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invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...

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l'introduction d'organismes génétiquement modifiés est soumise à <strong>de</strong>s règles strictes (Nolan,<br />

1994).<br />

Enfin, au niveau <strong>de</strong> la Méditerranée, le ‘Protocole relatif aux aires spécialement protégées <strong>et</strong><br />

à la diversité biologique en Méditerranée’ adopté en Juin 1995 (dans le cadre <strong>de</strong> la Convention<br />

<strong>de</strong> Barcelone) précise (article 13 : introduction d'espèces non-indigènes ou génétiquement<br />

modifiées) : ‘1. Les Parties prennent toutes les mesures appropriées pour réglementer l'introduction<br />

volontaire ou acci<strong>de</strong>ntelle dans la nature d'espèces non indigènes ou modifiées génétiquement<br />

<strong>et</strong> interdire celles qui pourraient entraîner <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s nuisibles sur les écosystèmes,<br />

habitats ou espèces dans la zone d'application du présent Protocole. 2. Les Parties s'efforcent<br />

<strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en oeuvre toutes les mesures possibles pour éradiquer les espèces qui ont déjà été<br />

introduites lorsque, après évaluation scientifique, il apparaît que celles-ci causent ou sont<br />

susceptibles <strong>de</strong> causer <strong>de</strong>s dommages aux écosystèmes, habitats ou espèces dans la zone<br />

d'application du présent Protocole’.<br />

11.2. Les législations nationales (France exceptée)<br />

Un p<strong>et</strong>it nombre <strong>de</strong> pays (Australie, Nouvelle-Zélan<strong>de</strong>, USA, Canada, Allemagne, Gran<strong>de</strong>-<br />

Br<strong>et</strong>agne, Espagne <strong>et</strong> Suisse) ont adopté une législation plus ou moins sévère <strong>et</strong>/ou efficace<br />

pour limiter les introductions d'espèces. Toutefois, le risque <strong>de</strong>s boucles-décisionnelles (l'autorité<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>use n'est pas vraiment différente <strong>de</strong> l'autorité qui accor<strong>de</strong> les autorisations)<br />

n'est que rarement écarté. Par ailleurs la quasi-totalité <strong>de</strong>s textes législatifs ne prévoient pas <strong>de</strong><br />

contrôles (après qu'une autorisation ait été accordée) ni <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> lutte rapi<strong>de</strong>s (pendant<br />

qu'il en est encore temps), en cas d'évasion.<br />

Aux USA, le Animal and Plant Health Inspection Service (APHIS) du US Department of<br />

Agriculture (USDA) a la responsabilité d'éviter les introductions d'espèces exotiques. Le<br />

Plant Protection and Quarantine (PPQ) est la section opérationnelle <strong>de</strong> l'APHIS qui a la responsabilité<br />

<strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en œuvre l'exclusion <strong>de</strong>s espèces exotiques (Westbrooks <strong>et</strong> Eplee, 1996 ;<br />

Robinson, 1999). Dans les ports <strong>et</strong> les aéroports où les cargaisons sont inspectées, celles-ci<br />

peuvent être bloquées un jour si <strong>de</strong>s espèces vivantes y sont découvertes ; le Port i<strong>de</strong>ntifier,<br />

ou un spécialiste du PPQ basé ailleurs si son ai<strong>de</strong> est nécessaire, i<strong>de</strong>ntifient ces espèces ; la<br />

décision <strong>de</strong> refouler la cargaison, <strong>de</strong> la traiter pour tuer les organismes indésirables (généralement<br />

au moyen <strong>de</strong> bromure <strong>de</strong> méthyle), ou <strong>de</strong> la laisser passer est alors prise (Robinson,<br />

1999). Dans le cadre du Fe<strong>de</strong>ral Noxious Weed Act <strong>de</strong> 1974, il existe une ‘liste noire’ (black<br />

list) d'espèces interdites : par exemple la Fe<strong>de</strong>ral Noxious Weeds (FNW) ; elle comprend 94<br />

taxons (Westbrooks <strong>et</strong> Eplee, 1996). Mais 250 espèces <strong>de</strong> végétaux présentent les mêmes caractéristiques<br />

que ceux qui figurent déjà sur la black list, bien qu'ils n'y soient pas listés : il<br />

peut falloir 5 ans pour y inclure une nouvelle espèce (Schmitz <strong>et</strong> Simberloff, 1997). Un autre<br />

service, le FWS (US Fish and Wildlife Service), a établi une black list d'espèces exotiques<br />

dont l'importation <strong>et</strong> le transport sont interdits, sur la base d'une loi fédérale, le ‘Lacey Act’<br />

(Ferber, 2001). Le refoulement d'une cargaison ne peut intervenir que si l'espèce figure sur la<br />

‘liste noire’, <strong>et</strong>, si elle existe déjà sur le territoire <strong>de</strong>s USA, si elle fait l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> mesures actives<br />

<strong>de</strong> contrôle ou d'éradication (Robinson, 1999). Le ‘Non indigenous Aquatic Nuisance<br />

Prevention and Control Act of 1990’ (voir également le ‘National Invasive Species Control<br />

Act’ <strong>de</strong> 1996) traite en particulier <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> ballast : tout bateau qui se dirige vers un port<br />

américain doit vi<strong>de</strong>r ses réservoirs d'eau <strong>de</strong> ballast <strong>et</strong> les reremplir au large, avant <strong>de</strong> pénétrer<br />

dans les eaux américaines, à moins qu'il ne dispose d'un procédé <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> ces eaux<br />

(Bright, 1998). C<strong>et</strong>te loi fait suite, il est vrai, à <strong>de</strong>s introductions désastreuses sur le plan éco-<br />

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