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L’INTERACTION VILLE - EQUIPEMENT EN VILLE NOUVELLE - RECEPTION ET ADAPTATION DE LA FORMULE DE L’EQUIPEMENT SOCIO-CULTUREL INTEGRE Rapportfinal - Septembre 2005CHAPITRE IIIDurant cette phase, l’Agora ne cesse <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre du poids face au CCR. L’ambiguïté qui fut une forcedans la maîtrise <strong>de</strong> la conception du C<strong>en</strong>tre Urbain Régional par l’Epévry trouve ici son revers. Alors quela conjoncture <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> c<strong>en</strong>tres commerciaux se détériore à ce mom<strong>en</strong>t, le travail développé parl’Epévry et la <strong>nouvelle</strong> société Evry-C<strong>en</strong>tre se conc<strong>en</strong>tre sur la conception <strong>de</strong> l’Agora. Cette approche <strong>de</strong>la question du C<strong>en</strong>tre Urbain Régional trouve sa caricature dans le dossier APS du CCR finalem<strong>en</strong>tprés<strong>en</strong>té <strong>en</strong> octobre 1970. Que voyons-nous dans la liste <strong>de</strong>s pièces jointes ? Ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>sélém<strong>en</strong>ts détaillant le projet <strong>de</strong> l’Agora 322 .P<strong>en</strong>dant ce temps, la COREDIS-SACC était s<strong>en</strong>sée faire aboutir le montage du côté promotioncommerciale afin <strong>de</strong> permettre au CCR <strong>de</strong> fonctionner. Or comme nous l’avons dit, la COREDIS très<strong>en</strong>gagée vis à vis du projet <strong>de</strong> l’Agora, reste inexpérim<strong>en</strong>tée <strong>en</strong> ce qui concerne la question <strong>de</strong> lapromotion commerciale. Ce manque d’expéri<strong>en</strong>ce va se révéler un puissant facteur d’échec. Alors que lacollaboration semblait harmonieuse avec l’Epévry, ce <strong>de</strong>rnier déci<strong>de</strong> lors <strong>de</strong> son conseil d’administrationdu 16 décembre 1971 <strong>de</strong> décharger la COREDIS du projet. Car « la COREDIS SACC n’avait pas été <strong>en</strong>mesure <strong>de</strong> faire aboutir les propositions qu’elle avait faites au mom<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la consultation du mois <strong>de</strong>février 1970. La COREDIS SACC n’avait <strong>en</strong> effet pas réussi à obt<strong>en</strong>ir la signature <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s surfaceset ceci malgré les conditions financières extrêmem<strong>en</strong>t favorables qu’elle avait proposées » 323 . Lastratégie <strong>de</strong> l’EPEvry atteint ici ses limites, le choix d’un acteur inexpérim<strong>en</strong>té et donc prêt à collaboreractivem<strong>en</strong>t au projet <strong>de</strong> l’Agora a effrayé les Grands Magasins alors même que ces <strong>de</strong>rniers sontindisp<strong>en</strong>sables à la réalisation du CCR. Privilégier l’Agora a m<strong>en</strong>acé l’exist<strong>en</strong>ce même du CCR. Or sansCCR pas d’Agora car le premier est la locomotive indisp<strong>en</strong>sable au second.Le compromis final : l’alliance <strong>de</strong>s contrairesLa réaction <strong>de</strong> l’Epévry va être très rapi<strong>de</strong>. Face à l’échec <strong>de</strong> la COREDIS, les autres sociétés ayantrépondu à l’appel d’offre <strong>de</strong> 1969 sont <strong>de</strong> nouveau consultées <strong>en</strong> janvier 1972, dans l’urg<strong>en</strong>ce car il s’agit<strong>de</strong> ne pas retar<strong>de</strong>r le démarrage <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> l’Agora qui doiv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong> partie pris <strong>en</strong> charge par lasociété <strong>de</strong> promotion commerciale. Finalem<strong>en</strong>t, seule la SEPCC répond positivem<strong>en</strong>t à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quiest