strong> négatifs <strong>de</strong> l'introduction en Europe<br />

du mollusque Crepidula fornicata.<br />

Leur approche est très naïve <strong>et</strong> gravement<br />

erronée d'un point <strong>de</strong> vue écologique : les<br />

‘eff<strong>et</strong>s écologiques’ sont en eff<strong>et</strong> considérés<br />

du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l'intérêt pour l'aquaculture<br />

(voir texte). La figure a été re<strong>de</strong>ssinée<br />

<strong>et</strong> le texte traduit.<br />

‘Une espèce introduite, ça fait une espèce <strong>de</strong> plus. C'est donc bon pour la biodiversité’. La<br />

biodiversité, ce n'est pas seulement le nombre <strong>de</strong>s espèces : c'est aussi la diversité <strong>de</strong>s écosystèmes<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s paysages. C'est surtout l'originalité <strong>de</strong>s flores <strong>et</strong> <strong>de</strong>s faunes entre les différentes<br />

régions. C'est donc tout le contraire <strong>de</strong> l'homogénéisation planétaire qui pourrait résulter <strong>de</strong>s<br />

introductions d'espèces, si elles se poursuivent au rythme actuel (Clout, 1998). Par ailleurs, les<br />

introductions d'espèces constituent, à l'échelle mondiale, l'une <strong>de</strong>s premières causes <strong>de</strong> disparition<br />

d'espèces (voir § 8.3, page 112). Quoi qu'il en soit, le paradigme <strong>de</strong> la biodiversité, ce<br />

n'est pas le zoo <strong>de</strong> Vincennes ni un jardin botanique ! De façon surprenante, ce ne sont pas<br />

uniquement <strong>de</strong>s non-scientifiques, mais parfois <strong>de</strong>s scientifiques (généralement non spécialistes<br />

<strong>de</strong>s <strong>invasions</strong> <strong>biologiques</strong>, ou non-écologistes) qui comm<strong>et</strong>tent c<strong>et</strong>te erreur (voir par<br />

exemple Baamon<strong>de</strong> López <strong>et</strong> al., 2007). Une augmentation <strong>de</strong> la biomasse, due à une espèce<br />

introduite, est ainsi naïvement perçue comme positive (e.g. Casabianca <strong>et</strong> al., 2002 ; Thieltges<br />

<strong>et</strong> al., 2006). L'arrivée d'espèces introduites dans une région supposée pauvre en espèces,<br />

comme la Méditerranée orientale (ce qui n'est d'ailleurs pas le cas) a été considérée comme un<br />

enrichissement positif par Por (1978). De même, dans les herbiers à Zostera marina du Danemark,<br />

Thomsen (2010) qualifie <strong>de</strong> ‘positif’ l’accroissement du nombre d’individus <strong>de</strong> gastropo<strong>de</strong>s<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> bivalves, suite à l’introduction du rhodobionte Gracilaria vermiculophylla. Des<br />

écosystèmes très originaux, <strong>et</strong> donc à gran<strong>de</strong> valeur patrimoniale, soit par leur fonctionnement,<br />

soit par les espèces qui y participent (endémiques) sont naturellement très pauvres en

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