invasions et transferts biologiques - Centre d'Océanologie de ...
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comportement tement (r<strong>et</strong>our vers la rivière d'origine pour se reproduire) qui l'isole. Il y a plus <strong>de</strong> 200<br />
Ma, quand la Pangée (continent unique) a commenc commencé é à se fragmenter (ouverture <strong>de</strong> la Téthys,<br />
puis <strong>de</strong> l'Atlantique), l'isolement <strong>de</strong>s populations, <strong>et</strong> donc la spéciation, se sont accentués. C<strong>et</strong><br />
isolement lement constitue l'un <strong>de</strong>s moteurs <strong>de</strong> l' l'évolution. . En supprimant toutes les barrières géo géogra-<br />
phiques, l'homme détermine une sorte d' d'évolutionà l'envers (evolution evolution in reverse reverse) <strong>et</strong> recons-<br />
titue une Pangée virtuelle beaucoup plus homogène que la Pangée d'il y a 240 Ma (car il y<br />
existait <strong>de</strong>s barrières géographiques : montagnes, déserts, bassins hydrographiques, <strong>et</strong>c. <strong>et</strong>c.). C'est<br />
une situation qui ne s'était jamais produite <strong>de</strong> <strong>de</strong>puis puis l'origine <strong>de</strong> la vie, <strong>et</strong> qui va changer le cours<br />
<strong>de</strong> l'évolution pour les centaines <strong>de</strong> millions d'années à venir (Bright, 1998). Dans leur nouvel<br />
habitat, les espèces introduites évolueront, <strong>de</strong> même que les espèces indigènes s' s'adapteront<br />
éventuellement à la ‘nouvelle donne’ (Carroll <strong>et</strong> al., 2005). Que cela soit rapi<strong>de</strong> (quelques<br />
déca<strong>de</strong>s ou siècles) ou lent (quelques millions ou dizaines <strong>de</strong> millions d'années), l'évolution<br />
suivra un chemin n différent <strong>de</strong> ccelui<br />
qui était ‘prévisible’. De tels changements <strong>de</strong> direction <strong>de</strong><br />
l'évolution se sont déjà produits dans l'histoire <strong>de</strong> la Vie, après les impacts majeurs d'a d'asté-<br />
roï<strong>de</strong>s <strong>et</strong> les grands épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> glaciation ou <strong>de</strong> volcanisme. Aujourd'hui, l'h l'homme, à travers<br />
les introductions d'espèces <strong>et</strong> les extinctions, joue sans doute un rôle comparable à celui <strong>de</strong>s<br />
grands évènements géologiques qui ont façonné l'évolution.<br />
Il n'est pas rare que la cause <strong>de</strong>s introductions soit naïvement attribuée à l'épiso<strong>de</strong> a<br />
réchauffement climatique (voir par exemple<br />
2003). Simultanéité (<strong>et</strong> donc corrélation) ne signifie pas relation <strong>de</strong> cause à eff<strong>et</strong>.<br />
le fait <strong>de</strong> démontrer que le réchauffement climatique favori<br />
donc la compétitivité d'espèces introduites<br />
dies en New England (Stachowicz<br />
espèces, originaires d'eaux froi<strong>de</strong>s<br />
espèces déjà introduites, le réchauffement peut faire passer <strong>de</strong>s espèces non<br />
tut d'invasives, si elles sont thermophiles ; mais dans le même temps, il peut ramener <strong>de</strong>s e<br />
pèces invasives au statut <strong>de</strong> non<br />
2008). La brusque progression vers le Nord, le long <strong>de</strong>s côtes atlantiques d'Amérique du<br />
Nord, du crabe vert Carcinus maenas<br />
fement climatique ; une étu<strong>de</strong> génétique a montré que, en fait, il s'agissait <strong>de</strong> l'introduction<br />
(années 1980s) <strong>de</strong> nouveaux haplotypes, provenant d'Europe du Nord, alors<br />
introduit au 19 ième Il n'est pas rare que la cause <strong>de</strong>s introductions soit naïvement attribuée à l'épiso<strong>de</strong> aactuel<br />
<strong>de</strong><br />
(voir par exemple : Stachowicz <strong>et</strong> al.,2002 ; Gómez <strong>et</strong> Claustre,<br />
2003). Simultanéité (<strong>et</strong> donc corrélation) ne signifie pas relation <strong>de</strong> cause à eff<strong>et</strong>. Par ailleurs,<br />
le fait <strong>de</strong> démontrer que le réchauffement climatique favorise se certains traits <strong>biologiques</strong> <strong>et</strong><br />
donc la compétitivité d'espèces introduites originaires <strong>de</strong> mers chau<strong>de</strong>s, , par exemple <strong>de</strong>s aasci<br />
chowicz <strong>et</strong> al., 2002), est assez naïf : dans le même temps, d'autres<br />
espèces, originaires d'eaux froi<strong>de</strong>s sont probablement défavorisées. En ce qui concerne les<br />
espèces déjà introduites, le réchauffement peut faire passer <strong>de</strong>s espèces non non-invasives au statut<br />
d'invasives, si elles sont thermophiles ; mais dans le même temps, il peut ramener <strong>de</strong>s ees<br />
s au statut <strong>de</strong> non-invasives, invasives, si elles ne sont pas thermophiles (Hellmann <strong>et</strong> al.,<br />
La brusque progression vers le Nord, le long <strong>de</strong>s côtes atlantiques d'Amérique du<br />
Carcinus maenas, , originaire d'Europe, a d'abord été attribuée au réchauffement<br />
climatique ; une étu<strong>de</strong> génétique a montré que, en fait, il s'agissait <strong>de</strong> l'introduction<br />
(années 1980s) <strong>de</strong> nouveaux haplotypes, provenant d'Europe du Nord, alors que l'haplotype<br />
siècle provenait d'Europe du Sud (Roman, 2006 2006). Dans le cas d'une espèce<br />
native <strong>de</strong> l'Atlantique <strong>et</strong> du Pacifique, acifique, le rrhodobionte<br />
Caulacanthus ustulatus ustulatus, sa progression<br />
vers le Nord <strong>et</strong> son expansion en Br<strong>et</strong>agne auraient pu être attribué attribuées s au réchauffement ; en<br />
8<br />
Fig. 4. Compara Comparaison entre le dévenir<br />
d’une invasion biologique <strong>et</strong><br />
d’une pollution acci<strong>de</strong>ntelle, en<br />
fonction ction du temps <strong>et</strong> <strong>de</strong> la distance<br />
par rapport à la source : l’impact<br />
d’une invasion biologique ne ddé<br />
croit pas, contrairement à celui<br />
d’une pollution acci<strong>de</strong>ntelle.