formulée par l’Etablissem<strong>en</strong>t Public : accepter <strong>de</strong> repr<strong>en</strong>dre sans délais le projet tel qu’il a été laissépar la COREDIS. Deux autres sociétés refus<strong>en</strong>t et la SERETE-Aménagem<strong>en</strong>t répond finalem<strong>en</strong>t horsdélais <strong>en</strong> exigeant une reformulation du programme.Par ce coup du sort, une alliance <strong>de</strong>s plus improbables quelques années auparavant, associe l’équipe <strong>de</strong>l’Epévry occupée ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t à la mise au point d’un modèle alternatif d’équipem<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>tral et laSCC, à travers sa filiale SEPCC, si intransigeante autrefois par rapport au modèle du shopping c<strong>en</strong>ter.Mais ces <strong>de</strong>ux acteurs ne sont plus les mêmes. L’Epévry recherche désormais l’efficacité <strong>en</strong> matière <strong>de</strong>promotion et la SEPCC une collaboration avec les aménageurs afin <strong>de</strong> s’assurer les terrains les plusr<strong>en</strong>tables pour la formule du shopping c<strong>en</strong>ter. Cette <strong>de</strong>rnière avait déjà amorcé clairem<strong>en</strong>t ce virage danssa politique lors <strong>de</strong> sa réponse à l’appel d’offre <strong>de</strong> 1969 :« Interrogé sur ces problèmes <strong>de</strong> l’AGORA, M. <strong>de</strong> Balkany a déclaré sa propre esquisse« dénuée d’une quelconque valeur à ses yeux », que toute transformation <strong>de</strong>stinée àsatisfaire l’Etablissem<strong>en</strong>t public était « <strong>en</strong>visageable » » 324 .C’est ainsi que s’<strong>en</strong>gage dès février 1972, une négociation <strong>en</strong>tre l’Epévry et la SEPCC qui vise cette foiscià préciser la formule qui doit être adoptée pour le C<strong>en</strong>tre Commercial Régional. Il s’agit <strong>de</strong>« rechercher une solution positive acceptable par les <strong>de</strong>ux parties. » Dès mars, trois hypothèses vontêtre <strong>en</strong>visagées, les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières étant p<strong>en</strong>sées comme évolutives :- le mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong> la formule classique du shopping mall à <strong>de</strong>ux niveaux avec <strong>de</strong>ux grands magasinscomme locomotives qui était le choix <strong>de</strong> la COREDIS,- l’implantation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux hypermarchés comme locomotives avec un « mall ouvert » qui n’est <strong>en</strong> faitqu’une galerie marchan<strong>de</strong>,- une formule hybri<strong>de</strong> mixant un grand magasin avec un hypermarché associés au travers d’un mallpartiellem<strong>en</strong>t sur <strong>de</strong>ux niveaux.La formule hybri<strong>de</strong> Grand Magasin - hypermarché est clairem<strong>en</strong>t privilégiée car elle lève une partie <strong>de</strong>shypothèques quand au montage <strong>de</strong> la programmation du CCR : elle n’impose plus la négociation avec322 Etablissem<strong>en</strong>t Public d’Aménagem<strong>en</strong>t – Ville Nouvelle d’Evry, Récapitulatif <strong>de</strong>s pièces jointes in Dossier APS CCR, [ADEssonne, fond EPEVRY 1523/W355].323EPEVRY, C<strong>en</strong>tre Commercial Régional. Rapport au Conseil d’Administration, 20 juin 1972 in Dossier Conseild’Administration du 30 juin 1972, [AD Essonne, fond EPEVRY 1523/W358].324« Note sommaire <strong>de</strong> prés<strong>en</strong>tation du dossier <strong>de</strong> soumission <strong>de</strong> SEPCC (M. R. <strong>de</strong> Balkany) au c<strong>en</strong>tre commercial régionald’Evry », décembre 1969 in Dossier lettres d’explicitation <strong>de</strong>s offres, p. 2 [AD Essonne, fond EPEVRY 1523/W359].103

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