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L’INTERACTION VILLE - EQUIPEMENT EN VILLE NOUVELLE - RECEPTION ET ADAPTATION DE LA FORMULE DE L’EQUIPEMENT SOCIO-CULTUREL INTEGRE Rapportfinal - Septembre 2005CHAPITRE IIIl’équipement scolaire et l’immeuble de logements sont associés dans une même démarche d’élaborationd’un système constructif : « Il fallait expliquer, à partir d’un procédé constructif, le principe directeur degénération des plans de cellule d’habitat, et des équipements scolaires. Si les procédés étaientdifférents pour la cellule et les équipements, il était demandé de préciser chacun d’entre eux.S’attachant de plus près à l’organisation des équipements par rapport à l’habitat, les concurrentsdevaient ensuite éprouver, théorie et graphique à l’appui, le bon fonctionnement et la plasticité de leurprocédé constructif appliqué à la liaison logement-équipements » 252 .Dès lors rien d’étonnant à ce que les systèmes modulaires et combinatoires plus ou moins proliférantssoient prédominants dans les réponses. L’intégration est surtout pensée en terme de rattachement del’équipement au système générateur des logements plus qu’aux interactions entre équipements. Lediscours sur la nécessaire évolutivité dans le temps de l’équipement sert de justification.Par rapport à ce tableau du concours du Val Maubuée finalement très proche de celui d’Evry I, deuxévolutions significatives font néanmoins leur apparition qui marquent le point de départ d’une nouvellegénération d’équipements intégrés en ville nouvelle.Tout d’abord au niveau de l’énoncé du concours du Val Maubuée, l’évolution la plus significative concernela conception de la concertation : ce n’est pas ou ce n’est plus la concertation avec les différentesadministrations centrales qui est préconisée mais la concertation avec les élus locaux. L’enjeu vis-à-visdes équipements n’est plus la coordination entre administrations mais la compatibilité entre lesexigences architecturales et urbaines d’un côté et les exigences de gestion de l’autre.Plus que dans l’énoncé du concours, c’est en fait dans la singularité de la réponse de quelques équipes,en particulier celle de l’équipe d’Eupalinos Corner, saluée en son temps et largement commentée, quese situe le changement par rapport au concours d’Evry I. La conception de l’intégration associée auxsystèmes informels, à la mégastructure, est dénoncée par cette équipe qui prône le recours à desformes urbaines traditionnelles.L’équipement collectif retrouve dans ces conditions une autonomie et une visibilité. Paradoxalementc’est la seule équipe qui, dans son souci de différentier et de formaliser va proposer un dispositifsusceptible d’assurer des liaisons inter-équipements, ce que l’équipe a nommé « la galerie deséquipements ». Le projet d’Eupalinos Corner marque de ce point de vue le début d’une période singulièredans la trajectoire de la formule de l’équipement intégré en ville nouvelle qui est celle du détachement parrapport aux formes urbaines modernes de la dalle, de la mégastructure au profit d’une confrontation avecles formes traditionnelles de structuration urbaine, de définition de l’espace public et de l’édifice public.Le rejet de l’intégration comme notion urbanistique dans le concours du cœur de villede St Quentin en YvelinesQue reste t’il de la notion d’intégration des équipements au moment du concours de St Quentin en1981?.Un pré-projet initial établi par l’IAURIF donne le ton en promouvant le retour aux formes urbainestraditionnelles suivant un énoncé exemplaire comme avait pu l’être en son temps celui de Villetaneuse.Tout y est, retour à la trame urbaine et au découpage parcellaire, exploitation de la notion d’îlot et de lanotion de corps de règles déterminant les conditions de constructibilité dans chaque îlot, le marquage ducentre par des portes et des fronts urbains : « pourquoi ne pourrait-on pas créer un tissu urbain nouveauen ville nouvelle en reproduisant les processus même qui créé puis fait évoluer tous les tissus urbainsdepuis leur origine. » 253L’intégration apparaît ainsi à contrario clairement rejetée car attachée à une conception architecturale ettechnique de la structure urbaine, la mégastructure, à laquelle s’opposent les logiques de découpagetraditionnel de la ville, la parcelle et l’îlot.L’équipement collectif dans cette organisation urbaine tient une place moindre. Il n’y est même pas faitréférence dans le couplet sur le marquage du centre ville. Au contraire l’enjeu de traitement de « l’espacepublic » tient une place centrale, donnant lieu à une déclinaison détaillée : l’avenue centrale, la place duCarrousel, la Grand’Place, L’esplanade de la Gare, les remparts, etc.Pourtant le thème d’une invention programmatique ne disparaît pas totalement. Comme celaapparaissait déjà pour le concours des coteaux de Maubuée mais de manière encore plus marquée,252 « le concours des Coteaux de Maubuée », Les Cahiers de l’IAURP, vol 39, mai 1975, p13.253 EPASQY, « Cœur de ville de St Quentin en Yvelines » , Les cahiers de l’IAURIF, vol. 64, 1981, p11.82