invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...
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Fig. 51. La multiplication <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> moutons<br />
domestiques introduits en Australie. Après que<br />
le maximum possible ait été atteint, les effectifs ont<br />
commencé à fluctuer <strong>de</strong> façon cyclique. D'après Davidson<br />
in Lebr<strong>et</strong>on(1978).<br />
Natural <strong>de</strong>cline?<br />
Fig. 52. Nombre d’individus <strong>de</strong> Ruddy duck Oxyura jamaicensis, espèce introduite au Royaume Uni <strong>de</strong>puis<br />
l'Amérique du Nord, entre 1960 <strong>et</strong> 1998. On note, entre 1960 <strong>et</strong> 1973, une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> latence apparente <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux<br />
épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> déclin momentané qui auraient pu être interprétés comme un déclin naturel dans le modèle ‘boom<br />
and bust’. D'après Hughes <strong>et</strong> al. (1999).<br />
- (4) Enfin, le déclin peut être dû à l'arrivée d'une nouvelle espèce introduite plus compétitive,<br />
ou prédatrice <strong>de</strong> la première. C'est le cas, en milieu marin, du rhodobionte Acrothamnion<br />
preissii en Toscane (Italie) ; ce <strong>de</strong>rnier, présent <strong>de</strong>puis les années 1970s, a régressé dans<br />
certains habitats (substrats durs <strong>et</strong> mattes mortes <strong>de</strong> Posidonia oceanica), à partir <strong>de</strong>s années<br />
1990s, au profit d'un nouveau rhodobionte introduit, compétitivement dominant, Womersleyella<br />
s<strong>et</strong>acea (Fig. 53 ; Piazzi <strong>et</strong> Cinelli, 2001). En mer Noire, le cténophore Mnemiopsis<br />
leidyi a fortement régressé à partir <strong>de</strong> 1997, lorsque son prédateur dans sa région d'origine, le<br />
cténophore Beroe ovata, a été introduit à son tour (Shiganova <strong>et</strong> al., 2001b ; Tardieu, 2004) ;<br />
B. ovata consomme chaque jour 20-80% <strong>de</strong> sa masse humi<strong>de</strong> <strong>et</strong> jusqu'à 10% <strong>de</strong> la population<br />
<strong>de</strong> M. leidyi ; la biomasse <strong>de</strong> Mnemiopsis est alors passée <strong>de</strong> plusieurs kgMH/m² à la fin <strong>de</strong>s<br />
années 1980s à moins <strong>de</strong> 30gMH/m² en 2000 (Fig. 54 ; Ivanov <strong>et</strong> al., 2000 ; Shiganova <strong>et</strong><br />
Bulgakova, 2000 ; Finenko <strong>et</strong> al., 2001 ; Shiganova <strong>et</strong> al., 2001a ; Dumont, 2002; Ki<strong>de</strong>ys,