l'interaction ville - equipement en ville nouvelle - Centre de ...

L’INTERACTION VILLE - EQUIPEMENT EN VILLE NOUVELLE - RECEPTION ET ADAPTATION DE LA FORMULE DE L’EQUIPEMENT SOCIO-CULTUREL INTEGRE Rapportfinal - Septembre 2005CONCLUSION- une identification des acteurs de la programmation, les « piliers » (Ousset, Menighetti, Darmagnac,Lécureuil…) et les autres (les bureaux d’étude notamment), leur évolution et leur influence sur ledevenir des villes nouvelles- une identification enfin des excès dans les pratiques de programmation tel que le déséquilibre entreune phase de programmation très longue et la phase de conception architecturale réduite (exempledu centre Désirée Clary à Melun-Sénart) ou bien une définition trop contraignante et stérilisante desprojets qui ne laisse que peu de place à l’expression architecturaleLa circulation des idées et des hommesL’étude a permis d’aborder enfin un questionnement très intéressant sur les migrations d’idées, d’acteurset de pratiques d’une ville nouvelle à l’autre, suscitées par l’exploitation d’un principe innovant.On a pu ainsi préciser le rôle actif du SGGCVN dans l’organisation de ces échanges, préciser le rôlesupport de certaines manifestations (journées et voyages d’étude, commissions techniques des grandsconcours urbanistiques) et ébaucher le parcours édifiant de certains professionnels. La trajectoire d’uneville nouvelle à l’autre, des bureaux d’étude tels que la SCOOPER passant du Vaudreuil à Evry puis àMarne-la-Vallée, le CERFI passant de Evry à Marne-la-Vallée et à Melun-Sénart ou encore QuaternaireEducation passant de Marne-la-Vallée, au Vaudreuil et à Cergy-Pontoise, de même le parcours et lesliens entre certains professionnels tels que Michel Macary oeuvrant avec Gérard Héliot et Jean Ader àEvry et à Marne-la-Vallée, sollicitant J.C. Menighetti pour «établir le programme d’un équipement intégréau Luzard, montrent que la formule innovante de l’intégration associée à la question du centre a aussiété un vecteur en interne de capitalisation des expériences.A contrario, on peut trouver aussi qu’il s’agit d’un milieu restreint s’auto-entretenant dans une certaineapproche idéologique de l’animation et des équipements.Cette approche fortement idéologisée de l’équipement collectif, celle de « militants » et les excès d’uneprogrammation qui suppose une forte mobilisation (celle des classes moyennes) va se retrouverrapidement en décalage par rapport à l’inertie des pratiques et par rapport aux phénomènes derenouvellement de la population.L’APPORT D’UNE PRODUCTION SPECIFIQUE D’EQUIPEMENTS INTEGRES EN VILLE NOUVELLEL’hypothèse initiale d’une production spécifique d’équipements intégrés a permis de mettre en évidenceplusieurs pistes d’investigation rattachées à la question de l’interaction ville-équipement.Des problématiques différentes suivant les niveaux de centralitéDe manière synchronique, cette hypothèse nous a conduit à nous intéresser aux problématiquesspécifiques mises en jeu dans l’interaction entre l’enjeu urbanistique de centralité et la notiond’intégration des équipements aux différents niveaux de centralité urbaine prévus en ville nouvelle, centreurbain régional, centre secondaire, centre de quartier et centre de voisinage. La notion d’ « espacepublic » qui s’affirme en ville nouvelle réunit dans une même approche à ces différentes échelles l’enjeude définition d’un espace public protégé et l’enjeu d’intégration des équipements 388 .Sur ce plan, l’approche du processus de constitution des centres urbains régionaux à partir del’opposition entre deux modèles de regroupement et d’architecturation, celui mercantile et américain dushopping center et celui culturel et européen de l’Agora ou du Forum s’est révélé particulièrementfructueuse, mettant en évidence les allers et retours, les négociations, les enrichissements réciproquesentre les équipes des EPA et un groupe d’acteurs finalement peu étudié que ce soit en ville nouvelle ouailleurs, à savoir les promoteurs commerciaux.A une échelle radicalement opposée, celle du voisinage, L’approche des principes de formalisation duréseau d’équipements socioculturels, en particulier à travers l’exemple des équipements relais duquartier du Luzard a permis de mettre en évidence tout un registre de savoir–faire à l’échelle du centre dequartier et à l’échelle du voisinage, de la micro-intervention, avec des stratégies de regroupement deprogramme, d’utilisation du Local Collectif Résidentiel (LCR) comme élément d’appoint des groupesscolaires ou des maisons de quartier ou bien comme dispositif autonome s’insérant dans laproblématique de l’aménagement de l’espace public en se rapprochant du domaine du mobilier urbain.388 Voir à ce sujet : Rautenberg Michel et al. « L’espace public en villes nouvelles – Evolution de la notion d’espacespublics à Villeneuve d’Ascq et Vitrolles, Rives de l’Etang-de-Berre », Programme interministériel d’histoire etd’évaluation des villes nouvelles françaises, Atelier IV, Laboratoire CLERSE/IFRESI, Lille, juin 2004.127