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invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...

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Dans le domaine continental, un cas spectaculaire est celui du figuier <strong>de</strong> barbarie Opuntia<br />

ficus-indica (magnoliophytes, Archaeplastida) en Australie : il a progressé <strong>de</strong> façon ininterrompue<br />

pendant 8 décennies (jusqu'à 5 000 km²/a), parvenant à couvrir <strong>de</strong>nsément plus <strong>de</strong><br />

200 000 km². Seule la lutte biologique (voir § 12.4) a permis <strong>de</strong> stopper, puis d'inverser, son<br />

expansion, à la fin <strong>de</strong>s années 1920s (Oduor, 1996 ; Waage, 1998).<br />

Il n'est pas toujours aisé <strong>de</strong> déterminer si la phase d'expansion est terminée <strong>et</strong> si le plateau<br />

(phase <strong>de</strong> persistance) a été atteint. C'est le cas par exemple <strong>de</strong> Caulerpa taxifolia le long <strong>de</strong>s<br />

côtes françaises <strong>de</strong> la Méditerranée ; <strong>de</strong> 2004 à 2007, la surface concernée a semblé stationnaire<br />

; mais en 1999, un observateur aurait pu ém<strong>et</strong>tre la même conclusion, qui s'est révélée<br />

par la suite erronée (Fig. 56 ; Cottalorda <strong>et</strong> al., 2008). Par la suite, la surface concernée a fortement<br />

diminué (Meinesz, 2011) : régression définitive ? Ou simple fluctuation ?<br />

Fig. 56. Evolution <strong>de</strong> la surface concernée par Caulerpa taxifolia, le long <strong>de</strong>s côtes françaises <strong>de</strong> la Méditerranée,<br />

entre 1984 <strong>et</strong> 2007. Après 2007, un déclin important s’est produit (Meinesz, 2011). D'après Cottalorda <strong>et</strong> al.<br />

(2008).<br />

7. Bilan <strong>de</strong>s introductions d'espèces en Méditerranée<br />

On recense (Tabl. XIII) 124 espèces <strong>de</strong> MPOs 97 probablement introduits en Méditerranée :<br />

79 rhodobiontes, 20 chlorobiontes, 1 magnoliophyte (règne <strong>de</strong>s Archaeplastida) <strong>et</strong> 24 phéophycées<br />

(chromobiontes, règne <strong>de</strong>s straménopiles) (Sartoni, 1985 ; Ribera <strong>et</strong> Boudouresque,<br />

1995 ; Boudouresque <strong>et</strong> Verlaque, 2002a, 2002b ; Verlaque <strong>et</strong> Boudouresque, 2004 ; Boudouresque<br />

<strong>et</strong> Verlaque, 2005 ; Boudouresque <strong>et</strong> al., 2005 ; Boudouresque <strong>et</strong> al., 2011). C<strong>et</strong>te liste,<br />

qui réunit <strong>de</strong>s espèces dont la probabilité d'introduction est variable, traduit l'état actuel <strong>de</strong>s<br />

connaissances ; elle est donc susceptible <strong>de</strong> modifications. Par ailleurs, elle est sans doute très<br />

sous-estimée, car elle ne tient pas compte <strong>de</strong>s introductions cryptogéniques, peut-être nombreuses<br />

(voir § 3.10).<br />

97 Par MPOs (Multicellular Photosynth<strong>et</strong>ic Organisms ; organismes photosynthétiques pluricellulaires), nous<br />

entendons les magnoliophytes (= phanérogames, spermatophytes ; Viridiplantae, Archaeplastida), les chlorobiontes<br />

(Viridiplantae, Archaeplastida), les rhodobiontes (Archaeplastida) <strong>et</strong> les phéophycées (chromobiontes,<br />

straménopiles) pluricellulaires. Les espèces coenocytiques (Caulerpa, Udotea, <strong>et</strong>c.), bien que formellement non<br />

cellulaires, y sont inclues.<br />

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