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tome 3 (n°7-9) - Université Libre de Bruxelles

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478 LES THÉÂTRES<br />

les rôles dramatiques : le charme qui s'exagère ne peut jamais<br />

<strong>de</strong>venir <strong>de</strong> la passion ; à force <strong>de</strong> sourire, <strong>de</strong> railler, <strong>de</strong> blaguer,<br />

d'enlacer, M. Lebargy a oublié d'apprendre à émouvoir, à<br />

secouer, à empoigner.<br />

Mais M m e Baretty fut, à ses côtés, une touchante Thérèse<br />

<strong>de</strong> Mégée, tandis que M. Joumard mettait sobrement, noblement<br />

en relief la sauvagerie farouche et altière du vieux prince.<br />

La Gran<strong>de</strong> Famille. — M. Arquillière a été animé <strong>de</strong>s plus<br />

louables intentions lorsqu'il a écrit sa pièce militaire. Il a voulu<br />

montrer à la fois le mauvais et le bon côté <strong>de</strong> la caserne, <strong>de</strong> la<br />

discipline, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs rigi<strong>de</strong>s du soldat à tous les échelons <strong>de</strong> la<br />

hiérarchie. La recette est facile : il suffit <strong>de</strong> prendre un personnage<br />

exceptionnellement bon, un autre exagérément détestable,<br />

placer entre ces <strong>de</strong>ux pôles un infortuné qui souffrira par l'un<br />

mais sera secondé par l'autre, ajouter quelques comparses<br />

typiques <strong>de</strong> moindre ou même <strong>de</strong> nulle importance.<br />

La Gran<strong>de</strong> Famille répond à ce procédé habile. Et, ma foi,<br />

adroitement charpentée, témoignant d'une observation scrupuleuse,<br />

la pièce vaut par son côté pittoresque et le <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> ses<br />

détails. Il s'agit banalement <strong>de</strong> l'aventure d'un jeune sergent<br />

amené à déserter, — ou tout au moins à projeter sa désertion, —<br />

pour les beaux yeux d'une chanteuse <strong>de</strong> café-concert. Mais le<br />

sous-officier est la victime <strong>de</strong> la jalousie d'un lieutenant féroce,<br />

tandis que sa Louise est une bonne fille sentimentale qui préfère<br />

pleurer son amant perdu que <strong>de</strong> se savoir la cause <strong>de</strong> son déshonneur.<br />

Bien entendu tout ceci ne sert que <strong>de</strong> prétexte à nous montrer<br />

le péril <strong>de</strong> la vie militaire, comme aussi sa noblesse, sa « servitu<strong>de</strong><br />

et sa gran<strong>de</strong>ur », a-t-on dit naguère, et peut-on répéter<br />

aujourd'hui, avec M. Arquillière, malgré tous ceux qui n'en<br />

veulent plus convenir.<br />

Interprétation nombreuse, plus qu'honorable dans son<br />

ensemble.<br />

Les Avariés. — On a tant dit <strong>de</strong> choses, du vrai, du faux,<br />

du bon, du médiocre et du pire à propos du théâtre récent <strong>de</strong><br />

M. Brieux et plus spécialement <strong>de</strong> ses Avariés que je ne me<br />

découvre pas le courage <strong>de</strong> reprendre ici une discussion qui

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