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invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...

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lames <strong>de</strong>s laminaires <strong>et</strong> réduit significativement l'émission <strong>de</strong>s spores, peut contribuer (additionné<br />

à d'autres perturbations) à faire basculer (regime shift) le système forêt dans le système<br />

‘stable’ alternatif (MSS) <strong>de</strong>s barren grounds (Saier <strong>et</strong> Chapman, 2004).<br />

136<br />

Fig. 85. Modèle <strong>de</strong> la succession<br />

entre forêts <strong>de</strong> Laminaria<br />

<strong>et</strong> barren grounds<br />

(états ‘stables’ alternatifs,<br />

MSS) dans le golfe du Maine<br />

(USA, Atlantique) dans<br />

les années 1970s <strong>et</strong> 1980s<br />

(en haut) <strong>et</strong> dans les années<br />

1990s (en bas), avec l'irruption<br />

<strong>de</strong> nombreuses espèces<br />

introduites. D'après<br />

Harris <strong>et</strong> Tyrrell (2001).<br />

Il existe trois types <strong>de</strong> regime shift (Fig. 86). (i) Dans le premier (driven mo<strong>de</strong>l), la réponse <strong>de</strong><br />

l'écosystème au changement graduel d'une variable forçante (climatique ou anthropique) est<br />

déterministe (prévisible), discontinue (non progressive) <strong>et</strong> réversible. (ii) Dans le second<br />

(MSS mo<strong>de</strong>l), c'est une perturbation ponctuelle qui fait basculer (ou non) l'écosystème d'un<br />

état ‘stable’ vers un autre état ‘stable’ ; la réponse <strong>de</strong> l'écosystème est non déterministe (imprévisible)<br />

<strong>et</strong> réversible, si survient une nouvelle perturbation ; c'est peut-être le cas <strong>de</strong>s barren<br />

grounds à corallinales encroûtantes qui ont remplacé les forêts à Laminaria du golfe du<br />

Maine. (iii) Dans le troisième (invasive mo<strong>de</strong>l), la réponse <strong>de</strong> l'écosystème est irréversible ;<br />

c'est sans doute le cas <strong>de</strong>s prairies à Caulerpa taxifolia (MAAS) <strong>de</strong> Méditerranée (Boudouresque<br />

<strong>et</strong> al., 2005).<br />

En milieu continental, le cas <strong>de</strong> l'île Maurice (océan Indien) est significatif : elle abritait, lors<br />

<strong>de</strong> sa découverte, 685 espèces <strong>de</strong> filicophytes <strong>et</strong> <strong>de</strong> magnoliophytes (aujourd'hui 605 espèces<br />

seulement, compte tenu <strong>de</strong>s espèces disparues). Le nombre <strong>de</strong>s espèces introduites (naturalisées)<br />

s'élève à 730 ; leur biomasse est 10 à 100 fois supérieure à celle <strong>de</strong>s espèces indigènes<br />

(Strahm, 1998) ; il est clair que c’est un nouvel écosystème qui s’est mis en place, basé sur<br />

<strong>de</strong>s producteurs primaires très différents <strong>de</strong> ceux qui caractérisaient l’écosystème natif. En<br />

Terre <strong>de</strong> Feu (Argentine <strong>et</strong> Chili, extrême Sud <strong>de</strong> l'Amérique), le castor Castor cana<strong>de</strong>nsis,

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