05.07.2013 Views

invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...

invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...

invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Dans l'étang <strong>de</strong> Thau (France), la p<br />

Cystoseira barbata <strong>de</strong> certaines stations<br />

1985 ; Gerbal <strong>et</strong> al., 1985) ; en constituant une canopée très <strong>de</strong>nse, ne laissant pas filtrer la<br />

lumière124, à l'époque où C. barbata<br />

crutement ; par ailleurs, la Diversité <strong>de</strong> Shannon<br />

sont exceptionnellement faibles dans les peuplements à<br />

quion, 1985 ; Walker <strong>et</strong> Kendrick, 1998 ; Casabianca<br />

a eu <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s similaires, remplaçant en partie les espèces<br />

Codium (Staehr <strong>et</strong> al., 2000).<br />

en recouvrant le substrat par un gazon <strong>de</strong>nse, gêne <strong>de</strong> la même façon (en interceptant la l<br />

mière) le recrutement <strong>de</strong>s espèce<br />

zosteroi<strong>de</strong>s (Fig. 70 ; Ballesteros<br />

trat, il détermine une diminution significative <strong>de</strong> la diver<br />

Cinelli, 2001) 125.<br />

tang <strong>de</strong> Thau (France), la phéophycée Sargassum muticum a éliminé l'espèce indi indigène<br />

<strong>de</strong> certaines stations (Fig. 69 ; Belsher <strong>et</strong> al., 1985 ; Boudouresque <strong>et</strong> al.,<br />

; en constituant une canopée très <strong>de</strong>nse, ne laissant pas filtrer la<br />

C. barbata est fertile (Février à Avril), S. muticum ticum empêche son recrutement<br />

; par ailleurs, la Diversité <strong>de</strong> Shannon-Wiener Wiener (0.3 à 0.8) <strong>et</strong> l'Equitabilité ( (0.1 à 0.2)<br />

lement faibles dans les peuplements à S. muticum (Gerbal <strong>et</strong> al., 1985 ; Piquion,<br />

1985 ; Walker <strong>et</strong> Kendrick, 1998 ; Casabianca <strong>et</strong> al., 2002). Au Danemark, S. muticum<br />

a eu <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s similaires, remplaçant en partie les espèces <strong>de</strong>s genres Laminaria Laminaria, Fucus <strong>et</strong><br />

2000). Il se peut que le rhodobionte Womersleyella s<strong>et</strong>acea, en Corse,<br />

en recouvrant le substrat par un gazon <strong>de</strong>nse, gêne <strong>de</strong> la même façon (en interceptant la llu-<br />

espèces indigènes Cystoseira spinosa (Ballesteros <strong>et</strong> al., 1998) <strong>et</strong> C.<br />

Ballesteros <strong>et</strong> al., 2009). . En outre, en accroissant l'en l'envasement du subs-<br />

ne une diminution significative <strong>de</strong> la diversité sité spécifique <strong>de</strong>s MPO MPOs (Piazzi <strong>et</strong><br />

8.6.3. Accroissement <strong>de</strong> la diversité spécifique<br />

Il doit être clair que le nombre d’espèces, dans un écosystème, est un paramètre qui n’a pas<br />

<strong>de</strong> valeur ‘positive’ ou ‘négative’. Il s’agit simplement d’une une caractéristique <strong>de</strong> l’écosystème<br />

(voir le bêtisier, § 13). Certains écosystèmes, à gran<strong>de</strong> valeur pa patrimoniale trimoniale (par exemple, les<br />

sansouires <strong>de</strong> Camargue ou les peuplements halophiles terrestres proches <strong>de</strong> la mer) sont n nna<br />

turellement pauvres en espèces, mais pour certains d’entre eux très riches en espèces end endé-<br />

miques à gran<strong>de</strong> valeur patrimoniale. Par ailleu ailleurs, rs, c<strong>et</strong>te ‘pauvr<strong>et</strong>é’ peut ne concerner que ce certains<br />

taxons, les taxons étudiés par l’auteur (par exemple les magnoliophytes ou les mét métazoaires)<br />

; la prise en compte d’autres taxons (par exemple les alvéolés, les rhizaria, les m mmi-<br />

crosporidies, <strong>et</strong>c.) infirmerait ait peut peut-être les conclusions <strong>de</strong> l’auteur.<br />

124 Dans la lagune <strong>de</strong> Venise (Italie), à 1.5 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, la canopée <strong>de</strong> Sargassum muticum réduit l'irradiance<br />

<strong>de</strong> 1 500 µE/m²/s à 80 µE/m²/s (Curiel <strong>et</strong> al.,1995). 1995). Dans l'étang <strong>de</strong> Thau (France), à la même pro profon<strong>de</strong>ur,<br />

la réduction peut même aller jusqu'à 2 µE/m²/s (Boudouresque <strong>et</strong> al., 1985 ; Gerbal <strong>et</strong> al., ., 1985 ; Piquion, 1985).<br />

125 Dans le même temps, la diversité spécifique <strong>de</strong>s métazoaires est significativement augmentée, comme l'ont<br />

montré Antoniadou <strong>et</strong> Chintiroglou iroglou (2007) en Grèce. En outre, les variations saisonnières <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong><br />

métazoaires sont fortement atténuées (Antoniadou <strong>et</strong> Chintiroglou, 2007).<br />

122<br />

Fig. 69. . Physionomie du peuplement<br />

<strong>de</strong> MPOs, en avril, dans l'étang <strong>de</strong><br />

Thau. A : Balaruc ; l'espèce indigène<br />

Cystoseira barbata a été complète-<br />

ment éliminée par Sargassum mut muticum.<br />

. B : Mèze ; C. barbata coexiste<br />

avec S. muticum muticum. Seules les espèces<br />

dominantes sont représentées. D'après<br />

Gerbal <strong>et</strong> al. . (1985).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!