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invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...

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of Practice <strong>de</strong> la Commission européenne consultative pour les pêcheries dans les eaux intérieures<br />

<strong>de</strong> la FAO (1984). (vi) L'IUCN position statement on translocation of living organisms,<br />

adopté par l'Union internationale pour la Conservation <strong>de</strong> la Nature <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses Ressources<br />

(1987). Des recommandations plus précises, pour prévenir les risques d'introduction,<br />

ont été élaborées ultérieurement (IUCN, 2000). (vii) L'Antarctic Treaty on Environmental<br />

Protection, qui concerne l'Antarctique. C'est le plus sévère : toute importation d'une espèce<br />

qui ne figure pas sur une liste blanche d'organismes autorisés est interdite (Bright, 1998).<br />

(viii) Le FAO Co<strong>de</strong> of Conduct for responsible Fisheries and subsequent technical Gui<strong>de</strong>lines<br />

<strong>de</strong> 1995. L'article 9.2.3. stipule : ‘States should consult with their neibouring States, as appropriate,<br />

before introducing non-indigenous species into transboundary aquatic ecosystems’.<br />

Par ailleurs, il souligne (ce qui est une nouveauté importante par rapport aux autres<br />

textes), que ‘The number of uninten<strong>de</strong>d introductions (…) greatly outnumber those purposefully<br />

introduced (…). Uninten<strong>de</strong>d introductions are inherently unprecautionary because<br />

they can rarely be evaluated in advance. A precautionary approach would aim at reducing<br />

the risk of such uninten<strong>de</strong>d introductions and minimise their impact’ (McConnell, 2002).<br />

La plupart <strong>de</strong> ces textes ne constituent toutefois que <strong>de</strong>s recommandations. En outre, seuls<br />

certains vecteurs ou certains types d'introduction sont pris en compte ; les GMO (organismes<br />

génétiquement modifiés) ne sont par exemple pas mentionnés dans la version actuelle du<br />

Co<strong>de</strong> of Practice <strong>de</strong> l'ICES. Enfin, aucune autorité n'est désignée pour apprécier les risques,<br />

ce qui laisse la porte ouverte à l'interprétation que l'Etat concerné considère (à tort ou à raison)<br />

comme la plus avantageuse pour lui.<br />

L'International Plant Protection Convention (IPPC) <strong>de</strong> 1951, bien que c<strong>et</strong>te convention concerne<br />

en principe la protection <strong>de</strong> l'agriculture <strong>et</strong> les espèces domestiques <strong>et</strong> ne vise pas les introductions<br />

d'espèces stricto sensu, pourrait être utilisée à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> (Ikin, 2002 ; Hewitt <strong>et</strong> al.,<br />

2006). Elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en eff<strong>et</strong> aux parties contractantes <strong>de</strong> ‘strengthen international efforts to<br />

prevent the introduction and spread of pests of plants and plant products’. Elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> également<br />

<strong>de</strong> délivrer <strong>de</strong>s certificats phytosanitaires pour toute exportation <strong>de</strong> plante, <strong>et</strong> elle autorise<br />

les Etats à interdire l'entrée sur leur territoire <strong>de</strong> toute plante pour <strong>de</strong>s raisons phytosanitaires<br />

(Mooney, 1996). C<strong>et</strong>te convention peut être utilisée en milieu marin, puisque les chlorobiontes,<br />

chromobiontes <strong>et</strong> rhodobiontes sont <strong>de</strong>s plantes 158 . En 1994, dans le cadre <strong>de</strong> l'alignement<br />

<strong>de</strong> l'IPPC sur le World Tra<strong>de</strong> Organization – Sanitary and Phytosanitaey Agreement<br />

(WTO/SPS), entré en vigueur en 1997, le rôle <strong>de</strong> l'IPPC a été étendu à la protection <strong>de</strong> l'environnement<br />

(Ikin, 2002). Toutefois, dans le même temps, il a été vidé <strong>de</strong> son efficacité ; les<br />

mesures sanitaires ne sont en eff<strong>et</strong> plus préemptoires : les fonctionnaires d'un pays ne peuvent<br />

plus entraver la libre circulation d'une marchandise avant d'avoir fait une analyse du risque<br />

(dont les résultats ne sont bien sûr disponibles que trop tard) (Bright, 1998). Au total, l'IPPC<br />

n'a été que rarement mis en avant en milieu marin (Hewitt <strong>et</strong> al., 2006).<br />

Au niveau <strong>de</strong> l'Union Européenne, la législation est également extrêmement imprécise. (i)<br />

La ‘Council Directive 77/93 of 21 December 1976’, modifiée par la ‘Council Directive<br />

91/683 of 19 December 1991’, concerne les mesures <strong>de</strong> protection contre l'introduction dans<br />

un état membre d'organismes nuisibles aux végétaux ou produits végétaux ; l'objectif est la<br />

protection <strong>de</strong>s cultures contre certains ravageurs ou parasites, plutôt qu'une protection géné-<br />

158 Le terme ‘plantes’ est naturellement considéré, dans ce texte, dans son sens populaire, <strong>et</strong> non dans celui <strong>de</strong> la<br />

taxonomie actuelle. On peut toutefois noter que, même au sens <strong>de</strong> la taxonomie actuelle, les chlorobiontes (une<br />

partie <strong>de</strong>s ‘algues vertes’) <strong>et</strong> les rhodobiontes (‘algues rouges’) appartiennent bien au règne <strong>de</strong>s Archaeplastida<br />

(= Plantae). Il n'en va pas <strong>de</strong> même en revanche <strong>de</strong>s chromobiontes (‘algues brunes’), qui sont aujourd'hui placées<br />

dans un autre règne, celui <strong>de</strong>s straménopiles.<br />

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