05.07.2013 Views

invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...

invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...

invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

fique est élevée. On peut y ajouter que la di diversité spécifique accroît la diversité <strong>de</strong>s niches<br />

écologiques, surtout quand il s'agit d'espèces qui structur structurent ent l'espace, <strong>et</strong> donc augmente l'hété-<br />

rogénéité <strong>de</strong> l'habitat (Stachowicz <strong>et</strong> Byrnes, 2006).<br />

De même, au Royaume Uni, le nombre <strong>de</strong> MPOs introduits est significativement corrélé avec<br />

la diversité spécifique, <strong>et</strong> cela à trois échelles spatiales : le quadrat ( (point point diversity diversity), le site<br />

(diversité alpha) <strong>et</strong> la localité (diversité gamma ; Fig. 40) (Mineur <strong>et</strong> al., 2008). Ceci se vérifie<br />

en Méditerranée, à la fois un hotspot <strong>de</strong> diversité spécifique (diversité epsilon) (Coll <strong>et</strong> al.,<br />

2010) <strong>et</strong> un hotspot pour le e nombre d’espèces introduites ( (Zen<strong>et</strong>os <strong>et</strong> al., 2008, 2010 ; Boudouresque<br />

<strong>et</strong> Verlaque, 2012). ).<br />

En milieu continental, Cleland <strong>et</strong> al. (2004) <strong>et</strong> Harrison <strong>et</strong> al. (2006) observent également que<br />

la diversité spécifique élevée favorise le succès <strong>de</strong>s espèces non non-natives. natives. En fait, dans une<br />

forêt tempérée, la diversité spécifique ( (point diversity) ) dépend principalement <strong>de</strong> facteurs du<br />

milieu (pH du sol, disponibilité <strong>de</strong>s nutrients) ; ces facteurs favorisent (ou défavorisent) aussi<br />

bien les espèces natives qu'introduites, <strong>de</strong> telle sorte qu'il y a corrélation entre la diversité sp spécifique<br />

<strong>de</strong>s espèces natives <strong>et</strong> <strong>de</strong>s espèces introduites (Gilbert <strong>et</strong> Lechowicz, 2005). En<br />

d'autres es termes, un habitat favorable à <strong>de</strong> nombreuses espèces natives sera également fav favo-<br />

rable aux espèces non-natives natives (Stachowicz <strong>et</strong> Byrnes, 2006). Dans une prairie <strong>de</strong> l’Illinois<br />

(USA), la corrélation entre nombre d’espèces natives <strong>et</strong> introduites est négative à très gran<strong>de</strong><br />

échelle (quadrats <strong>de</strong> 0.25 m²), mais <strong>de</strong>vient positive <strong>et</strong> très positive à plus p<strong>et</strong>ite échelle (1 m²<br />

<strong>et</strong> 5 m² respectivement), ce qui serait dû à l’accroissement <strong>de</strong> l’hétérogénéité <strong>de</strong> l’habitat<br />

(Chen <strong>et</strong> al., 2010). La corrélation espèces natives natives-espèces spèces introduites se vérifie à l’échelle <strong>de</strong><br />

vastes zones géographiques (diversité epsilon ; Shea <strong>et</strong> Chesson, 2002).<br />

5.3.4. Pas <strong>de</strong> relation entre biodiversité <strong>et</strong> invasibilité ?<br />

Le mythe <strong>de</strong> la résistance <strong>de</strong>s écosystèmes à forte diversité spécifique aux <strong>invasions</strong> biolo-<br />

giques, développé par Elton ton (1958) dans le cadre <strong>de</strong> l’ERT, dérive du mythe <strong>de</strong> la saturation<br />

en espèces <strong>de</strong>s écosystèmes : dans un habitat donné, le nombre d'espèces pouvant coexister<br />

vorable pour l'une <strong>et</strong> neutre pour l'autre (antagonisme), défavorable aux <strong>de</strong>ux (compétition), <strong>et</strong>c. Les écologistes<br />

du milieu du 20 ième pour l'une <strong>et</strong> neutre pour l'autre (antagonisme), défavorable aux <strong>de</strong>ux (compétition), <strong>et</strong>c. Les écologistes<br />

siècle ont utilisé le terme <strong>de</strong> symbiose dans un sens différent (ce que l’on nomme aujourd’hui<br />

‘mutualisme’, symbiose à bénéfices réciproques), sens que l’on r<strong>et</strong>rouve dans le langage populaire.<br />

66<br />

Fig. 40. . Nombre <strong>de</strong> taxons <strong>de</strong> MPOs (organismes<br />

photosynth photosynthétiques multicellu-<br />

laires) non-indigènes indigènes par localité, au<br />

Royaume Uni, en fonction du nombre <strong>de</strong><br />

taxons. p< < 0.0001 (N = 24). D'après Mineur<br />

<strong>et</strong> al. (2008).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!