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invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...

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Fig. 2. Charles Sutherland Elton (1900 (1900-1991). Son ouvrage,<br />

publié en 1958 (The The ecology of <strong>invasions</strong> by an animals<br />

and plants) ) est considéré comme l’évènement fo fondateur<br />

<strong>de</strong> la biologie <strong>de</strong>s <strong>invasions</strong>. Certains <strong>de</strong>s co concepts<br />

écologiques qui y sont développés son sont toutefois<br />

considérés aujourd’hui comme vieillis vieillis. D’après Richardson<br />

<strong>et</strong> Pišek (2007). Photo parue dans Journal of<br />

Animal Ecology. . ©Blackwell Publishing.<br />

Les introductions d'espèces sont considérées comme l'un <strong>de</strong>s problèmes environnementaux<br />

majeurs du 21° siècle (Bright, 1998 ; Clout, 1995, 1998 ; Simberloff, 1998 ; Boudouresque,<br />

1999a ; Kennedy, 2001 ; Courchamp <strong>et</strong> al., 2003). Elles constituent l’une <strong>de</strong>s quatre princ princi-<br />

pales menaces qui pèsent sur l’océan mondial (IUCN, 2003 in Briggs, , 2007).<br />

Une <strong>de</strong>s raisons en est qu'il s'agit d'un phénomène généralement irréversible irréversible, à l'échelle hu-<br />

maine, tout particulièrement en milieu marin ; or, le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> réversibilité ou d'irréver d'irréversibilité<br />

d'un impact environnemental est l'un <strong>de</strong>s critères principaux qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> le situer sur<br />

l'échelle <strong>de</strong> gravité (Tabl. I; ; Boudouresque <strong>et</strong> Verlaque, 2010 2010). . En outre, contrairement à<br />

d'autres res impacts <strong>de</strong> l'homme que l'on sait maîtriser, même si cela n'est pas toujours mis en<br />

pratique, <strong>et</strong> qui ont commencé à décliner (par exemple les marées noires ou la pollution u uur<br />

baine), les introductions d'espèces se trouvent encore en phase d'accroissement<br />

d'accroissement, peut-être<br />

même d'accélération, , <strong>et</strong> on ne sait généralement pas les maîtriser. La mondialisation <strong>de</strong> l'éc l'économie<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s échanges explique en partie c<strong>et</strong>te accélération. Par ailleurs, les eff<strong>et</strong>s d'une intr intro-<br />

duction ont tendance à s'accroître avec le temps (Fig. 3), <strong>et</strong> ne diminuent nuent pas avec l'élo l'éloignement<br />

<strong>de</strong> la source (au contraire, ils s'éten<strong>de</strong>nt) s'éten<strong>de</strong>nt), , contrairement par exemple aux eff<strong>et</strong>s d'une<br />

pollution acci<strong>de</strong>ntelle (Fig. 4) ). Enfin, les introductions ductions d'espèces peuvent présenter <strong>de</strong>s con-<br />

séquences économiques don dont t on commence à mesurer les coûts, parfois impressionnants,<br />

alors même qu'ils passent inaperçus du grand public <strong>et</strong> <strong>de</strong>s gestionnaires, , parfois <strong>de</strong>s scient scienti-<br />

fiques, en raison <strong>de</strong> leur externalisation d'une part, <strong>de</strong> leur étalement lement dans le temps d'autre<br />

part (Eno <strong>et</strong> al., 1997 ; Bright, 1998 ; Boudouresque, 1999a ; Wonham <strong>et</strong> al., 2000 ; Kennedy,<br />

2001 ; Pimentel <strong>et</strong> al., 2001 ; Boudouresque <strong>et</strong> Verlaque, 2005 2005).<br />

Il convient d'ajouter que les espèces introduites ne respectent pas plus les<br />

ques que les limites <strong>de</strong>s espaces protégés (Dutartre <strong>et</strong> al., 2000 ; Simberloff, 2000 ; Foxcroft,<br />

2003 ; Francour <strong>et</strong> al., 2010). Dans la réserve naturelle marine <strong>de</strong> Long Hyne (Irlan<strong>de</strong>), l'e<br />

pèce introduite Elminius mo<strong>de</strong>stus est <strong>de</strong>venue en 15 ans le cirripè<strong>de</strong> dominant<br />

dal (Lawson <strong>et</strong> al., 2004). Caulerpa taxifolia ( 1)<br />

Il convient d'ajouter que les espèces introduites ne respectent pas plus les frontières politi-<br />

; Simberloff, 2000 ; Foxcroft,<br />

2010). Dans la réserve naturelle marine <strong>de</strong> Long Hyne (Irlan<strong>de</strong>), l'esest<br />

<strong>de</strong>venue en 15 ans le cirripè<strong>de</strong> dominant dans l'interti<strong>et</strong><br />

C. cylindracea (= C. racemosa var. cylin-<br />

1Caulerpa taxifolia désigne probablement un complexe d'espèces ‘cryptiques’. Les espèces cryptiques sont <strong>de</strong>s<br />

espèces proches sur le plan morphologique, <strong>et</strong> qui ont donc été confondues jusqu'à ce que les outils moléculaires<br />

perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> les distinguer. On leur attribue alors <strong>de</strong>s noms différents. Dans le cas <strong>de</strong> Caulerpa taxifolia taxifolia, c<strong>et</strong>te<br />

<strong>de</strong>rnière étape n'a pas encore été accomplie par les spécialistes. Dans la suite <strong>de</strong> c<strong>et</strong> ouvrage, C. taxifolia désigne<br />

l'espèce originaire <strong>de</strong>s eaux tempérées du Sud Sud-Est <strong>de</strong> l'Australie (Queensland), , disséminée par le commerce<br />

aquariologique <strong>et</strong> introduite en Méditerranée, en Californie <strong>et</strong> en New South Wales (Australie). En attendant<br />

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